HISTOIREET MEMOIRES DES CONFLITS Introduction. PrĂ©sentation du sujet. Les conflits sont des moments traumatisants, qui laissent des mĂ©moires douloureuses, passionnĂ©es. ProblĂ©matique. Comment l’historien les affronte ? Annonce du plan. On verra deux exemples tirĂ©s de l’histoire rĂ©cente de la France. I. Les causes de la PremiĂšre Cette fiche s’intĂ©resse au thĂšme Historie et mĂ©moire» Ă  travers les notions suivantes Histoire, mĂ©moire, guerre, justice et gĂ©nocide Pour ĂȘtre fin prĂȘt pour le bac, voici les notions et repĂšres historiques Ă  connaĂźtre sur la thĂ©matique Histoire et mĂ©moire».Les diffĂ©rences entre Histoire et mĂ©moire. L’exemple de la guerre d’AlgĂ©rie Des mĂ©moires qui divisent, une Histoire qui rĂ©unit? La mĂ©moire renvoie aux souvenirs d’une personne, d’une communautĂ© et l’histoire au rĂ©cit des Ă©vĂ©nements passĂ©s. Histoire et mĂ©moire ne font pas forcĂ©ment bon mĂ©nage en introduction des Lieux de MĂ©moire, Pierre Nora les oppose catĂ©goriquement composĂ©e d’évĂ©nements vĂ©cus, la mĂ©moire sourd d’un groupe qu’elle soude», tandis que l’Histoire appartient Ă  tous et Ă  personne, ce qui lui donne une vocation Ă  l’universel. Seule l’Histoire est analyse critique. Les mĂ©moires sont sĂ©lectives et partielles, souvent partiales. Il y a Ă  la fois le risque d’une Histoire officielle et de la communautarisation des mĂ©moires». Il est toutefois difficile de sĂ©parer Ă  ce point comprĂ©hensions objective et subjective du passĂ©. L’historien est lui aussi pris dans des enjeux mĂ©moriels. Et la mĂ©moire est une ressource fondamentale pour l’historien, par exemple Saul FriedlĂ€nder dans son Histoire de l’Allemagne nazie et des Juifs, Henry Rousso et son Ă©tude des Français sous Vichy Le Syndrome de Vichy de 1944 Ă  nos jours, 1986. La mĂ©moire devient matiĂšre historique et l’Histoire retrouve ainsi, en partie sa fonction mnĂ©monique. Mais la mĂ©moire est une matiĂšre inflammable pour l’historien. Les mĂ©moires de la guerre d’AlgĂ©rie le montrent Une guerre longtemps cachĂ©e par la France, malgrĂ© les 2 millions de soldats mobilisĂ©s on parle d’évĂ©nements», d’opĂ©rations de police», d’opĂ©rations de maintien de l’ordre» etc. Il faut attendre une loi de 1999 pour une reconnaissance officielle. Les guerres de mĂ©moires ont fait rage aprĂšs la fin du conflit et jusqu’à aujourd’hui ● Du cĂŽtĂ© de la France, l’oubli est organisĂ© par toute une sĂ©rie de lois qui, entre 1962 et 1982, amnistient les auteurs d’exactions, d’actes de torture. Il y a aussi les mĂ©moires d’opposant de gauche rĂ©seau Janson combattant auprĂšs du FLN, de droite nationaliste les membres de l’OAS eux-mĂȘmes emprisonnĂ©s et torturĂ©s pour certains. ● Du cĂŽtĂ© algĂ©rien, le discours officiel fait l’objet d’une vĂ©ritable confiscation par le pouvoir. L’expression de guerre de LibĂ©ration» est employĂ©e comme celle de rĂ©volution nationale» pour forger un mythe unitaire. Le FLN Front de LibĂ©ration Nationale avec son bras armĂ©, l’ALN ArmĂ©e de libĂ©ration nationale, apparaĂźt comme la source unique du nationalisme algĂ©rien. ● Les mouvements rivaux du FLN comme celui de Messali Hadj, le Mouvement Nationaliste AlgĂ©rien MNA, sont oubliĂ©s», les horreurs des attentats du FLN sont tues, le nombre des victimes algĂ©riennes souvent surĂ©valuĂ© de maniĂšre Ă  rejeter toutes les fautes sur les Français. ● Longtemps oubliĂ©es, les mĂ©moires des victimes s’expriment de nouveau mĂ©moire des pieds-noirs» la nostalgĂ©rie», mĂ©moire des harkis qui rejettent la date du 19 mars 1962 comme commĂ©moration de la fin de la guerre d’AlgĂ©rie, car pour eux cette date marque le dĂ©but de massacres sanglants. II. Un dĂ©bat historique et ses implications politiques les causes de la PremiĂšre Guerre mondiale L’historien Christopher Clark dans Les Somnambules 2013 relance les dĂ©bats les origines de la Grande Guerre Les premiers coups de feu n’étaient pas encore tirĂ©s que l’on en cherchait dĂ©jĂ  les causes». La PremiĂšre guerre mondiale est avant tout un combat d’historiens» On doit cette formule Ă  Nicolas Offenstadt. DĂšs les annĂ©es de guerre, les historiens allemands et français ont dĂ©fendu et lĂ©gitimĂ© le point de vue de leur nation en armes dans le cadre de la mobilisation des esprits», c’est-Ă -dire de la propagande et du bourrage de crĂąne. Rapidement se dessine un dĂ©bat majeur sur les responsabilitĂ©s de la guerre, dans la lignĂ©e de l’article 231 du traitĂ© de Versailles qui rend les Allemands responsables» du dĂ©clenchement de la guerre. Des dĂ©bats majeurs dĂšs l’entre-deux-guerres TrĂšs vite, s’affirme un courant rĂ©visionniste, dĂšs l’entre-deux-guerres mondiales il est portĂ© par les Allemands, qui veulent se dĂ©gager de leurs seules responsabilitĂ©s, mais aussi des militants de gauche et pacifistes appelant Ă  la rĂ©vision du traitĂ© de Versailles. Il insiste sur le caractĂšre multilatĂ©ral des responsabilitĂ©s, refusant de tout faire porter sur l’Allemagne. Les SoviĂ©tiques mettent eux en avant les responsabilitĂ©s du rĂ©gime tsariste et de son alliĂ© français. Les MĂ©moires de Raymond PoincarĂ© visent Ă  dĂ©fendre son action ; celles de Sir Edward Grey- alors SecrĂ©taire d’État au Foreign Office - restent Ă©vasives. Ce dĂ©bat entre en sommeil sous Hitler et dans l’aprĂšs-Seconde Guerre mondiale, Ă©clipsĂ© par celui sur les crimes nazis. Mais il rejaillit dans les annĂ©es 1960, lorsque l’historien allemand Fritz Fischer publie Les buts de guerre nazis, remettant en cause les visĂ©es impĂ©rialistes de l’Allemagne. Dans les annĂ©es 1990, les dĂ©bats se dĂ©placent vers des enjeux d’histoire culturelle StĂ©phane Audoin-Rouzeau, Annette Becker et l’Historial de PĂ©ronne ouvert en 1992 mettent l’accent sur la culture de guerre», marquĂ©e par la haine de l’ennemi inculquĂ©e aux gĂ©nĂ©rations de combattants, ce qui expliquerait leur consentement. Les enjeux se dĂ©placent vers l’aprĂšs-guerre avec la notion de brutalisation» George Mosse. Ce qui soulĂšve aussi des critiques la culture de guerre» serait trop totalisante et prĂ©jugerait trop du consentement» lĂ  oĂč il y a souvent de l’évitement, elle ne fait pas de diffĂ©rence entre arriĂšre et front, ne prend pas assez en compte les identitĂ©s des individus religieuses, politiques, locales, affectives, ni les hĂ©ritages de temps long, bien antĂ©rieurs Ă  la guerre elle-mĂȘme. III. Histoire, mĂ©moire et justice les tribunaux rwandais Les gĂ©nocides et crimes de masse font de plus en plus l’objet de procĂšs en justice, qui participent de l’écriture de l’histoire de l’évĂ©nement, en prenant en compte les diffĂ©rentes mĂ©moires. En quoi le gĂ©nocide des Tutsis au Rwanda a-t-il fait figure de laboratoire de justice»? Trois types d’instances juridictionnelles ont ainsi Ă©tĂ© saisies, pour le crime de masse le plus jugĂ© de toute l’histoire Le Tribunal pĂ©nal international pour le Rwanda Il est installĂ© Ă  Arusha, en Tanzanie, Ă  quelque 750 km de Kigali et des lieux des massacres, et prend pour modĂšle le Tribunal pĂ©nal pour la Yougoslavie, dont le Conseil de SĂ©curitĂ© de l’ONU a repris les statuts afin de juger les criminels de guerre, mais sans se soucier des particularitĂ©s du Rwanda. Il prononce une cinquantaine de condamnations dĂ©finitives 35 ans par exemple pour le colonel Bagosora, accusĂ© d’ĂȘtre un des principaux planificateurs et une douzaine d’acquittements. Un verdict trĂšs partiel donc, d’autant que seuls les extrĂ©mistes Hutu ont Ă©tĂ© jugĂ©s, et non les crimes de masse du Front patriotique rwandais. Les vĂ©ritables cerveaux du gĂ©nocide n’ont pas Ă©tĂ© identifiĂ©s. De nombreuses juridictions nationales sont intervenues D’abord, au Rwanda de nombreux criminels de guerre y ont Ă©tĂ© extradĂ©s depuis les pays voisins pour ĂȘtre jugĂ©s. Surtout, le mĂ©canisme de la compĂ©tence universelle a permis aux juridictions du monde entier de juger certains crimes comme la torture, mĂȘme si les coupables ne sont pas des ressortissants du pays et les actes ne s’y sont pas dĂ©roulĂ©s partout oĂč des suspects ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s et s’ils n’étaient pas rĂ©clamĂ©s par le TPIR Bruxelles, MontrĂ©al, Paris. Tous les gĂ©nocidaires n’ont pas encore Ă©tĂ© attrapĂ©s et jugĂ©s. Actuellement, une trentaine de dossiers sont aux mains du TGI de Paris, saisi sur plainte des parties civiles. ParallĂšlement, des enquĂȘtes se poursuivent aussi sur les responsabilitĂ©s de la France dans le gĂ©nocide. Plus original, les tribunaux populaires traditionnels Les gacaca sont des tribunaux Ă  ciel ouvert. Avec 12 000 juridictions environ, et prĂšs de 140 000 juges, 1,9 million de procĂšs se sont ainsi tenus dans le pays. Comme le gĂ©nocide a Ă©tĂ© perpĂ©trĂ© entre voisins» HĂ©lĂšne Dumas, il s’est agi d’une justice de proximitĂ©. Au total, 800 000 personnes ont Ă©tĂ© reconnues coupables de participation aux tueries et aux viols. Beaucoup ont Ă©tĂ© incarcĂ©rĂ©es mais la plupart ont Ă©tĂ© soumises Ă  des peines alternatives Ă  l’emprisonnement et sont retournĂ©es vivre dans les collines, dans leur village. Bref, l’essentiel de la justice a Ă©tĂ© dĂ©centralisĂ© et s’est tenu dans les prisons, puis dans les villages des collines, Ă  ciel ouvert
 Seule maniĂšre de faire passer la justice et d’Ɠuvrer Ă  la rĂ©conciliation nationale. IV. Histoire et mĂ©moire des gĂ©nocides des Juifs et des Tsiganes Qu’est-ce qu’un gĂ©nocide? Le terme de gĂ©nocide a Ă©tĂ© forgĂ© en 1944 par un juriste polonais juif rĂ©fugiĂ© aux États-Unis, RaphaĂ«l Lemkin. Il cherchait alors un terme pour rendre compte de la nouveautĂ© radicale et de l’énormitĂ© que constituaient les massacres de masse visant l’extermination, l’annihilation d’une population entiĂšre. Le nĂ©ologisme est nĂ© de l’association du terme grec genos» groupe au suffixe latin -cide» dĂ©signant le meurtre. Son action inlassable en faveur de la reconnaissance du crime de gĂ©nocide fut couronnĂ©e de succĂšs Ă  l’ONU en 1948, avec l’adoption de la Convention pour la prĂ©vention et la rĂ©pression du crime de gĂ©nocide par l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de l’ONU. Le gĂ©nocide est ainsi l’intention de dĂ©truire en tout ou partie un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel». Cela ne concerne donc pas l’appartenance politique ou la classe sociale. 5 Ă  6 millions de juifs shoah et 250 000 Ă  500 000 Tsiganes porajmos en furent les de la Shoah, entre mĂ©moires et histoire Dans l’historiographie, le gĂ©nocide des Juifs est prĂ©sentĂ© comme une nouveautĂ© radicale et absolue, sans Ă©quivalent dans le monde. Le devoir de mĂ©moire est encouragĂ©, par le biais de centaines de mĂ©moriaux Yad Vashem Ă  JĂ©rusalem en 1953. Il s’est dĂ©veloppĂ© en plusieurs temps un premier mouvement de tĂ©moignages de masse durant la guerre et le gĂ©nocide, perpĂ©tuĂ© aprĂšs-guerre par les Livres du souvenir collectant des milliers de tĂ©moignages. Les annĂ©es 1960 constituent un tournant, avec le procĂšs d’Eichmann Ă  JĂ©rusalem, si bien que la mĂ©moire du gĂ©nocide est dĂ©sormais constitutive de l’identitĂ© juive. Dans les annĂ©es 1970, une fiĂšvre mĂ©morielle avec beaucoup de publications et ouvrages Ă©crits en IsraĂ«l et en Europe, de multiples programmes de recherches cours universitaires, l’entrĂ©e dans les programmes scolaires, de mĂȘme que films documentaires ou fictionnels Shoah de Claude Lanzmann en 1985. Cela dĂ©bouche dans les annĂ©es 1980-90, des inculpations pour crimes contre l’humanitĂ© Klaus Barbie. Avec la fin de l’URSS et de la guerre froide, avec le micro-filmage de toutes les archives existant dans le monde, notamment celles de l’ex-URSS. Des dĂ©bats houleux se sont dĂ©veloppĂ©s avec l’affirmation du nĂ©gationnisme Rassinier, Darquier de Pellepoix, Faurrisson En France, la loi Gayssot en 1990 rĂ©prime la nĂ©gation de crime contre l’humanitĂ©. Sans aller jusque-lĂ , certains historiens ont cherchĂ© Ă  comparer les totalitarismes et leurs crimes de masse l’Allemand Ernst Nolte le premier, dans les annĂ©es 1980, cherche Ă  relativiser les crimes du IIIĂšme Reich par la comparaison avec l’URSS stalinienne et soulĂšve un vĂ©ritable tollĂ© querelle des historiens» en RFA - Historikerstreit. En tout cas, la Shoah n’est plus le paradigme exclusif du gĂ©nocide avec des recherches trĂšs nombreuses sur d’autres cas historiques ArmĂ©niens, Cambodgiens, Tutsis du Rwanda etc
 CE QU’IL FAUT RETENIR Histoire et mĂ©moire sont Ă  distinguer. Il arrive toutefois que l’Histoire se retrouve au cƓur d'engrenages politiques et idĂ©ologiques qui l’éloignent de son axe objectif. TantĂŽt outils de propagande, tantĂŽt vecteurs de justice, l’Histoire et la mĂ©moire ont subi diverses tentatives d’instrumentalisation avant, pendant et aprĂšs les conflits mondiaux. PierreNora (historien) » Those who cannot remember the past are condemned to repeat it ». « Who controls the past controls the future. Who controls the present controls the past ». Introduction : Histoire et mĂ©moire, histoire et justice. L’historien Denis Pechansky s’interroge sur l’inflation mĂ©morielle . L’histoire et les mĂ©moires du gĂ©nocide des Juifs et des Tsiganes Comment l’histoire du gĂ©nocide des Juifs et des Tsiganes s’inscrit-elle dans la mĂ©moire collective ? Introduction l’écriture de l’histoire et l’affirmation des mĂ©moires de la seconde guerre mondiale en France Dans l'immĂ©diat aprĂšs-guerre, il y a eu une collecte d’informations sur la guerre et la dĂ©portation, pourtant elle n'a pas permis l'affirmation de toutes les mĂ©moires. C’est la nĂ©cessitĂ© de pacifier le pays, d’effacer les divisions issues de la pĂ©riode du rĂ©gime de Vichy qui va dĂ©terminer la construction des premiĂšres mĂ©moires. Est Ă©laborĂ©e une mĂ©moire officielle qui minimise la collaboration du rĂ©gime avec les nazis -PĂ©tain aurait prĂ©servĂ© l’indĂ©pendance de la France- et qui met en valeur la mĂ©moire de la rĂ©sistance des Français. Les historiens utiliseront le nĂ©ologisme rĂ©sistancialisme pour dĂ©signer le mythe selon lequel les Français auraient unanimement et naturellement rĂ©sistĂ© depuis le dĂ©but de la Seconde Guerre mondiale. MĂȘme s’ils n’y croient pas, les Français adhĂšrent Ă  ce discours mĂ©moriel. Lors de son retour en politique 1958, De Gaulle utilise la mĂ©moire de la rĂ©sistance Ă  des fins politiques. Le parallĂšle avec la vie politique en France au dĂ©but de la VĂšme RĂ©publique est Ă©vident. De Gaulle veut dĂ©passer les clivages politiques et rassembler tous les Français, comme cela a Ă©tĂ© fait aprĂšs 1945. De Gaulle entretient cette mĂ©moire Lieux de mĂ©moire Mont valĂ©rien, cĂ©rĂ©monies de commĂ©moration cendres de J. Moulin au PanthĂ©on ; Concours national de la RĂ©sistance en 1961. Les autres mĂ©moires sont refoulĂ©es, notamment celle des victimes des gĂ©nocides, les Juifs et les Tsiganes. Personne pour Ă©couter, prendre en charge les rescapĂ©s revenus des camps env. 2500/80 000. Lesquels ont la plus grande difficultĂ© Ă  s’exprimer, rĂ©cupĂ©rer des biens et Ă  trouver des coupables Ă  leur dĂ©portation. Les documentaires, comme Nuit et Brouillard, Ă©voquent Ă  peine les dĂ©portĂ©s raciaux, effacent la collaboration de la France. Les annĂ©es 70 sont une pĂ©riode de doutes et de contestations de l’ordre politique et social d’aprĂšs-guerre. C’est une pĂ©riode de retournement de la mĂ©moire ou tournant mĂ©moriel, avec la prise de conscience de la collaboration, de l’ampleur du martyr des juifs. Un documentaire de Marcel Ophuls, le Chagrin et la PitiĂ©, 1971, montre l’occupation comme une pĂ©riode de passivitĂ© ou de collaboration. Le travail des historiens montre l’ampleur de celle-ci. D’abord, le travail de l’historien amĂ©ricain R. Paxton en 1973, qui dĂ©montre que le rĂ©gime de Vichy Ă©tait profondĂ©ment conservateur, rĂ©actionnaire, collaborateur et antisĂ©mite 
 Les annĂ©es 1980-1990 sont donc une pĂ©riode de soupçons et de recherche de coupables avec les grands procĂšsdes fonctionnaires de Vichy Paul Touvier, Maurice Papon. Les historiens participent aux procĂšs cf introduction. Depuis les annĂ©es 80, avec l’influence des associations commĂ©moratives, des productions cinĂ©matographiques notamment Shoah de Claude Lanzmann, une mĂ©moire propre au gĂ©nocide juif se met en place. Mais le 16 juillet 1995, le PrĂ©sident J. Chirac reconnait officiellement le rĂŽle de l’Etat français dans la dĂ©portation des Juifs. Un devoir de mĂ©moire s’impose. En 1990, la loi Gayssot permet de condamner les nĂ©gationnistes. Un devoir de mĂ©moire est instaurĂ© par l’Etat cf Jalon1. Jalon 3 le gĂ©nocide dans la littĂ©rature et au cinĂ©ma - Au cinĂ©ma 1 Quelle question fondamentale soulĂšve l’allusion Ă  la shoah au cinĂ©ma ? La question principale demeure la reprĂ©sentation de la shoah au cinĂ©ma. Pour certains cette rĂ©alitĂ© est indicible, non reprĂ©sentable ; pour d’autres, tout drame, tout chagrin peut ĂȘtre transformĂ© en histoire. 2 A partir de l’article et des documents du livre pages 200-201, complĂ©tez le tableau ci-dessous avec des arguments et exemples Argument en faveur Argument contre Exemple de film/sĂ©rie, ce qui est acceptĂ©, dĂ©noncĂ© Fiction IrrĂ©aliste Toutes les violences, tous les traumatismes peuvent ĂȘtre transformĂ©es en fiction Ne pas laisser la mĂ©moire du gĂ©nocide aux seuls tĂ©moignages des survivants et de leurs descendants PossibilitĂ© de faire une fiction rĂ©aliste sur les camps sans en reprĂ©senter l’horreur et faire du sensationnalisme RĂ©alisme impossible, rĂ©alitĂ© attĂ©nuĂ©e pour ĂȘtre supportable ; EsthĂ©tisation de la violence et de la mort MĂ©lange entre rĂ©alitĂ© et fiction encourage le discours nĂ©gationniste en crĂ©ant confusion Banalisation de la violence spectacle, voyeurisme, SĂ©rie Hunters 2020 scĂšne de barbarie nazie non rĂ©elle, sĂ©rie Holocauste, 1978 reprĂ©sentation mise Ă  mort ; film La Vie est belle, 1997 comĂ©die dans le cadre des camps Plus rĂ©aliste Kapo, 1960 ; La liste de Schindler, 1993 reprĂ©sentations de la violence, de l’horreur Le fils de SaĂŒl point de vue d’un sonderkommando, pas de vision claire de l’horreur environnante Film-documentaire Montrer des images du gĂ©nocide Importance donnĂ©e aux images et aux tĂ©moignages, pas de fiction Tout repose sur la façon dont sont montrĂ©es et commentĂ©es les images choisies, sont mis en scĂšne les tĂ©moignages. Ne sont pas de vĂ©ritables documentaires scientifiques Nuit et brouillard, 1956 images non contextualisĂ©es, ne fait pas la distinction entre les camps, Ă©voque Ă  peine les dĂ©portĂ©s raciaux, jugements dans les commentaires Pas d’image du gĂ©nocide Shoah, 1985 seulement des tĂ©moignages et des images actuelles - dans la littĂ©rature dossier pages 198-199 Les mĂȘmes interrogations se posent pour la littĂ©rature. Certains considĂšrent que la littĂ©rature doit dĂ©passer les chiffres, la description de la mise Ă  mort ou l’abstraction des Ă©tudes historiques et montrer les destins, la singularitĂ© de chaque victime. D’autres considĂšrent qu’il est absurde » de dĂ©crire les camps avec des mots car le langage humain a Ă©tĂ© inventĂ© pour autre chose » RĂŒth KlĂŒger, juive autrichienne dĂ©portĂ©e Ă  Auschwitz en 1944 morte en 2020. 2 et 3 Classez les Ɠuvres littĂ©raires sur la shoah en fonction de leur forme et de l’expĂ©rience de leur auteur. ExpĂ©rience vĂ©cue Formes et titres TĂ©moignages de victimes pendant l’extermination Dans les ghettos, dans la clandestinitĂ©, dans les camps Journal intime Journal d’Anne Franck morte Ă  Bergen-Belsen ; tĂ©moignages, poĂšmes, rĂ©cits retrouvĂ©s dans les ghettos et camps manuscrits de sonderkommandos d’Auschwitz TĂ©moignages des survivants Dans les ghettos, dans les camps Primo Levi, Si c’est un homme ; Jean Cayrol qui est l’auteur et le narrateur du documentaire Nuit et Brouillard Elie Wiesel RĂ©cits de descendants de victimes ou survivants Aucune. Cherche Ă  combler l’absence d’histoire » personnelle ; travail Ă  la transmission de la mĂ©moire du gĂ©nocide George Perec orphelin de la shoah, La disparition, W ou le souvenir d’enfance Art Spiegelman, Maus utilise pour la bande dessinĂ©e ƒuvres d’auteurs sans lien avec les Ă©vĂšnements narrĂ©s Cherchent un moyen d’évoquer les camps, le gĂ©nocide, sans description directe considĂ©rĂ©e comme indĂ©cente / par opposition Ă  la littĂ©rature accusĂ©e d’exercer un attrait morbide pour la barbarie et banalise le mal. La littĂ©rature Ă©voquant la shoah abondante ; En France Patrick Modiano dont les thĂšmes littĂ©raires sont l’absence, la mĂ©moire et qui a Ă©crit le scĂ©nario de Lacombe Lucien ; LittĂ©rature française du cĂŽtĂ© des bourreaux Robert Merle, La mort est mon mĂ©tier ; Jonathan Littell, les Bienveillantes 
 trĂšs critiquĂ©s Jalon 2 juger les crimes nazis aprĂšs Nuremberg Quels sont les enjeux judiciaire, historique et mĂ©moriel des procĂšs organisĂ©s contre les criminels nazis aprĂšs 1946 ? 5 Les difficultĂ©s sont retrouver les criminels, certains ayant fui Ă  l’étranger Eichmann en Argentine ou ayant changĂ© d’identitĂ© ; prouver l’ampleur du crime et la prĂ©sence de l’accusĂ© sur les lieux ; collecter des tĂ©moignages et poursuivre les enquĂȘtes dans la durĂ©e avant que les accusĂ©s et tĂ©moins ne meurent. Les crimes contre l’humanitĂ© sont imprescriptibles, en 2021, un gardien de camp de concentration centenaire doit ĂȘtre jugĂ© ! Montrez que les procĂšs contre les criminels nazis poursuivent un objectif judiciaire, historique et mĂ©moriel Jalon 1 lieux de mĂ©moire du gĂ©nocide des juifs et des Tsiganes Quels sont les enjeux de la mise au jour et de la transformation en mĂ©moriaux des lieux du gĂ©nocide ? Vocabulaire MĂ©morial lieu de mise en scĂšne publique de la mĂ©moire - La mise Ă  jour des lieux des crimes de masse A partir des documents pages 192-193, complĂ©tez le schĂ©ma suivant - Les mĂ©moriaux Dossier page 194-195 1 Les mĂ©moriaux peuvent ĂȘtre créés par Des individus qui collectent et exposent des archives, objets, tĂ©moignages ; des groupes de rescapĂ©s, associations qui construisent un monument dans un lieu pour rappeler un crime de masse ; un musĂ©e, un organisme chargĂ© de mettre en scĂšne la mĂ©moire du gĂ©nocide Le Yad Vashem Ă  JĂ©rusalem ; un Etat qui reconnait officiellement sa participation Ă  un crime de masse Allemagne, France
 ou met en scĂšne la mĂ©moire du crime perpĂ©trĂ© sur une partie de sa population en construisant un mĂ©morial musĂ©e, monument
. Pour exemples le MĂ©morial de l’Holocauste Ă  Washington, le MĂ©morial de la Shoah Ă  Berlin ou le MĂ©morial de la Shoah Ă  Paris en 2005, qui reprend l’initiative ancienne de collecte d’archives d’Isaac Schneersohn et le MĂ©morial du Martyr Juif. 2 Collecter des informations, transmettre aux gĂ©nĂ©rations futures la mĂ©moire du gĂ©nocide et la rĂ©pandre dans le monde entier. 4 Les mĂ©moriaux attirent des populations du monde entier et le comportement de certains visiteurs n’est pas toujours adaptĂ© aux messages transmis. Le tourisme des lieux de catastrophes et de mort s’appelle le Dark Tourism.
HGGSPTHEME 3 - HISTOIRE ET MÉMOIRES AXE 1 - (HISTOIRE ET MÉMOIRES DES CONFLITS 6 heures + 1 heure battement) PROGRAMME AXE 1 : Produire et diffuser des
Comprendre le monde contemporain En premiĂšre voie gĂ©nĂ©rale, vous Ă©tudiez les trois spĂ©cialitĂ©s que vous avez choisies au cours de l’annĂ©e de seconde gĂ©nĂ©rale et technologique. En terminale, vous devrez abandonner l’une de ces spĂ©cialitĂ©s et renforcer les deux autres. La spĂ©cialitĂ© Histoire – GĂ©ographie, GĂ©opolitique et Sciences Politiques HGGSP, a pour objectif la comprĂ©hension du monde contemporain. Pour cela, l’élĂšve de premiĂšre et/ou de terminale abordera 4 disciplines l’histoire, la gĂ©ographie, la gĂ©opolitique et les sciences politiques. La spĂ©cialitĂ© HGGSP une spĂ©cialitĂ© pluridisciplinaire La spĂ©cialitĂ© HGGSP permet de crĂ©er des liens entre plusieurs disciplines. L’histoire permet de contextualiser les Ă©vĂšnements et envisager les repĂšres historiques pour mieux comprendre le gĂ©ographie amĂšne Ă  comprendre les enjeux territoriaux au sein du globe grĂące Ă  l’apprentissage des logiques d’organisation de l’espace ainsi que l’influence des acteurs sur les gĂ©opolitique conduit Ă  analyser les relations de pouvoir, de rivalitĂ©s et d’influences entre les sciences politiques mĂšnent Ă  analyser les phĂ©nomĂšnes politiques Ă©tude et comparaison des relations internationales, des diffĂ©rents rĂ©gimes politiques ainsi que des acteurs impliquĂ©s. Les compĂ©tences attendues de la spĂ©cialitĂ© HGGSP L’étude de la spĂ©cialitĂ© HGGSP au lycĂ©e va permettre Ă  l’élĂšve de premiĂšre et/ou terminale de dĂ©velopper son esprit critique Ă  travers des analyses, des interrogations et une dĂ©marche il va apprendre Ă  argumenter par le fait de formuler des arguments, d’organiser son argumentation et d’expliquer/illustrer ses il pourra renforcer sa capacitĂ© Ă  se documenter grĂące Ă  l’identification d’un document, sa comprĂ©hension et l’extraction d’informations il sera en mesure de dĂ©velopper son expression orale par le biais de dĂ©bats et/ou exposĂ©s Ă  rĂ©aliser en groupe ou seul. Le programme de PremiĂšre en HGGSP L’objectif AcquĂ©rir des clefs de comprĂ©hension du monde contemporain »ThĂšme 1 Comprendre un rĂ©gime politique la dĂ©mocratieThĂšme 2 Analyser les dynamiques des puissances internationalesThĂšme 3 Étudier les divisions politiques du monde les frontiĂšresThĂšme 4 S’informer un regard critique sur les sources et modes decommunicationThĂšme 5 Analyser les relations entre États et religions En premiĂšre gĂ©nĂ©rale, le volume horaire de la spĂ©cialitĂ© HGGSP est de 4 heures par semaine. Le programme de Terminale en HGGSP L’objectif Analyser les grands enjeux du monde contemporain » ThĂšme 1 De nouveaux espaces de conquĂȘteThĂšme 2 Faire la guerre, faire la paix formes de conflits et modes de rĂ©solutionThĂšme 3 Histoire et mĂ©moiresThĂšme 4 Identifier, protĂ©ger et valoriser le patrimoine enjeuxgĂ©opolitiquesThĂšme 5 L’environnement, entre exploitation et protection un enjeu planĂ©taireThĂšme 6 L’enjeu de la connaissance En terminale gĂ©nĂ©rale, le volume horaire de la spĂ©cialitĂ© HGGSP est de 6 heures par semaine. Les dĂ©bouchĂ©s de la spĂ©cialitĂ© HGGSP L’étude de la spĂ©cialitĂ© HGGSP au lycĂ©e peut nourrir et faciliter la rĂ©ussite dans une grande variĂ©tĂ© d’études supĂ©rieures. Il peut donc ĂȘtre envisageable d’entreprendre des Ă©tudes de droit Ă  l’universitĂ© de Bordeaux par exemple . Egalement, de commencer des Ă©tudes en journalisme ou d’intĂ©grer un IEP. Il est aussi possible de faire des Ă©tudes de langues telles que la LEA ou la LLCER ou encore d’histoire, de gĂ©ographie ou de communication. Enfin, l’élĂšve ayant Ă©tudiĂ© la spĂ©cialitĂ© HGGSP peut se voir intĂ©grer une PrĂ©pa littĂ©raire, ECG la nouvelle prĂ©pa HEC » . Tous les enseignements de spĂ©cialitĂ© C’est vĂ©ritablement la mission et la passion d’Edupulse Ă  Bordeaux de vous accompagner dans votre choix d’orientation choix des spĂ©cialitĂ©s compris et de vous Ă©pauler dans la composition de votre projet d’orientation scolaire, universitaire et professionnel. Si vous vous sentez perdus dans vos choix, il est probable que le bilan d’orientation que nous proposons Ă  Bordeaux ou Ă  distance vous permette de dĂ©bloquer la situation et de trouver une orientation scolaire qui vous correspond. À lire Ă©galement
\n histoire et mémoires des conflits hggsp dissertation
PLANDU COURS :I. La justice Ă  l’échelle locale : les tribunaux gacaca face au gĂ©nocide des Tutsis.A. Le Rwanda, théùtre du dernier gĂ©nocide du XXe siĂšcle.B.
Les Cours de - Histoire, GĂ©ographie, EMC, HGGSP Sapere Aude - Ose Savoir ! CrĂ©ation 20 mai 2021 Mis Ă  jour 30 novembre 2021 Affichages 3094 Manuel Nathan HGGSP Term Les conflits ont toujours reprĂ©sentĂ©s des moments douloureux dans l’histoire des sociĂ©tĂ©s, ce qui en fait des Ă©vĂ©nements qui ont une forte dimension mĂ©morielle. Cette mĂ©moire relĂšve Ă  la fois de l’individu et de la collectivitĂ©. Ces mĂ©moires peuvent faire perdurer des tensions entre groupes ou entre pays devenant ainsi des objets politiques et gĂ©opolitiques. L’historien doit prendre en compte ces diffĂ©rentes dimensions des tĂ©moignages qui peuvent ĂȘtre autant d’entraves Ă  son travail. ComplĂ©ments bibliographiques Richard Élodie, Vorms Charlotte, Les historiens pris dans les conflits de mĂ©moire », VingtiĂšme SiĂšcle. Revue d'histoire, 2015/3 N° 127, p. 3-12. DOI URL Godicheau François, La guerre civile espagnole, enjeux historiographiques et patrimoine politique », VingtiĂšme SiĂšcle. Revue d'histoire, 2015/3 N° 127, p. 59-75. DOI URL "MĂ©moires de la Grande Guerre", MatĂ©riaux pour l’histoire de notre temps 2014/1 N° 113 - 114, Articles en relation Publications rĂ©centes
Axe1: « Histoire et mĂ©moires des conflits » Cette prĂ©sentation vise Ă  proposer des ressources et des exemples de mise en Ɠuvre pour traiter le jalon « MĂ©moires et histoire de la guerre d’AlgĂ©rie » en prenant appui sur des bandes dessinĂ©es : Carnets d’Orient de Jacques Ferrandez et Azrayen de Lax et Giroud ou l’Histoire dessinĂ©e de la guerre d’AlgĂ©rie de B. Stora et S

Enseignement de spĂ©cialitĂ© Histoire GĂ©o, sciences politiques Term Documents Laurent Piel À l'aide du manuel Nathan "Histoire, GĂ©ographie, GĂ©opolitique et Sciences Politiques" ThĂšme 1 Introduction. OcĂ©an et espace quelles spĂ©cificitĂ©s ? ThĂšme 1 Axe 1 ConquĂȘtes, affirmations de puissance et rivalitĂ© ThĂšme 1 Axe 2 Enjeux diplomatiques et coopĂ©rations ThĂšme 1 Conclusion La Chine Ă  la conquĂȘte de l'espace et des ocĂ©ans ThĂšme 2 Introduction. Formes de conflits et tentatives de paix ThĂšme 2 Axe 1 - La dimension poliique de la guerre ThĂšme 2 Axe 2 Le dĂ©fi de la construction de la paix ThĂšme 2 Conclusion Les conflits du Moyen-Orient/li> ThĂšme 2 Fin du cours Les conflits au Moyen-Orient ThĂšme 4 Introduction Les enjeux du patrimoine ThĂšme 4 Axe 1 - Usages sociaux et politiques du patrimoine ThĂšme 4 Axe 2 - La prĂ©servation du patrimoine ThĂšme 4 Conclusion - La France et le patrimoine ThĂšme 5 Qu'est-ce que l'environnement - Introduction ThĂšme 5 Axe 1 - Exploiter, prĂ©server, protĂ©ger ThĂšme 5 Axe 1 - Exploiter, prĂ©server, protĂ©ger_- fin du cours ThĂšme 5 Axe 2 - Le changement climatique ThĂšme 5 Conclusion - Les Etats-Unis et la question environnementale ThĂšme 3 Introduction - Histoire,, mĂ©moire et justice ThĂšme 3 Axe 1 - Histoire et mĂ©moires des conflits ThĂšme 3 Axe 2 - Histoire, mĂ©moire et justice ThĂšme 3 Conclusion - L'histoire et les mĂ©moires du gĂ©nocide des juifs et des tsiganes ThĂšme 6 Introduction - L'eujeu de la connaissance ThĂšme 6 Axe 1 - Produire et diffuser des connaissances ThĂšme 6 Axe 2 - La connaissance, enjeu politique et gĂ©opolitique ThĂšme 6 Conclusion - Le cyberspace entre tensions et coopĂ©rations Devoir maison 27 11 2020 Devoir maison 10 03 2021 Sujet de dissertation optionnel ThĂšmes d'Ă©tude ThĂšme 1 De nouveaux espaces de conquĂȘte ConquĂȘtes, affirmations de puissance et rivalitĂ©s. Enjeux diplomatiques et coopĂ©rations. La Chine Ă  la conquĂȘte de l'espace, des mers et des ocĂ©ans. ThĂšme 2 Faire la guerre, faire la paix formes de conflits et modes de rĂ©solution La dimension politique de la guerre des conflits interĂ©tatiques aux enjeux transnationaux Le dĂ©fi de la construction de la paix Le Moyen-Orient conflits rĂ©gionaux et tentatives de paix impliquant des acteurs internationaux Ă©tatiques et non Ă©tatiques. ThĂšme 3 Histoire et mĂ©moires Histoire et mĂ©moires des conflits. Histoire, mĂ©moire et justice. L'histoire et les mĂ©moires du gĂ©nocide des Juifs et des Tsiganes. ThĂšme 4 PauvretĂ© et inĂ©galitĂ©s Les politiques de rĂ©duction de la pauvretĂ©. InĂ©galitĂ©s territoriales et justice spatiale aux Ă©chelles locale, nationale et mondiale. Les inĂ©galitĂ©s entre hommes et femmes. ThĂšme 5 L'environnement, entre exploitation et protection un enjeu planĂ©taire Exploiter, prĂ©server et protĂ©ger. Le changement climatique approches historique et gĂ©opolitique. Les États-Unis et la question environnementale tensions et contrastes.

Activité1- Histoire et mémoire, deux approches différentes du passé CORRIGE Activité 2- Le devoir de mémoire en questions CORRIGE Axe 1- Histoire et mémoires des conflits
GĂ©opolitique et sciences politiques TerminaleFiltrer par mot clĂ© dans le titreDĂ©jĂ  plus de1 million d'inscrits !Chapitre 1 De nouveaux espaces de conquĂȘteChapitre 2 Faire la guerre, faire la paix formes de conflits et modes de résolutionChapitre 3 Histoire et mĂ©moiresChapitre 4 Les enjeux gĂ©opolitiques liĂ©s Ă  la conservation et Ă  la valorisation du patrimoineChapitre 5 L’environnement, un enjeu planĂ©taireChapitre 6 L’enjeu de la connaissance 3On peut grossiĂšrement diviser Histoire et mĂ©moires, conflits et alliance en trois parties. La premiĂšre, formĂ©e par les chapitres 1 Ă  3, traite des origines et dĂ©veloppements du phĂ©nomĂšne mĂ©moriel dans les sociĂ©tĂ©s occidentales. Philippe Joutard dĂ©bute en prĂ©sentant le contexte de l’essor du phĂ©nomĂšne mĂ©moriel Ă  partir de la seconde moitiĂ© du XX e siĂšcle. La chrono Il est usuel de dĂ©finir la mĂ©moire comme Ă©tant la facultĂ© de conserver des traces du passĂ© et de pouvoir s’y rĂ©fĂ©rer activement en fonction des situations prĂ©sentes. Mais trĂšs souvent, les discours identitaires, empĂȘchent une lecture objective des Ă©vĂ©nements historiques. RĂ©cemment, le rapport Stora » a renouvelĂ© le dĂ©bat ancien, mais toujours renouvelĂ©, autour des liens existants entre la mĂ©moire historique et l’histoire savante. Recenser, rassembler, mettre en ordre Ă©taient les maĂźtres-mots de son rapport. Mais face Ă  ce vif intĂ©rĂȘt pour la mĂ©moire, d’autres voix s’élĂšvent pour mettre en garde contre l’instrumentalisation de ce qui reste vivant de la mĂ©moire historique » au service de la politique. Devoir de mĂ©moire Dans son livre intitulĂ© Douze leçons sur l’histoire 1996, Antoine Prost rĂ©capitule les diffĂ©rences fondamentales qui existent Ă  ses yeux entre histoire et mĂ©moire. Selon lui, Ă  l’inverse de l’histoire, la mĂ©moire isole un Ă©vĂ©nement de son contexte ; elle cherche Ă  le tirer de l’oubli pour lui-mĂȘme et non pour l’insĂ©rer dans un rĂ©cit cohĂ©rent crĂ©ateur de sens ; selon lui, la mĂ©moire est affective, tandis que l’histoire se veut objective. Ainsi, en dĂ©pit des apparences, l’injonction incantatoire au devoir de mĂ©moire », lui semble-t-elle en rĂ©alitĂ© une nĂ©gation de la demande d’histoire. Cet antagonisme entre histoire et mĂ©moire est apparu rĂ©cemment. Il est la consĂ©quence des profondes mutations qui, depuis plus d’un siĂšcle, ont affectĂ© la dĂ©finition de l’histoire comme celle de la place revendiquĂ©e dans la sociĂ©tĂ© par les historiens. Progressivement, ceux-ci ont pris de la distance vis-Ă -vis de la fabrication d’un roman national, et ont affichĂ© leur mĂ©fiance, aprĂšs les expĂ©riences douloureuses du XXe siĂšcle, envers toute tentation de manipulation de la mĂ©moire collective. Les renouvellements introduits par l’École des Annales en faveur d’une histoire globale inscrite dans la longue durĂ©e ont aussi contribuĂ© Ă  cette rupture des historiens avec l’histoire-mĂ©moire traditionnelle. En contrepartie de cet effacement, on assiste depuis quelques annĂ©es Ă  la montĂ©e des revendications mĂ©morielles, face auxquelles les historiens doivent se positionner. Entre Clio » et MnemosynĂš » À l’origine, l’histoire est mĂ©moire. Au Ve siĂšcle av. HĂ©rodote d’Halicarnasse justifie d’ailleurs d’emblĂ©e son entreprise par la volontĂ© de prĂ©server de l’oubli des Ă©vĂ©nements qu’il juge d’importance. En ce sens, au moment de sa fondation, l’Histoire ne se donnait pas un objectif si diffĂ©rent du mythe la poĂ©sie Ă©pique de type homĂ©rique, ou bien la tragĂ©die, mettaient Ă©galement en scĂšne les grands Ă©vĂ©nements du passĂ© sans nĂ©gliger d’en proposer une explication. D’ailleurs, rappelons que les Grecs considĂ©raient que MnemosynĂš, c’est-Ă -dire la mĂ©moire divinisĂ©e, Ă©tait la mĂšre des neufs Muses, dont Clio la Muse de l’histoire. DĂ©jĂ  Ă  la fin du VIIIe siĂšcle av. HĂ©siode se prĂ©sente, dans les premiers vers de sa ThĂ©ogonie, comme celui auquel les Muses ont accordĂ© la connaissance du passĂ© hĂ©roĂŻque. Comme le rappelle Paul Veyne Ă  juste titre, le poĂšte est un possĂ©dĂ© de la mĂ©moire, un tĂ©moin inspirĂ© du mythe constructeur du passĂ©. L’historien, pour sa part, est tĂ©moin d’un temps. Mais le principe est le mĂȘme Lucien de Samosate rapporte que les auditeurs des lectures publiques effectuĂ©es par HĂ©rodote Ă  Olympie donnĂšrent aux neuf livres de ses EnquĂȘtes les noms de chacune des Muses. Authentique ou non, cette anecdote rĂ©vĂšle un parallĂšle Ă©tabli entre l’historien et le poĂšte, dans leur rapport Ă  la mĂ©moire autant que dans l’agrĂ©ment de la forme. Durant toute l’AntiquitĂ© classique subsiste l’idĂ©e que l’historien transmet par son Ɠuvre un souvenir mĂ©morable utile Ă  la postĂ©ritĂ©. Celui qui l’a formĂ©e le plus clairement est sans doute CicĂ©ron, dans ses Dialogues de l’Orateur Ă©crits en 55 av. dans lesquels il prĂ©sente l’Historia comme un tĂ©moin des temps. Ainsi, chez les Romains de la fin de la RĂ©publique et du dĂ©but du rĂ©gime impĂ©rial, l’histoire se fait vĂ©ritablement remĂ©moration Ă  vocation exemplaire la commĂ©moration y est source d’émulation et contribue Ă  construire une mĂ©moire socialement effective, procĂ©dĂ© trĂšs sensible par exemple chez Tite-Live. Toutefois, si l’histoire est bien mĂ©moire, elle ne constitue pas qu’un aspect de celle-ci, sous une forme particuliĂšre et qui peut mĂȘme ĂȘtre jugĂ©e mineure. D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, les sociĂ©tĂ©s mĂ©diterranĂ©ennes de l’AntiquitĂ© disposaient de supports mĂ©moriels puissants et variĂ©s qui ne leur rendaient pas indispensable l’écriture de l’histoire. Tout se passe comme si l’invention de l’histoire s’était produite inexplicablement, sans rĂ©elle demande sociale. Et comme l’a bien mis en Ă©vidence l’historien italien Arnaldo Momigliano 1908-1987, les Grecs disposaient, sans l’aide des historiens, de tous les savoirs sur le passĂ© dont ils avaient besoin. Ceci explique que l’histoire soit restĂ©e dĂ©pourvue de vĂ©ritable statut pendant une bonne partie l’AntiquitĂ© et que les historiens n’aient jamais acquis une place reconnue dans la sociĂ©tĂ© antique. À ce propos l’historien italien notait la chose suivante Ce ne peut ĂȘtre un hasard si tant d’historiens grecs vĂ©curent en exil et si tant d’historiens romains furent des sĂ©nateurs d’un Ăąge mĂ»r les uns Ă©crivirent l’histoire alors qu’ils se trouvaient empĂȘchĂ©s de participer Ă  la vie normale de leur propre citĂ©, et les autres alors que leur vie active approchait de sa fin. » Arnaldo Momigliano, ProblĂšmes d’historiographie ancienne et moderne, Paris, 1983, p. 55 Ni enseignĂ©e, ni toujours bien distinguĂ©e de la littĂ©rature dans l’esprit du public de l’agora antique, l’histoire n’était qu’une des modalitĂ©s de la mĂ©moire collective, et pas nĂ©cessairement la plus importante. Mais avec la christianisation du monde antique, l’ancrage historique de la mĂ©moire se dĂ©place vers la liturgie, qu’illustre les Memoriae d’AntiquitĂ© tardive et du Moyen Age. Vers une histoire-mĂ©moire Lorsqu’elle Ă©merge Ă  la Renaissance, l’historiographie moderne cherche les racines des histoires locales jusque dans l’AntiquitĂ© qu’on redĂ©couvrait alors avec passion c’est ainsi qu’à la fin du XVIe siĂšcle Étienne Pasquier 1529-1615 mit Ă  l’honneur, dans ses Recherches de la France, le mythe de nos ancĂȘtres les Gaulois ». Non que le souvenir des Anciens n’ait jamais Ă©tĂ© perdu au contraire, il suffit de songer Ă  la rĂ©fĂ©rence politique constante qu’à reprĂ©sentĂ©e l’Empire romain durant tout le Moyen Âge, comme en tĂ©moigne par exemple la fameuse Donation de Constantin, dĂ©noncĂ©e notamment par Lorenzo Valla 1407–1457 comme une crĂ©ation » forgĂ©e de toutes piĂšces. Mais dĂ©sormais, l’humanisme aidant, l’amour de l’Antique caractĂ©rise le classisme europĂ©en, durant lesquels l’histoire occupe une place privilĂ©giĂ©e dans la culture des hommes du temps. AcadĂ©mies et sociĂ©tĂ©s savantes entretiennent le rĂȘve des origines, permettant aux Ă©lites locales ou rĂ©gionales de penser leur identitĂ© face Ă  une histoire officielle dominĂ©e par la centralisation monarchique. La RĂ©volution française et l’Empire porteront Ă  leur comble les emprunts Ă  une AntiquitĂ© stĂ©rĂ©otypĂ©e et atemporelle dans le but de construire une mĂ©moire lavĂ©e de l’hĂ©ritage abhorrĂ©e de la monarchie et de l’Ancien RĂ©gime. Par la suite, les nationalistes du XIXe siĂšcle puiseront Ă  leur tour abondamment dans l’histoire ancienne pas seulement grĂ©co-romaine d’ailleurs pour fonder leurs revendications souvent antagonistes. En France par exemple, la construction de la mĂ©moire collective a procĂ©dĂ© par flux et reflux. La place accordĂ©e au Moyen Âge est de ce point de vue significative. Si l’on considĂšre que, pour ĂȘtre opĂ©ratoire, le travail de mĂ©moire doit succĂ©der Ă  temps d’oubli, alors il a dĂ» ĂȘtre singuliĂšrement efficace s’agissant du Moyen Âge. Plus qu’un oubli, on y verra d’ailleurs plutĂŽt un effort dĂ©libĂ©rĂ© de distinction et, dans le mĂȘme temps, de dĂ©prĂ©ciation peu favorable Ă  une remĂ©moration continue c’est ainsi que les savants de la pĂ©riode classique et de celle des LumiĂšres ancrĂšrent dans les esprits une certaine idĂ©e du Moyen Âge, obscur et peu digne d’intĂ©rĂȘt, que les hommes de la Renaissance avaient lancĂ©e. L’engouement romantique pour la pĂ©riode mĂ©diĂ©vale apparaĂźt donc, de ce point de vue, comme une grande rupture dont les premiers conservateurs et musĂ©ographes des annĂ©es rĂ©volutionnaires furent certainement les Ă©claireurs. Les musĂ©es Cluny, Petits-Augustins
, donc, mais aussi les arts, romanesque ou pictural, connurent alors un vĂ©ritable foisonnement mĂ©diĂ©val qui ne se dĂ©mentit pas par la suite mĂȘme si leur Ɠuvre Ă©tait pĂ©trie d’erreurs historiques grossiĂšres, Alexandre Lenoir, Victor Hugo ou Alexandre Dumas ont Ă©veillĂ© une passion populaire pour cette pĂ©riode historique. La qualitĂ© historique de leurs Ă©crits importe peu ici rapidement, de vrais historiens prendront le relais, qui n’auraient jamais pu le faire sans cet engouement initial. C’est Ă  partir de lĂ  qu’une dynamique a Ă©tĂ© impulsĂ©e, dont l’enseignement – secondaire et supĂ©rieur dĂšs la Restauration, primaire Ă  partir de la IIIe RĂ©publique – a Ă©tĂ© le principal moteur, entre vulgarisation des apports de l’histoire savante et passion de plus en plus partagĂ©e pour le Moyen Âge. LĂ , le mythe des origines », pour reprendre l’expression de Marc Bloch, trouvait sa pleine expression Clovis Ă  Tolbiac, Charles Martel Ă  Poitiers, Charlemagne et sa barbe fleurie Ă  Roncevaux, Louis IX sous son chĂȘne et Jeanne d’Arc sur son bĂ»cher
 Les Français des trois derniers quarts du XIXe et de la premiĂšre moitiĂ© du XXe siĂšcle invoquaient les grandes figures que le premier sentiment national, mĂ©diĂ©val celui-lĂ , avait dĂ©jĂ  honorĂ©e, mais en les rĂ©actualisant totalement. Un subtil compromis avec toutes les formes de l’hĂ©ritage rĂ©volutionnaire permettait que, miraculeusement, tous les Français s’y retrouvent, ce en quoi le mythe peut ĂȘtre qualifiĂ©e de pleinement opĂ©ratoire. Sans surprise, il se dĂ©lita lorsque le sentiment national lui-mĂȘme qui le sous-tendait s’affaiblit pour diffĂ©rentes raisons politico-culturelles, dont la mondialisation. Enfin, l’on peut remarquer que les identitĂ©s dites de minoritĂ©s », rĂ©gionalistes notamment, qui s’affirmĂšrent en s’opposant Ă  une identitĂ© nationale englobante dont elles se disaient victimes, s’agrĂ©gĂšrent selon un mĂ©canisme similaire d’invocation d’une mĂ©moire des origines mĂ©diĂ©vales les Bretons retrouvĂšrent le roi Arthur et BrocĂ©liande, les Languedociens les Cathares et les Corses les pourfendeurs de Maures. Histoire et mĂ©moire Comment lutter contre l’oubli avec Patrick Boucheron et MichaĂ«l Foessel. L’histoire, la mĂ©moire et l’oubli RĂ©flĂ©chissant le lien entre le trio histoire, mĂ©moire et l’oubli, le philosophe Paul RicƓur 1913-2005 Ă©tablit un utile distinguo entre mĂ©moire empĂȘchĂ©e », manipulĂ©e » et obligĂ©e », et invite en consĂ©quence au travail de mĂ©moire », une notion jugĂ©e moins stĂ©rilisante que l’omniprĂ©sent devoir de mĂ©moire », ce passage obligĂ© de nombreuse exhortations issues de la classe politique. C’est d’ailleurs en rĂ©action contre les risques de dĂ©rapages antiscientifiques inhĂ©rents Ă  ces rappels Ă  l’ordre que, dans la fin des annĂ©es 1980, s’est dĂ©veloppĂ©e une histoire de la mĂ©moire, en tant que branche de l’histoire des reprĂ©sentations. L’histoire de la mĂ©moire collective est ici entendue comme celle de l’usage des passĂ©s dans les prĂ©sents successifs. CaractĂ©ristique de cette dĂ©marche, l’entreprise de Pierre Nora par exemple, vise Ă  l’établissement d’une cartographie mentale. Dans ce cadre, les lieux de mĂ©moire sont entendus largement, puisqu’à cĂŽtĂ© des panthĂ©ons » nationaux des emblĂšmes figurent Ă©galement des notions telles les spĂ©cificitĂ©s rĂ©gionales, l’imaginaire, le folklore populaire
 etc.. Ici, lieu » Ă©quivaut Ă  Ă©lĂ©ment du patrimoine symbolique ». L’étude de Pierre Nora, partie d’une volontĂ© de dĂ©construction d’un paysage anthropologique familier, aboutit Ă  la mise sur pied d’un ensemble monumental.
B Histoire et mĂ©moires du conflit en mĂ©tropole. 1. Oublier la « sale guerre » : le tabou de la torture. 2. Du rĂ©veil des mĂ©moires Ă  la reconnaissance mĂ©morielle. C. Histoire et mĂ©moires des anciens colonisĂ©s. 1. Des mĂ©moires facteurs d’unitĂ© nationale, mais une histoire difficile Ă 

Jalon 2 - Exploiter et protĂ©ger une ressource naturelle » la forĂȘt française depuis Colbert Ressources naturelles mise en valeur d’un capital naturel ressources minĂ©rales, Ă©nergĂ©tiques, Ă©puisables ou renouvelables ForĂȘt grande Ă©tendue couverte d’arbres territoire d’au moins 5000m2 occupĂ© au moins par 20% de couvert boisĂ©. On distingue la forĂȘt vierge ou primaire forĂȘt ayant Ă©voluĂ© sans intervention humaine de la forĂȘt secondaire forĂȘt s’étant reconstituĂ©e aprĂšs l’exploitation de la forĂȘt Comment ont Ă©voluĂ© les interactions entre la sociĂ©tĂ© et la forĂȘt depuis l’Ancien RĂ©gime jusqu’à nos jours ? PrĂ©ambule voir diaporama Evolution de la forĂȘt depuis le Moyen Age quels constats peuvent ĂȘtre faits ? ActivitĂ© n°1 La forĂȘt française sous Colbert et l’Ancien RĂ©gime une ressource essentielle notice biographique p 292 Documents Ă  Ă©tudier + diaporama Les chĂȘnes français, le "trĂ©sor" de Colbert par Jacques-Marie Vaslin maĂźtre de confĂ©rences, Le Monde, 27/04/2011. Les forĂȘts françaises abritent aujourd'hui des chĂȘnes plusieurs fois centenaires. Ce qui fait le bonheur des promeneurs dans les forĂȘts de Tronçais dans l'Allier, ou de BercĂ© dans la Sarthe. Ces arbres sont en fait les reliques d'une politique engagĂ©e il y a plus de trois siĂšcles par le parangon du mercantilisme en France Jean-Baptiste Colbert 1619-1683. Au milieu du XVIIe siĂšcle, la marine française est dans un piĂštre Ă©tat, contrecoup de la Fronde. Seuls deux ou trois vaisseaux peuvent affronter la haute mer. La marine doit louer ou acheter des navires Ă©trangers en cas de guerre. Colbert dĂ©cide alors de rĂ©organiser toute la filiĂšre, de la culture du chĂȘne au chantier naval. La construction d'un grand vaisseau nĂ©cessite d'abattre jusqu'Ă  4 000 chĂȘnes centenaires. Or Ă  cette Ă©poque, il n'existe pas de politique forestiĂšre digne de ce nom. Le dĂ©frichage et la surexploitation des forĂȘts royales ont provoquĂ© une baisse rĂ©guliĂšre de la surface boisĂ©e. La forĂȘt s'Ă©tend alors sur environ 13 millions d'hectares. Le bois de chĂȘne Ă©tant insuffisant, on en importe essentiellement d'Italie et d'Albanie. Le pin, utilisĂ© pour le grĂ©ement, provient d'Europe du Nord. En cas de reprise des hostilitĂ©s, la maĂźtrise des routes du bois devient stratĂ©gique. Mais toutes ces importations ne conviennent pas au mercantiliste Colbert. Aux yeux de cet homme d'Etat, la forĂȘt constitue Ă  la fois une source de richesse importante, "un trĂ©sor qu'il faut soigneusement conserver", et une ressource indispensable pour la construction de navires. On ne la prĂ©serve pas pour son Ă©cosystĂšme, mais par intĂ©rĂȘt militaire et Ă©conomique. L'ordonnance d'aoĂ»t 1669 scelle une reprise en main vigoureuse des forĂȘts françaises. Un quart de la surface des forĂȘts doit ĂȘtre prĂ©servĂ©, l'Ăąge d'abattage des arbres est reculĂ© Ă  vingt ans, 32 baliveaux Ă  l'hectare sont conservĂ©s. L'abattage est rĂ©glementĂ©. Les rĂ©sultats ne tardent d'ailleurs pas Ă  se faire sentir les recettes des forĂȘts royales passent de 50 000 livres en 1662 Ă  1 million vingt ans plus tard. Dans la foulĂ©e, les chantiers navals sont rĂ©organisĂ©s pour que la fabrication d'un navire prenne un rythme industriel. La rĂ©alisation de maquettes de bateaux permet de standardiser leur construction. Dans le dessein d'en augmenter la performance, on fait appel aux mathĂ©maticiens et aux gĂ©omĂštres. Le personnel est formĂ© dans des Ă©coles navales, on emploie aussi de la main-d'oeuvre Ă©trangĂšre. Au besoin, on a recours Ă  l'espionnage pour percer les secrets de fabrication des ennemis. L'effort est considĂ©rable. Rien qu'en 1673, vingt-six navires et six galĂšres sortent des chantiers de Rochefort, qui emploient alors 20 000 personnes. Dix ans auparavant, ce bourg ne comptait que 500 Ăąmes. En 1677, la marine est en possession de 300 vaisseaux et galĂšres. Mais la RĂ©volution porte un coup Ă  cette politique. La libertĂ© de coupe, restaurĂ©e par une loi de 1791, et l'anarchie ambiante livrent les Pau pillage. Le massif forestier s'en trouve rĂ©duit de 500 000 hectares. Le dĂ©but du XIXe siĂšcle voit le retour d'une politique forestiĂšre. C'est ainsi que, depuis prĂšs de deux siĂšcles, la France maintient une gestion rigoureuse de son patrimoine forestier. L'hĂ©ritage lĂ©guĂ© par Colbert se retrouve dans une administration des forĂȘts efficace, de riches massifs forestiers et une conception de l'Ă©conomie faisant de l'Etat un acteur Ă  part entiĂšre. » Vocabulaire Parangon modĂšle Mercantilisme Doctrine Ă©conomique des XVI° et XVII° siĂšcles encourageant le dĂ©veloppement du commerce extĂ©rieur afin d’enrichir l’Etat et de renforcer sa puissance. L’Etat intervient dans l’économie par des lois protectionnistes et en dĂ©veloppant des infrastructures telles que les manufactures. Fronde rĂ©volte 1648-1653 des nobles du Royaume de France face Ă  la montĂ©e de l’autoritĂ© monarchique durant la RĂ©gence d’Anne d’Autriche minoritĂ© de Louis XIV GrĂ©ement Ă©quipement relatif Ă  la voilure d’un navire mĂąt, cordage, voiles
 Baliveau jeune arbre rĂ©servĂ© pour la construction Futaie forĂȘt de grands arbres Ordonnance acte lĂ©gislatif Ă©mis par le Roi Document 3 page 293 Les maĂźtrises du royaume de France en 1661 le Royaume de France est divisĂ© en 9 maĂźtrises, juridictions chargĂ©es de gĂ©rer les forĂȘts. Questions Qui est Colbert en 1669 ? Quel est le contexte forestier en France au milieu du XVII° siĂšcle ? Comment la forĂȘt est-elle perçue par Colbert ? Que dĂ©cide-t-il d’instaurer pour exploiter avec rationalitĂ© la forĂȘt ? Quel doit ĂȘtre le rĂŽle de l’Etat d’aprĂšs lui ? Quelles furent les consĂ©quences pour les massifs forestiers français ? pour la stratĂ©gie et l’économie françaises ? ActivitĂ© n°2 La forĂȘt et la rĂ©volution industrielle, une rupture dans la relation Ă  l’espace forestier ? RĂ©flexion Ă  partir de la forĂȘt de la Lande de Gascogne Document 1 p 294 Document cf image plus bas dans le blog. Extrait des Annales de gĂ©ographie - 1925 Article de A CavaillĂ©s A partir d’un livre rĂ©cent intitulĂ© Transformation des landes de Gascogne et leur situation actuelle » par A Larroquette- 1925 Questions Dans quelle mesure peut-on dire que la forĂȘt des Landes est une ressource naturelle » ? Qui sont les acteurs de la transformation de ce milieu ? Quel est le principal type d’exploitation de cette forĂȘt ? ActivitĂ© 3 La forĂȘt française Ă  l’heure de la transition Ă©cologique, un espace multifonctionnel ou disputĂ© ? Document 5 page 295 Autres documents la vidĂ©o Ă©couter Environnement faut-il interdire l’abattage massif dans les forĂȘts ? Ce vendredi, des dizaines d’affiches seront collĂ©es dans le Morvan pour dĂ©noncer les coupes rases. Un enjeu Ă©cologique majeur selon les associations. Une parcelle de forĂȘt abattue oĂč quelques souches d'arbres Ă©parses gisent encore au sol comme autant de cadavres. Des troncs transportĂ©s par un engin de chantier sur un vallon ratiboisĂ© par les tronçonneuses. Et en lĂ©gende de ces photos gĂ©antes de 3 m de haut, le mĂȘme message Amazonie? Non, France. Stop aux coupes rases ». 
 Le phĂ©nomĂšne des coupes Ă  blanc se dĂ©veloppe partout sur le territoire, dans le Morvan mais aussi en Auvergne, dans les Landes, en Alsace ou dans le PĂ©rigord », dĂ©nonce le coordinateur des campagnes de CanopĂ©e Sylvain Angerand. D'aprĂšs les associations, le gouvernement prĂ©voit d'augmenter la rĂ©colte de bois de plus de 70 % entre aujourd'hui et 2050 ». L'objectif de la campagne est d'interpeller les dĂ©putĂ©s et le gouvernement pour obtenir une loi interdisant les coupes rases de plus de 2 ha, sauf en cas de motif sanitaire. 
 Chaque hectare rĂ©coltĂ© doit ĂȘtre intĂ©gralement reboisĂ© » La Suisse a interdit les coupes rases depuis 1976 tandis que l'Allemagne et l'Autriche ont adoptĂ© des rĂ©glementations trĂšs restrictives », affirme l'Ă©lue LFI Mathilde Panot du Val-de-Marne. Il existe actuellement 136 espĂšces d'arbres dans les forĂȘts françaises mais on s'oriente de plus en plus vers un modĂšle d'industrialisation de la gestion forestiĂšre avec une volontĂ© de faire au maximum de la monoculture de rĂ©sineux ». 
 En dĂ©calage avec les enjeux Ă©cologiques actuels » ContactĂ©e alors par nos soins lors de cette premiĂšre opĂ©ration mĂ©diatique, l'Union de la coopĂ©ration forestiĂšre française UCFF qui reprĂ©sente 110 000 sylviculteurs forestiers privĂ©s, s'Ă©tait vertement dĂ©fendue. Nous n'avons aucun intĂ©rĂȘt Ă  saccager les forĂȘts que nous gĂ©rons et si nous effectuons des coupes rases, nous le faisons de maniĂšre professionnelle et maĂźtrisĂ©e, nous expliquait le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l'UCFF, Julien Bluteau. Par ailleurs, il faut bien comprendre qu'il n'y a pas de dĂ©forestation puisque chaque hectare de forĂȘt rĂ©coltĂ© doit ĂȘtre intĂ©gralement reboisĂ© ». Sauf que les partisans de la diversitĂ© en forĂȘt dĂ©noncent les consĂ©quences de ces forĂȘts artificielles » qui remplacent parfois des massifs de chĂȘnes centenaires. Ces forĂȘts plantĂ©es sont moins rĂ©sistantes aux maladies et au rĂ©chauffement, attirent moins d'oiseaux, d'insectes et on y voit moins de champignons, Ă©numĂšre Mathilde Panot. Et puis quel effet terrible sur le paysage quand la coupe rase a Ă©tĂ© effectuĂ©e ». Ces pratiques ne sont plus acceptĂ©es par la sociĂ©tĂ© et en dĂ©calage avec les enjeux Ă©cologiques actuels, estime Sylvain Angerand. Avec cette campagne, nous voulons plus largement ouvrir le dĂ©bat sur l'avenir des forĂȘts en France ». Source Le Parisien, 05/06/2020 Qui sont les diffĂ©rents utilisateurs, usagers et quelles sont les diffĂ©rentes fonctions de la forĂȘt en France ? Quels conflits naissent entre ces diffĂ©rents usagers et utilisateurs de la forĂȘt ? Quels sont les enjeux Ă©conomiques, environnementaux liĂ©s Ă  l’utilisation et Ă  la protection de cet espace ?

Employerles notions et le lexique acquis en HGGSP. Axe 1. Histoire et mĂ©moires des conflits. Jalon A. Un dĂ©bat historique et ses implications politiques: les causes de la PremiĂšre Guerre mondiale. Jalon B. MĂ©moires et histoire d’un conflit: la guerre d’AlgĂ©rie. 8h. Travail de groupes sur les mĂ©moires de la guerre d’AlgĂ©rie Les Cours de - Histoire, GĂ©ographie, EMC, HGGSP Sapere Aude - Ose Savoir ! CrĂ©ation 20 mai 2021 Mis Ă  jour 30 novembre 2021 Affichages 3093 Manuel Nathan HGGSP Term Les conflits ont toujours reprĂ©sentĂ©s des moments douloureux dans l’histoire des sociĂ©tĂ©s, ce qui en fait des Ă©vĂ©nements qui ont une forte dimension mĂ©morielle. Cette mĂ©moire relĂšve Ă  la fois de l’individu et de la collectivitĂ©. Ces mĂ©moires peuvent faire perdurer des tensions entre groupes ou entre pays devenant ainsi des objets politiques et gĂ©opolitiques. L’historien doit prendre en compte ces diffĂ©rentes dimensions des tĂ©moignages qui peuvent ĂȘtre autant d’entraves Ă  son travail. ComplĂ©ments bibliographiques Richard Élodie, Vorms Charlotte, Les historiens pris dans les conflits de mĂ©moire », VingtiĂšme SiĂšcle. Revue d'histoire, 2015/3 N° 127, p. 3-12. DOI URL Godicheau François, La guerre civile espagnole, enjeux historiographiques et patrimoine politique », VingtiĂšme SiĂšcle. Revue d'histoire, 2015/3 N° 127, p. 59-75. DOI URL "MĂ©moires de la Grande Guerre", MatĂ©riaux pour l’histoire de notre temps 2014/1 N° 113 - 114, Articles en relation Publications rĂ©centes 9Z8s9c.
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