Jâaurais dĂ» mâappeler AĂŻcha » versus Corinne[1], chroniques de lâintĂ©gration et de lâassimilation en milieu hostile - par Mustapha Boudjemai[2] Jâaurais dĂ» mâappeler AĂŻcha [ou lâidentitĂ© française en question] » est le titre de la confĂ©rence gesticulĂ©e », Ă©crite et mise en scĂšne par NadĂšge De Vaulx[3], quâelle interprĂšte en solo sur y porte un regard sur les questions dâidentitĂ©, de racisme et de citoyennetĂ© Ă travers sa propre expĂ©rience de vie, empreinte de lâhistoire coloniale et de celle de lâimmigration. Pour ce faire, elle mĂ©lange habilement comĂ©die et rĂ©cit, humour et tragique, monologue et interpellation du public, tĂ©moignages personnels et Ă©clairages historiques, alternant saynĂštes et tableaux quasi-chorĂ©graphiques, entrecoupĂ©s de courtes illustrations audiovisuelles. Câest, en ce sens, une proposition dâĂ©ducation populaire au carrefour du one-woman-show, du stand-up, de la confĂ©rence et mĂȘme du théùtre dâintervention sociale, tant chacun de nous est interpellĂ© dans ses convictions et ses projections ! Créé il y a deux ans, ce spectacle en cours de tournĂ©e nationale mĂ©rite dâĂȘtre largement connu et promu. Pour sa qualitĂ© dâabord, et parce quâil contribue Ă une dĂ©marche de sensibilisation plus que nĂ©cessaire en ces temps troubles, qui mettent une fois de plus Ă lâindex les minoritĂ©s issues de lâimmigration nord-africaine et subsaharienne dites de culture musulmane ». Aussi, je propose dans un premier temps de prĂ©senter et dĂ©crypter les grands traits de ce spectacle dâun nouveau genre, qui rĂ©vĂšle Ă travers un tĂ©moignage personnel, les travers du fameux modĂšle social et rĂ©publicain dâintĂ©gration Ă la française ». En appui, il mâa semblĂ© opportun dâapporter ensuite quelques Ă©clairages complĂ©mentaires sur les contextes politiques, sociaux et sociĂ©taux des pĂ©riodes quâelle traverse dans son rĂ©cit en particulier sur les rĂ©alitĂ©s et contradictions des fameux fumeux concepts dâintĂ©gration et dâassimilation». A certains Ă©gards, et en synthĂšse on pourrait dire que malgrĂ© et depuis la dĂ©colonisation, on a alternĂ© entre assimilation Ă coups de triques et intĂ©gration Ă coups de troc »[4]. Et dâĂ©voquer en conclusion la situation actuelle, avec un dĂ©bat politique qui sâest cristallisĂ© et radicalisĂ© » autour du combo immigration- islam â insĂ©curitĂ© â banlieue ». Ce qui invite plus encore Ă une large mobilisation citoyenne pour endiguer ce fascisme qui vient », et Ă laquelle contribue ce spectacle. Jâaurais dĂ» mâappeler AĂŻcha », de NadĂšge Ă AĂŻcha, le rĂ©cit dâune renaissance Ă contre-courant des assignations identitaires Jâaurais dĂ» mâappeler AĂŻcha [ou lâidentitĂ© française en question] » est donc lâhistoire vraie de NadĂšge, quarantenaire dont les traits du visage Ă©voquent autant les montagnes de la Kabylie ou de lâOranie, que les plaines de la Toscane ou celles de la Provence. Car NadĂšge est la fille de Bouzid, nĂ© Ă la fin des annĂ©es 30 dans les montagnes dĂ©shĂ©ritĂ©es de lâEst algĂ©rien. Ă peine sorti de lâadolescence et comme beaucoup de ses congĂ©nĂšres autochtones et pauvres dâalors, Bouzid a Ă©tĂ© contraint dâĂ©migrer en mĂ©tropole Ă lâaprĂšs-guerre, pour gagner son pain et celui de sa famille restĂ©e au pays. Il y rencontre Arlette au dĂ©but des annĂ©es 70. Celle-ci est la fille naturelle dâune Bretonne orpheline et dâun ouvrier algĂ©rien dĂ©jĂ mariĂ© au pays. Puis, quelques annĂ©es plus tard, sa mĂšre ayant Ă©pousĂ© un autre AlgĂ©rien, Arlette sera Ă©levĂ©e parmi ses demi-frĂšres et sĆurs aux prĂ©noms plus typiquement nord-africains. Ainsi Bouzid et Arlette sâavĂšrent marquĂ©s, lâun et lâautre, par un rapport complexe Ă la France et Ă lâAlgĂ©rie. Leur histoire tranche sur celle, plus classique, de beaucoup dâimmigrĂ©s algĂ©riens animĂ©s par le mythe du retour au pays. Le couple, lui, sâest durablement projetĂ© dans une vie en France. Cela les a incitĂ©s Ă donner Ă leurs filles des prĂ©noms Ă consonance plus hexagonale, en tout cas bien moins marquĂ©s par cette part de leurs origines dâoutre-MĂ©diterranĂ©e. Or la crise Ă©conomique, sociale et urbaine, en partie consĂ©cutive au choc pĂ©trolier qui surgit Ă la fin des annĂ©es 70, jouera comme un retour de manivelle » dâune pĂ©riode coloniale et de la guerre dâindĂ©pendance que lâon croyait oubliĂ©s avec la victoire des idĂ©aux soixante-huitards. Câest sous le sceau de ce contexte paradoxal que le personnage que nous nommerons NadĂšge-AĂŻcha », nĂ©e Ă lâaube des annĂ©es 80, grandit et Ă©volue. En rĂ©sumĂ©, lâon assiste, dâune part, au regain de discours xĂ©nophobes qui entrainent une hostilitĂ© Ă lâĂ©gard de toute personne susceptible dâĂȘtre considĂ©rĂ©e comme Ă©trangĂšre, pour ne pas dire arabe » . En mĂȘme temps, fleurissent avec lâarrivĂ©e de la gauche au pouvoir les promesses dâune sociĂ©tĂ© Ă venir plus humaniste, plus Ă©galitaire et Ă©voque et dĂ©crit la complexitĂ©, dans ces conditions, de la construction identitaire des jeunes issus de lâimmigration en gĂ©nĂ©ral ; a fortiori pour elle, qui est Ă©levĂ©e dans la discrĂ©tion et lâoubli du passĂ© par des parents animĂ©s dâune volontĂ© dâintĂ©gration Ă tout crin qui semble devoir passer par un voile pudique sur les racines et sur la culture de trois-quarts de ses ancĂȘtres. Au fil de son rĂ©cit, NadĂšge nous raconte comment, par son prĂ©nom qui gomme artificiellement ses origines, elle est confrontĂ©e depuis son enfance au racisme dĂ©complexĂ© qui sâexprime sans vergogne en sa prĂ©sence. Tandis que, de lâautre cĂŽtĂ©, elle se heurte parfois aux remarques et interrogations de ceux issus comme elle de lâimmigration maghrĂ©bine mais qui la voient un peu diffĂ©rente dâeux. Câest finalement hors de France, alors quâelle termine ses Ă©tudes supĂ©rieures par un stage en AmĂ©rique du Nord quâelle arrivera par des chemins divers et parfois paradoxaux quâelle nous raconte avec ironie, recul et parfois amertume, Ă investir sa part de Gauloise »[5]. Ă son retour en France et par comparaison, elle ressentira plus encore le poids dâune sociĂ©tĂ© post-coloniale, conservatrice, Ă©litiste, blanche. Elle perçoit de façon accrue comment chaque enfant dâimmigrĂ© est renvoyĂ© souvent Ă ses origines corrĂ©lĂ©es Ă un dĂ©terminisme culturel et dâĂ©chec, tout en faisant lâobjet dâune injonction Ă lâassimilation. Autrement dit, on souhaite quâil ne la ramĂšne pas trop avec la culture de ses parents, voire quâil se rĂ©clame de ses ancĂȘtres les Gaulois »[6] et marque un amour exclusif Ă la France. Ce que lâon ne demande pas aux Franco-AmĂ©ricains ou aux Franco-Espagnols par exemple, y compris pour un ex-Premier ministre. Elle sâĂ©veillera alors progressivement, par des expĂ©riences parfois douloureuses mais aussi joyeuses, curieuses, volontaires, crĂ©atives, Ă son passĂ© et ses origines pour finalement parvenir Ă assumer et vivre pleinement son identitĂ© composite et sa double culture et citoyennetĂ©, sâaffranchissant tant des pudeurs et refoulement parentaux que des paradoxes du modĂšle dâintĂ©gration Ă la française ».Sur scĂšne, elle revient sur la trajectoire de son pĂšre nĂ© Ă SĂ©tif, lieu du massacre, le 8 mai 1945, par lâarmĂ©e française et des milices civiles composĂ©es de colons, de milliers dâautochtones arabo-berbĂšres alors quâils manifestaient pour leurs droits et lâindĂ©pendance[7]. Elle illustre cet Ă©vĂšnement tragique qui marque une rupture et une prise de conscience du peuple colonisĂ©, par le dĂ©ploiement dâun drapeau algĂ©rien quâelle agite au-dessus de ses Ă©paules, tel les ailes dâun papillon sortant de sa chrysalide. On ne sait si cette symbolique est dĂ©libĂ©rĂ©e de la part de lâautrice mais on ne peut sâempĂȘcher de faire le parallĂšle avec sa propre mĂ©tamorphose. Au fil du rĂ©cit et dâanecdotes, elle explore, dissĂšque et se rĂ©concilie avec ce choix de prĂ©nom a priori anodin et pourtant lourd de consĂ©quences quâelle a eu Ă porter, rĂ©investit son histoire et celle de ses parents en retraçant leurs propres parcours et conditionnements. Mais on se tromperait en sâimaginant une sorte dâauto-thĂ©rapie ou de rĂšglement de comptes. Au contraire, elle leur rend un hommage bien mĂ©ritĂ© et, vĂ©cu Ă lâappui, elle dĂ©montre comment lâhistoire de la colonisation puis de lâimmigration a produit cette complexitĂ©, ces contradictions et traumatismes. Et lâon est emportĂ© par la profondeur, la luciditĂ©, lâempathie, les tripes mises Ă nue de NadĂšge-AĂŻcha, et par ce spectacle courageux en ces temps de suspicion Ă lâemporte-piĂšce, de sĂ©paratisme ou dâislamisme. Elle y dĂ©nonce subtilement ces formes dâoppression morales, sociales, ces hypocrisies Ă lâĂ©gard des immigrĂ©s ou considĂ©rĂ©s comme tel. Le regard quâelle nous propose nous offre aussi un point de vue moins frĂ©quent. En effet, il diffĂšre pour partie de lâhistoire plus commune de la majoritĂ© des enfants de la deuxiĂšme gĂ©nĂ©ration de lâimmigration maghrĂ©bine, tout en contribuant Ă la rĂ©vĂ©ler et en la rejoignant. La leur est tout aussi douloureuse et complexe que celle de NadĂšge, mais plutĂŽt marquĂ©e par les difficultĂ©s et ressentiments consĂ©cutifs Ă une dĂ©considĂ©ration, Ă une relĂ©gation et une assignation pleine et totale au statut dâĂ©ternel immigrĂ© et Ă ce qui serait leur arabitĂ© » rĂ©trograde et indigĂšne en dĂ©pit, du reste, de la rĂ©alitĂ© de la diversitĂ© culturelle et ethnique de lâAfrique du Nord. Pareillement, ils ressentent le poids dâune sorte de syndrome du marteau et de lâenclume. Pas assez Français ici et trop Français lĂ -bas », aux yeux des cousins, des douaniers, etcâŠ, lorsquâils vont en vacances au la place dans la sociĂ©tĂ© et les questionnements identitaires de ces derniers ont Ă©tĂ© tout de mĂȘme plus souvent traitĂ©s Ă travers les arts ou, les mĂ©dias, que le cas de figure de NadĂšge. Bien quâĂ y regarder de prĂšs, lâindustrie culturelle et du divertissement a principalement promu, depuis les annĂ©es 80, quelques humoristes et rĂ©alisateurs issus de lâimmigration Ă travers le seul strapontin de la diversitĂ© ». Leurs Ćuvres et spectacles, pour une partie, peinent Ă dĂ©passer le seul humour dâauto-dĂ©rision qui confine parfois Ă lâautoflagellation, la compassion, la comĂ©die au mieux sociale si ce nâest de boulevard, le tout empreint parfois de clichĂ©s ou dâune naĂŻvetĂ© lisse - aspects encouragĂ©s par le show-business et des tutelles institutionnelles y a plĂ©thore dâauteurs, dâartistes et de crĂ©ateurs[8] qui ont pourtant composĂ© des Ćuvres fines, nuancĂ©es et fortes sur ces thĂ©matiques. Mais si quelques-uns ont eu une vraie reconnaissance et ont beaucoup tournĂ© », la grande majoritĂ© a difficilement trouvĂ© des producteurs ou des diffuseurs courageux pour sortir des cercles dâinitiĂ©s ou de militants sociaux et du petit rĂ©seau des structures culturelles publiques plus engagĂ©es. MalgrĂ© des succĂšs dâestime, ils nâont pas non plus explosĂ© au box-office, ni Ă©tĂ© vraiment promus dans les mĂ©dias, contrairement au film Quâest-ce que jâai fait au Bon Dieu ? », caricature on ne peut plus cheap, fausse et miĂšvre des questions identitaires et dâintĂ©gration interculturelle - contre-productive, donc, sur les plans pĂ©dagogique et politique. Citons tout de mĂȘme, dans le champ de la littĂ©rature, ce livre dâAlice Zeniter, LâArt de perdre, qui Ă©voque du point-de-vue dâune petite-fille de harki, des expĂ©riences similaires Ă celles de NadĂšge dans la dĂ©couverte de ses origines. Bref, sans sâenfermer dans un plaidoyer purement intellectuel ou militant, on aimerait que se dĂ©veloppe un discours artistique plus politique et sociologique, qui aborde avec force et complexitĂ© ces questions sans forcĂ©ment nĂ©gliger le show » ni lâĂ©motion - Ă l'instar de ce que fait Spike Lee dans le cinĂ©ma aux USA. Le travail de NadĂšge sâen approche, du moins dans lâesprit, bien que modeste, intimiste sur le plan artistique et ne prĂ©tendant pas faire Ćuvre de divertissement. Il revendique avant tout sa dimension militante, Ă©ducative, rĂ©flexive, sociale et participative. Mais, Ă sa maniĂšre, elle parvient Ă faire passer un message et Ă nous emporter Ă travers un rĂ©cit poĂ©tique, original, documentĂ©. Elle le livre avec engagement Ă travers un regard tendre, grinçant, drĂŽle, prĂ©cis, tout en apportant les informations factuelles sur les contextes qui ont rythmĂ© son parcours de vie et celui de ses parents. Elle fait ainsi Ćuvre de pĂ©dagogie, de mobilisation et de catharsis. Ce faisant, elle sublime son algĂ©rianitĂ©, tout en se rĂ©appropriant sa francitĂ©, lâune comme lâautre non pas univoques mais ouvertes, plurielles, entremĂȘlĂ©es. On lâimaginerait bien incarner une nouvelle Marianne-AĂŻcha, rĂ©conciliatrice des deux rives. Finalement, on aura toutes et tous envie de crier avec elle JE SUIS AĂCHA ! ». Non pas comme une auto-assignation identitaire pour les uns, ni par seule empathie et compassion pour dâautres. Mais parce quâil y a, derriĂšre cette proclamation, une revendication dâhĂ©ritage et dâhommage aux anciennes gĂ©nĂ©rations, et aux femmes en particulier. Ces femmes ont vĂ©cu avec acuitĂ© lâoppression coloniale, les misĂšres de lâĂ©migration forcĂ©e par la pauvretĂ©, ainsi que les douleurs de la sĂ©paration et de lâexil, de lâexploitation ouvriĂšre. Câest aussi lâexpression la plus simple de la revendication dâĂ©galitĂ© et dâun droit Ă la diffĂ©rence, pas encore acquis, ni sous la colonisation et ses bienfaits », ni depuis les indĂ©pendances. Et, malheureusement, pas beaucoup plus depuis 40 ans. Un comble, pour une rĂ©publique dont la devise est la libertĂ© de culte, de penser, de sâhabiller ou de sâappeler comme lâon veut, lâĂ©galitĂ© de tous en dĂ©pit de ses origines, de son genre et de sa confession, et la fraternité⊠bien mise Ă mal ces derniers temps. Câest Ă se demander si la situation nâa pas, finalement, rĂ©gressĂ© depuis les annĂ©es 70⊠De lâintĂ©gration Ă coups de troc Ă lâassimilation Ă coups de triques »[9] A la faveur de la crise globale des annĂ©es 70, retours de manivelle dâune dĂ©colonisation pas digĂ©rĂ©e et dâune urbanisation qui a ghettoĂŻsĂ© des populations issues de lâimmigration. Si les annĂ©es 70 ont commencĂ© sous le signe du Flower Power et signĂ© lâĂ©mergence dâun courant universaliste dans une sociĂ©tĂ© française Ă lâapogĂ©e des Trente Glorieuses, elles sâachevĂšrent sur lâexplosion dâune crise Ă©conomique et urbaine et le retour progressif dâune extrĂȘme-droite ressuscitĂ©e sur les braises encore rouges de lâOAS. On brandit la menace dâun indigĂšne envahisseur en criant haro sur lâ arabe » â comprendre les immigrĂ©s nord-africains et les AlgĂ©riens en particulier, vivant dans les citĂ©s HLM pĂ©riphĂ©riques. Cette mise Ă lâindex vise surtout leurs progĂ©nitures, considĂ©rĂ©es comme la source de tous les maux et vues comme des sauvageons »[10] en dĂ©faut dâĂ©ducation et dâintĂ©gration ! Bavures policiĂšres et crimes Ă caractĂšre raciste se multiplient, qui vont ĂȘtre les Ă©lĂ©ments dĂ©clencheurs dâĂ©meutes sporadiques dans ces quartiers. Puis dâune rĂ©volte des banlieues » qui va se structurer pour donner lieu Ă la premiĂšre grande Marche pour lâĂ©galitĂ© et contre le racisme »[11]. Au-delĂ de leur demande de justice, les enfants de la deuxiĂšme gĂ©nĂ©ration revendiquent, dans le mĂȘme Ă©lan, leur citoyennetĂ© et la reconnaissance de leur pleine place au sein de la nation française, ainsi que leur attachement au pays de leurs parents et Ă leur culture dâorigine â le droit dâĂȘtre français avec ses diffĂ©rences, en somme. Le retour aux affaires dâune droite dure et les hĂ©sitations dâune gauche clientĂ©liste et frileuseMais les espoirs de cette jeunesse vont progressivement se briser au fil des deux dĂ©cennies suivantes, sur les polĂ©miques successives qui rejaillissent Ă propos de lâimmigration et de lâinsĂ©curitĂ©. Au grĂ© des alternances politiques et dâune crise qui perdure et plombe davantage encore les quartiers urbains en difficultĂ©, les dĂ©bats se cristallisent autour de leur dĂ©faut dâintĂ©gration ». Eux qui se croyaient Français, voilĂ quâon leur reproche de ne pas montrer patte blanche » !De retour aux affaires, la droite dure et sĂ©curitaire met en Ćuvre Ă chaque cohabitation une politique de rĂ©pression accompagnĂ©e de mesures visant Ă forcer lâallĂ©geance de ces jeunes bronzĂ©s turbulents » ou Ă les neutraliser durablement avec la fin de lâacquisition automatique de la face, malgrĂ© les avancĂ©es de la politique de la ville et dâune politique culturelle ouverte sur le monde et les pratiques populaires quâelle a initiĂ©es, les hĂ©sitations et trahisons de la gauche de gouvernement ne font quâaccroitre la dĂ©ception. Lâexpression du droit Ă la diffĂ©rence est encore trop souvent rĂ©duite Ă une vision paternaliste, quand elle nâest pas dĂ©voyĂ©e par lâobtention dâune forme paix sociale » troquĂ©e contre quelques subsides et assistances, sinon des postes de conseiller municipaux ou de mĂ©diateurs. Et lâengagement initial de cette gauche Ă instaurer le droit de vote des immigrĂ©s aux Ă©lections locales sera Ă©cartĂ© de lâagenda. Un dĂ©bat et des approches publiques qui basculent, de gĂ©nĂ©ralisations en extrapolations, sur le danger islamisteEn fait, la bascule sâopĂšre dâabord Ă la fin des annĂ©es 80, avec lâaffaire du foulard dit musulman quâune partie de la classe politique et des leaders dâopinions dĂ©noncent comme contraire Ă la laĂŻcitĂ© et Ă la culture française, voire comme le faux-nez dâun islamisme radical prosĂ©lyte qui aurait gangrĂ©nĂ© toutes les citĂ©s HLM oĂč dominerait un communautarisme rĂ©gi par des mosquĂ©es alliĂ©es Ă des mafias de quartier. Cette exagĂ©ration alarmiste et cette interprĂ©tation univoque occultent Ă©videmment tous les facteurs Ă©conomiques, sociaux et sociĂ©taux, dont participent les discriminations et la sĂ©grĂ©gation urbaine. Puis, le contexte de la dĂ©cennie noire en AlgĂ©rie, des attentats de Saint-Michel avec lâaffaire Khaled Kelkal[12] en 1995 et ceux de New York en 2001 vont alors servir dâarguments pour distiller ce scĂ©nario sans nuances en appelant Ă un nĂ©cessaire retour Ă lâassimilation et Ă une rĂ©pression plus virulente encore. Malheureusement, sur la derniĂšre dĂ©cennie, les drames de lâaffaire Merah » et des attaques terroristes de Charlie et du Bataclan ont achevĂ© dâimposer cette lecture manichĂ©enne et simpliste, moyennant force raccourcis et amalgames. Un contexte mĂ©diatique et culturel qui renforce les complexes identitaires des jeunes issus de lâimmigrationSur un tout autre plan, les dĂ©cennies 70 Ă 90 ont signĂ© lâexpansion croissante dâune culture mondiale occidentale via lâindustrie du divertissement et mĂ©diatique de masse qui ne laissait que peu de place aux reprĂ©sentations positives des cultures africaines, maghrĂ©bines, orientales â Ă quelques orientalismes, exotismes et folklorismes prĂšs. Celles-ci Ă©taient peu abordĂ©es dans les programmes scolaires, si ce nâest pour Ă©voquer lâempire colonial. Et combien de fois aussi aura-t-on rĂ©pĂ©tĂ© aux immigrĂ©s quâil ne fallait pas quâils parlent leur langue dâorigine Ă leurs enfants, au risque de les conduire Ă lâĂ©chec scolaire en dĂ©pit des vraies raisons de celui-ci ? RĂ©sultat, tout cela a suscitĂ© chez les jeunes issus de lâimmigration un complexe vis-Ă -vis de leur culture dâorigine. A minima, cette occultation et ce sentiment de dĂ©valorisation ne les incitaient pas Ă lâextĂ©rioriser ou Ă sây façon anecdotique, on peut Ă©voquer des pratiques de diversion ou de jeu avec des surnoms dâusage adoptĂ©s par certains immigrĂ©s ou leurs enfants adolescents plusieurs se faisaient appeler Ă lâextĂ©rieur Johnny, Alain, Michel, Sylvie ou Cathy, sâinspirant des stars de la variĂ©tĂ© ou du cinĂ©ma. Plus prosaĂŻquement, certains ont optĂ© ou se sont vu imposer ces pseudonymes » comme condition pour travailler dans un salon de coiffure, tenir un cafĂ©, entrer en boĂźte de nuit, ou juste pour ne pas trop contrarier le contremaĂźtre de lâusine. Plus dĂ©libĂ©rĂ©ment chez les harkis, il Ă©tait courant pour les parents de donner un prĂ©nom choisi dans le calendrier. Une façon pour eux de confirmer leur allĂ©geance Ă la France et tenter de garantir Ă leurs enfants une adoption pleine et entiĂšre par la malgrĂ© ces quelques stratĂ©gies sociales et injonctions, tous Ă©taient rapidement ramenĂ©s Ă la rĂ©alitĂ© de leurs origines. Le rĂ©flexe assez gĂ©nĂ©ralisĂ© consistait souvent Ă vous renvoyer Ă votre condition dâ Ă©trange Ă©tranger », alors mĂȘme que vous partagiez la mĂȘme langue, les mĂȘmes Ă©coles, les mĂȘmes idoles musicales, les mĂȘmes jeans, voire la mĂȘme nationalitĂ©. Ă tel point quâil est arrivĂ© Ă des harkis dâĂȘtre suspectĂ©s de trafic de faux papiers, Ă lâinstar de ce malheureux Jean-Pierre[13] dans la rĂ©gion Nord. Une oppression morale et une injonction Ă lâassimilation ancrĂ©es historiquement et idĂ©ologiquement dans un passif de domination coloniale Dans ses travaux de recherche et ses Ă©crits, Frantz Fanon[14] explique Ă plusieurs reprises les effets dĂ©lĂ©tĂšres de ce processus de refoulement, historiquement et idĂ©ologiquement ancrĂ©, sur le collectif comme sur la psychĂ© individuelle â il dĂ©montre comment, dans un contexte de domination coloniale empreinte de thĂ©ories prĂŽnant la supĂ©rioritĂ© de la race et de la civilisation blanche, les colonisĂ©s ou anciens esclavagisĂ©s sont invitĂ©s poussĂ©s Ă devenir Ă©trangers Ă eux-mĂȘmes », sans marge de manĆuvre pour sâinventer et se rĂ©inventer dans une culture et une civilisation en mouvement ». On leur a tant dit et imposĂ© lâidĂ©e que leurs coutumes et civilisation Ă©taient dĂ©passĂ©es et archaĂŻques et leur culture nulle et non avenue ». Fanon dĂ©crypte aussi lâargument dâune pseudo-universalitĂ© progressiste qui sâavĂšre souvent ĂȘtre un universalisme ethno-centrĂ© et en rĂ©fĂ©rence Ă lâhomme blanc. Une lepĂ©nisation » de la sociĂ©tĂ© qui renvoie aux annĂ©es 30 et appelle Ă lutter contre une pensĂ©e de droite dure et rĂ©actionnaire qui se diffuse[15]. Les prĂ©sidentielles approchent, avec le retour du quartĂ© gagnant quâest le combo Immigration-islam-insĂ©curitĂ©-banlieues ». Progressivement depuis 10 ans, le dĂ©bat est marquĂ© par une droitisation des esprits attestĂ©e et encouragĂ©e par la banalisation des thĂ©ories du choc des civilisations »[16] et du grand remplacement »[17]. Il est agitĂ© le fantasme dâune invasion barbare » au service dâune croisade islamique. Ces dĂ©lires peinent Ă cacher pour certains un racisme renouvelĂ© teint de faux nâhĂ©site plus Ă appeler Ă une rĂ©pression fĂ©roce des dĂ©linquants comprendre jeunes issus de lâimmigration et des minoritĂ©s avec un droit permanent Ă la bavure, Ă envisager un retour Ă une citoyennetĂ© Ă double vitesse, en proposant la possibilitĂ© de dĂ©chĂ©ance quasi-automatique de la nationalitĂ© ainsi que corolairement de double peine. Et cela au moindre Ă©cart, petite dĂ©linquance, activisme politique non homologuĂ©, ou mĂȘme toute marque insuffisante dâallĂ©geance Ă la France comme, par exemple, le fait dâagiter un drapeau algĂ©rien lors dâun match de foot. Non content de mater les corps, cette propagande sâaccompagne de lâincantation nostalgique dâune illusoire politique dâassimilation aveugle, bĂȘte et mĂ©chante pour mater les Ăąmes. Au point, pour les plus dĂ©complexĂ©s, de sommer chacun, indĂ©pendamment de ses origines, ses croyances et de ses goĂ»ts, de sâappeler Corinne â ou Ăric. Le comble Ă©tant que ces Ă©lucubrations sont promues aujourdâhui avec force haine et mauvaise foi » avec et sans jeu de mots par un agitateur opportuniste, hĂ©riter de Drumont[18] et dĂ©fenseur de PĂ©tain, qui aurait pourtant pu, ou dĂ», lui-mĂȘme sâappeler Jacob ou Habib au regard de ses ascendances berbĂšres juives algĂ©riennes. La situation est devenue grave et complexe en termes dâissue et de perspective politiques. Un danger se profile Ă travers la dĂ©composition-recomposition en cours de la droite Ă lâextrĂȘme droite engendrĂ©e par lâarrivĂ©e dâEric Zemmour dans le jeu politique et Ă la faveur de nouvelles alliances qui pourraient en rĂ©sulter. La surenchĂšre est lancĂ©e Ă droite et, en caricaturant Ă peine, câest un peu comme si lâon ne cherchait plus Ă savoir sâil fallait, ou non, construire des grillages Ă©lectrifiĂ©s autour de la France, mais que lâon ne discutait plus que de la taille des miradors et du degrĂ© de voltage des barbelĂ©s. Dans ces conditions, il ne faut nĂ©gliger aucun moyen pour endiguer ces courants fascisants qui se parent dâune imposture rĂ©publicaine. Cependant au-delĂ de ferrailler avec des seuls arguments rhĂ©toriques et scientifiques contre ces propagateurs de haine, recourir Ă lâart, Ă la culture peut aider Ă gagner les cĆurs et les Ăąmes de citoyens ordinaires que ces discours faussĂ©s prennent en otage. Il est opportun dâoffrir lâoccasion dâaccĂ©der Ă la comprĂ©hension et Ă lâempathie sous des formes plus sensibles, populaires. En ce sens, Jâaurais dĂ» mâappeler AĂŻcha » est le cri de renaissance de celui/celle que lâon a voulu Ă©liminer comme une mauvaise graisse. Câest lâantidote Ă ces pompiers pyromanes. Et cette performance artistique et nĂ©anmoins citoyenne est dâutilitĂ© publique et avec elle bien dâautres crĂ©ations, artistiques, sociales, mĂ©morielles, quâil sâagit de soutenir, de dĂ©velopper et de promouvoir.[1] En 2018, le polĂ©miste dâextrĂȘme-droite Ăric Zemmour avait provoquĂ© la chroniqueuse Hapsatou Sy sur un plateau TV, affirmant que, pour faire dâelle une vraie » Française, ses parents auraient dĂ» lâappeler Corinne. Depuis, il a fait de ce dĂ©lire une thĂ©orie majeure de sa ligne assimilationniste.[2] Cf. prĂ©sentation de lâauteur .[3] De Vaulx est son nom de scĂšne, un clin dâĆil Ă la ville de Vaulx-en-Velin oĂč elle a passĂ© son enfance.[4] Approche que je dĂ©veloppe dans un essai satirico- historique en cours dâachĂšvement et Ă paraitre, intitulĂ© Variations de la Marseillaise en droit du Sol mineur, ou les chroniques de lâintĂ©gration De Gaulle Ă Jupiter ».[5] Selon lâexpression et le titre du livre de Magyd Cherfi, ex-chanteur et fondateur du groupe Zebda.[6] Cette assertion tirĂ©e des manuels scolaires devait ĂȘtre apprise par cĆur jusque dans les annĂ©es 80. En 2016, N. Sarkozy dĂ©clarait encore, lors dâun discours, quâil estimait que tout Ă©tranger naturalisĂ© se devait dâadhĂ©rer Ă cette affirmation pourtant contre-historique, y compris pour la plupart des Français dits de souche ». Eric Zemmour et bien dâautres prĂȘchent le mĂȘme catĂ©chisme.[7] En fait, ils cĂ©lĂ©braient surtout la fin de la guerre et la reddition allemande pour mieux rappeler les promesses de la France. Et câest par un jeune scout qui a sorti le drapeau algĂ©rien que tout a commencĂ©. Entrainant une premiĂšre rĂ©action violente de colons et de lâarmĂ©e, puis en retour celle de manifestants. Sâen est suivi une vĂ©ritable chasse Ă lâhomme perpĂ©trĂ©e par des colons et des exĂ©cutions de masse par lâarmĂ©e.[8] Citons, par exemple, les Ă©crivaines FaiÌza GuĂšne et Kaoutar Harchi, les en scĂšne Mohammed Guellati, avec entre autre sa piĂšce Yvette Horner et lâodeur du mouton », Eva Doumbia pour Moi et mon cheveu » ; ou encore Faizal Zeghoudi , pour sa chorĂ©graphie On a jamais vu une danseuse Ă©toile noire Ă lâopĂ©ra », les multiples crĂ©ations de la Compagnie MĂ©moires vives » ; ou encore Alice Diop pour le cinĂ©ma.[9] Approche dĂ©veloppĂ©e dans un essai satirico-historique Ă paraĂźtre, intitulĂ© Variations de la Marseillaise en droit du Sol mineur, ou les chroniques de lâintĂ©gration de De Gaulle Ă Jupiter.[10] En fait, câest Jean-Pierre ChevĂšnement, alors ministre de lâIntĂ©rieur du gouvernement Jospin qui, le premier, a utilisĂ© en 1997 le terme de sauvageon ». Un terme allĂ©grement repris comme un euphĂ©misme dâune vision plus raciste et dĂ©terministe appuyant lâidĂ©e dâun manque dâĂ©ducation et de civilitĂ©, sous-tendu par leur condition dâenfants dâindigĂšnes », quâil suffirait dâencadrer fermement et dâachever de civiliser.[11] Autrement appelĂ©e par les mĂ©dias Marche des beurs » beur » Ă©tant le verlan raccourci dâarabe, be-ara ». A lâinitiative dâune poignĂ©e de jeunes de Lyon, dont Toumi Djaida, lui-mĂȘme blessĂ© par balle. Elle dĂ©marra de Marseille pour sâachever Ă Paris, avec une manifestation rassemblant plus de cent mille personnes. La dĂ©lĂ©gation fut reçue par Mitterrand, qui nâaccordera essentiellement que la carte de sĂ©jour de 10 ans.[12] Khaled KelKal , jeune de la banlieue lyonnaise de Vaulx en Velin lui-aussi Ă©tait soupçonnĂ© dâavoir commis les attentats de Saint-Michel et dâĂȘtre impliquĂ© dans un rĂ©seau dâislamistes radicaux. Une enquĂȘte fouillĂ©e du Monde avait retracĂ© sa dĂ©rive, Ă retrouver ici et lĂ .[13] Une histoire Ă dĂ©couvrir dans un article du Monde, en ligne ici.[14] ThĂšme quâil aborde dans ses travaux de recherche psychiatriques, puis dans Peau noire, masques blancs et Les DamnĂ©s de la Terre.[15] SynthĂšse dâun article plus dĂ©veloppĂ© sur la situation politique actuelle avec lâarrivĂ©e de Zemmour dans le jeu[16] Cf. le livre Ă©ponyme de lâAmĂ©ricain Samuel Huntington, paru Ă lâorĂ©e des annĂ©es 2000. Sa thĂšse a, dâune certaine maniĂšre, justifiĂ© a postĂ©riori la posture de G. Bush Junior dans sa guerre de lâaxe du bien contre celui du mal » au Moyen-Orient. Elle a aussi Ă©tĂ© reprise en France par nombre de polĂ©mistes intellectuels et politiciens prĂŽnant lâincompatibilitĂ© de la culture arabo-musulmane avec la RĂ©publique et qui annoncent un conflit civilisationnel inĂ©luctableâŠdont il faudrait se prĂ©munir, au minimum en forçant lâassimilation, en cessant dâĂȘtre trop tolĂ©rant avec certaines pratiques culturelles et confessionnelles et en limitant fortement lâimmigration.[17] ThĂšse formulĂ©e par lâĂ©crivain Renaud Camus, passĂ© du socialisme Ă la droite dure identitaire, qui fonde lâessentiel du discours dâĂric Zemmour. Tous deux prĂ©disent et agitent le risque de la perte dâune identitĂ© française, blanche et chrĂ©tienne et le grand remplacement de son peuple de souche » par des peuplades africaines et arabes, via une stratĂ©gie dâimmigration de masse sournoise.[18] Ădouard Drumont fut un journaliste, Ă©crivain et polĂ©miste dâextrĂȘme-droite de la fin du 19e et dĂ©but du 20e siĂšcle. DĂ©putĂ© dâAlger de 1898 Ă 1902, antidreyfusard nationaliste, il est l'une des principales figures historiques de l'antisĂ©mitisme en France.
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