Jai créé une table à l'aide d'une macro vba, et je n'arrive pas à associer une liste de valeurs à un champ de cette table, toujours en passant par vba. En fait, cela revient à automatiser l'opération que l'on fait quand on crée manuellement une table, et que pour un champ, on choisit en type de données "Assistant liste de choix
Il existe diffĂ©rents types de sociĂ©tĂ©s, chacune rĂ©gie par des droits et des obligations des associĂ©s membres. En fonction de la forme juridique de la sociĂ©tĂ©, les droits et les obligations des associĂ©s varient. En effet, le statut dâassociĂ© nâest pas uniforme et il existe un certain nombre dâattributs fondamentaux attachĂ© Ă la qualitĂ© dâassociĂ©. Sachant que la constitution dâune sociĂ©tĂ© se fait en vue de partager les bĂ©nĂ©fices qui pourraient en rĂ©sulter, des conflits dâintĂ©rĂȘts peuvent apparaĂźtre. Par consĂ©quent, il convient de comprendre les diffĂ©rents droits et obligations fondamentaux attribuĂ©s Ă lâassociĂ©. DĂ©couvrez dans cette rubrique tout ce quâil faut savoir sur les droits et les obligations des associĂ©s dans une sociĂ©tĂ©. La notion dâassociĂ© dans une sociĂ©tĂ© Selon lâarticle 1832 du Code civil, un associĂ© est une personnalitĂ© physique ou une personnalitĂ© morale qui convient par un contrat dâaffecter Ă une entreprise commune des biens ou leur industrie en vue de partager le bĂ©nĂ©fice ou de profiter de lâĂ©conomie qui pourra en rĂ©sulter. Ă cet effet, les associĂ©s sâengagent Ă contribuer aux pertes. Au sens strict donc, lâassociĂ© est une personne membre dâune sociĂ©tĂ© de personnes et qui a des droits sociaux appelĂ©s parts sociales. Au sens large, il sâagit dâune personnalitĂ© morale qui a adhĂ©rĂ© au contrat de sociĂ©tĂ© et qui, en contrepartie dâun apport apports en numĂ©raire, apport en nature ou en industrie, reçoit des droits sociaux ou titres sociaux dont la valeur correspond Ă son apport. Droits des associĂ©s communs Ă toutes les formes de sociĂ©tĂ©s Effectivement, quelle que soit la forme juridique ou la dĂ©nomination sociale de la sociĂ©tĂ©, les associĂ©s ont des droits proportionnels au montant de leurs apports et dont certains sâexercent collectivement au sein des assemblĂ©es dâassociĂ©s. Le droit Ă lâinformation Câest un droit important au fonctionnement des autres droits. Cela veut dire que lâassociĂ© a le droit de recevoir et de pouvoir demander en cours de vie sociale aux dirigeants et aux organes dĂ©cisionnaires de la sociĂ©tĂ©, des informations sur le dĂ©roulement des activitĂ©s de la sociĂ©tĂ© comme le Greffe du tribunal du commerce ou le rapport du commissaire aux apports. Notamment par un rapport de gestion du conseil de surveillance pour connaĂźtre lâĂ©tat financier de lâexercice Ă©coulĂ© par exemple. Le droit Ă lâinformation se distingue selon le type et la taille de la sociĂ©tĂ© et la responsabilitĂ© limitĂ©e. Par exemple si la sociĂ©tĂ© est cotĂ©e sur un marchĂ© rĂ©glementĂ©, le droit Ă lâinformation prend des visages multiples, parce que la transparence du marchĂ© est fondamentale et que lâinvestisseur se cache souvent derriĂšre lâassociĂ©. Dans les petites sociĂ©tĂ©s commerciales, le droit Ă lâinformation concerne la possibilitĂ© dâaccĂ©der Ă des documents ou certaines informations les comptes annuels, les inventaires sur lâexercice Ă©coulĂ©, le rapport de gestion soumis aux assemblĂ©es, les procĂšs-verbaux des assemblĂ©es, une copie des statuts ou tout autre document que le conseil de surveillance garde dans cet intĂ©rĂȘt. Par ailleurs, le droit Ă lâinformation concerne Ă©galement le droit de connaĂźtre Ă lâavance les dates prĂ©vues pour les assemblĂ©es gĂ©nĂ©rales et le droit dâordonner une expertise de gestion. Le droit de vote Câest la possibilitĂ© pour lâassociĂ© de participer aux dĂ©cisions communes au cours de la vie sociale de la sociĂ©tĂ©, notamment dans la modification des statuts. Cela concerne la dĂ©signation des gĂ©rants, lâapprobation des comptes, lâaugmentation de capital, le changement de dĂ©nomination sociale, le changement dâadresse sociale et toute autre dĂ©cision qui nĂ©cessite une modification des statuts. Toutefois, le droit de vote est diffĂ©rent du droit de participer aux dĂ©cisions collectives. En effet, la Cour de cassation depuis 1994 a rappelĂ© un article du Code civil â art 1844 â alinĂ©a 1 participer ce nâest pas nĂ©cessairement voter ». Par la suite, la Cour de cassation a expliquĂ© que tout associĂ© a le droit de voter et que ce droit lui est immuable, dans un cas qui nâest pas prĂ©vu par la loi. Ainsi, le droit de vote peut donc ĂȘtre supprimĂ© par la loi. Dâailleurs, il est souvent supprimĂ© en cas de sanctions ou de conflits dâintĂ©rĂȘts. Le droit aux dividendes Câest le droit le plus irrĂ©ductible dans le sens ou il sâagit dâun droit acquis en contrepartie de la participation dans le capital de la sociĂ©tĂ© par des apports en numĂ©raire ou un apport en nature. Ă la fin dâun exercice, les associĂ©s peuvent dĂ©cider de la distribution de tout ou partie des bĂ©nĂ©fices si le rĂ©sultat est positif. Dans ce cas, le partage des bĂ©nĂ©fices doit ĂȘtre effectuĂ© conformĂ©ment aux dispositions statutaires. Par ailleurs, le paiement des dividendes doit ĂȘtre effectuĂ© dans un dĂ©lai maximum de neuf mois aprĂšs la fin de lâexercice. Cependant, le droit aux dividendes nâest pas systĂ©matique, car il est conditionnĂ© par la rĂ©alisation dâun bĂ©nĂ©fice. De ce fait, lâassociĂ© ne peut exiger dâĂȘtre rĂ©munĂ©rĂ© sâil nây a aucun bĂ©nĂ©fice ou si collectivement lâattribution ne se fait pas. Le droit au boni de liquidation On appelle boni de liquidation lâexcĂ©dent qui peut rĂ©sulter de la liquidation de la sociĂ©tĂ©. E cas de boni de liquidation, les associĂ©s ont le droit de percevoir une somme en fonction des parts sociales quâils dĂ©tiennent dans la sociĂ©tĂ©. Les droits patrimoniaux Il sâagit du droit de cĂ©der, nantir, donner, vendre ou louer ses parts. Toutefois, il faut noter que la cession de parts doit faire lâobjet dâun agrĂ©ment ou dâune autorisation. Les droits patrimoniaux octroient Ă©galement des privilĂšges aux associĂ©s comme lâinterdiction dâexclusion pour lâassociĂ©, lâinterdiction dâaugmenter unilatĂ©ralement les engagements des associĂ©s, et la libertĂ© de retrait pour chacun des associĂ©s. Qui dit droit dit Ă©galement obligation. Dans une sociĂ©tĂ©, les associĂ©s ont plusieurs obligations regroupĂ©es en deux catĂ©gories les obligations pĂ©cuniaires et les obligations personnelles. Les obligations pĂ©cuniaires Les obligations pĂ©cuniaires comprennent trois prĂ©rogatives principales qui sont Lâobligation de rĂ©aliser un apport ;Lâobligation de se conformer aux statuts entreprise soumise Ă lâimpĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s ou au revenu, embauche dâun commissaire aux apports, etc. ;La contribution aux pertes ;La participation au paiement des dettes ou de rĂ©pondre au passif social. Les obligations personnelles Les obligations personnelles sont plus dâordre intuitif, cela est dĂ» Ă la responsabilitĂ© limitĂ©e des associĂ©s. Prenons le cas de lâassociĂ© qui fait un apport industriel, il doit rĂ©aliser les travaux promis parce quâils sont personnels. Ce type dâapport ne pouvant ĂȘtre compensĂ© dâune autre. En parallĂšle, lâassociĂ© qui fait un apport en industrie nâa pas le droit de faire concurrence Ă la sociĂ©tĂ© Ă laquelle il est associĂ©. Par ailleurs, les associĂ©s doivent avoir la capacitĂ© de contracter le contrat de sociĂ©tĂ© avec un consentement non viciĂ©. Autrement dit, ils adhĂšrent de façon intĂšgre et volontaire au contrat. Au final, il faut surtout comprendre que les associĂ©s dâune sociĂ©tĂ© doivent respecter le contrat de sociĂ©tĂ©, et ce mĂȘme pour les sociĂ©tĂ©s anonymes ou une entreprise individuelle. Et surtout respecter les modalitĂ©s dâimposition des activitĂ©s exercĂ©es sociĂ©tĂ© soumise Ă lâimpĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s, etc.. Bon Ă savoir en fonction de la forme de la sociĂ©tĂ© choisie, les associĂ©s doivent avoir les qualitĂ©s nĂ©cessaires. Par exemple dans certaines formes de sociĂ©tĂ©s commerciales, lâassociĂ© doit possĂ©der le titre de commerçant ou dĂ©tenteur dâun diplĂŽme particulier.
Lapersonne dispose d'une maison 3 niveaux avec un combinĂ© Ă chaque Ă©tage. Mais le principal doit ĂȘtre Ă sa place initiale dans l'entrĂ©e qui est le centre du rdc. n'existe t'il pas un boitier permettant de dĂ©porter le combinĂ© dans une autre piĂšce que la box. Merci d'avance pour votre retour. Cordialement. Jeannine Entreprise Entreprises en difficultĂ© La dĂ©claration de crĂ©ances est obligatoire pour obtenir le rĂšglement de sommes dues par une entreprise en redressement ou en liquidation judiciaire. A quoi sert la dĂ©claration de crĂ©ances ? Lorsqu'une entreprise fait l'objet d'une procĂ©dure de sauvegarde, de redressement ou de liquidation judiciaire, ses dettes font l'objet d'un rĂ©gime particulier l'entreprise a l'interdiction de payer de sa propre initiative les dettes crĂ©ances nĂ©es avant le dĂ©but de la procĂ©dure ; les crĂ©anciers ne peuvent pas engager de poursuites pour contraindre l'entreprise Ă les payer ou Ă les livrer pas d'injonction de payer ou d'assignation en paiement. C'est pourquoi le prestataire, le fournisseur ou le client qui n'a pas Ă©tĂ© payĂ© ou n'a pas Ă©tĂ© livrĂ© dispose de 2 mois pour dĂ©clarer sa crĂ©ance entre les mains du mandataire judiciaire ou du liquidateur judiciaire pour avoir une chance d'ĂȘtre payĂ©. A noter l'obligation de dĂ©clarer sa crĂ©ance s'applique aussi aux personnes souhaitant bĂ©nĂ©ficier du mĂ©canisme de la compensation exemple client n'ayant pas rĂ©glĂ© le solde de sa facture et demandant le versement de dommages et intĂ©rĂȘts Ă l'entreprise en liquidation. Faire opposition au paiement Lorsque le paiement a Ă©tĂ© effectuĂ© par carte bancaire et que le compte du bĂ©nĂ©ficiaire n'a pas encore Ă©tĂ© crĂ©ditĂ©, il est possible de faire opposition au paiement en cas de procĂ©dure de redressement ou de liquidation judiciaire article L133-17 du Code monĂ©taire et financier. Lorsque le paiement a Ă©tĂ© effectuĂ© par chĂšque, il est possible de faire opposition au paiement en cas de procĂ©dure de sauvegarde, de redressement ou de liquidation judiciaire du bĂ©nĂ©ficiaire article L131-35 du Code monĂ©taire et financier. Dans quel dĂ©lai doit-on effectuer la dĂ©claration de sa crĂ©ance ? Les crĂ©anciers non titulaires d'une sĂ»retĂ© ou d'un contrat publiĂ© La dĂ©claration de crĂ©ances doit ĂȘtre dĂ©posĂ©e dans un dĂ©lai de 2 mois Ă compter de la publication du jugement d'ouverture de la procĂ©dure au BODACC. Cela vise les crĂ©ances nĂ©es avant d'ouverture de la procĂ©dure ; les crĂ©ances nĂ©es aprĂšs l'ouverture de la procĂ©dure, pour une catĂ©gorie de contrat en particulier les contrats Ă exĂ©cution successive loyers, gaz, Ă©lectricitĂ©.... La dĂ©claration de crĂ©ances doit porter sur l'intĂ©gralitĂ© des sommes dues. Ce dĂ©lai est portĂ© Ă 4 mois pour les crĂ©anciers domiciliĂ©s Ă l'Ă©tranger. Les crĂ©ances nĂ©es aprĂšs le jugement d'ouverture doivent elles aussi ĂȘtre dĂ©clarĂ©es dans un dĂ©lai de 2 mois mais le point de dĂ©part est celui de la date d'exigibilitĂ© de la crĂ©ance. Les crĂ©anciers titulaires d'une sĂ»retĂ© ou d'un contrat publiĂ© Les crĂ©anciers qui disposent d'une sĂ»retĂ© publiĂ©e par exemple, une hypothĂšque publiĂ©e au registre du Service de publicitĂ© fonciĂšre ou qui sont liĂ©s Ă l'entreprise en faillite par un contrat publiĂ© peuvent notamment ĂȘtre publiĂ©s les contrats de location-gĂ©rance, de crĂ©dit-bail immobilier... disposent d'un dĂ©lai supplĂ©mentaire. Ils doivent dĂ©clarer leur crĂ©ance au plus tard 2 mois aprĂšs la rĂ©ception de "l'invitation Ă dĂ©clarer" envoyĂ©e par lettre recommandĂ©e avec accusĂ© de rĂ©ception. Ils n'ont donc pas Ă se soucier de la date d'ouverture de la procĂ©dure collective. Quelles sont les crĂ©ances concernĂ©es par la dĂ©claration de crĂ©ances ? Les crĂ©ances nĂ©es avant l'ouverture de la procĂ©dure L'obligation de dĂ©clarer les crĂ©ances nĂ©es avant l'ouverture de la procĂ©dure est gĂ©nĂ©rale, mĂȘme si la crĂ©ance fait l'objet d'un litige non encore tranchĂ©, qu'elle soit conditionnelle, Ă©ventuelle, certaine ou contestĂ©e, liquide ou non, exigible ou Ă terme. Il peut donc s'agir d'une facture impayĂ©e depuis des mois, d'un paiement Ă Ă©choir, mĂȘme postĂ©rieurement au dĂ©pĂŽt de bilan loyers, paiements Ă©chelonnĂ©s accordĂ©s par un protocole, etc. ; d'une dette future qui rĂ©sultera de l'application d'un contrat passĂ© exemple paiement d'un acompte alors que les travaux ne sont pas achevĂ©s ; d'une indemnisation potentielle sur un procĂšs en cours ; d'une vente de marchandises rĂ©alisĂ©e avant le dĂ©pĂŽt de bilan sur laquelle un vice cachĂ© a Ă©tĂ© dĂ©couvert, de malfaçons sur travaux rĂ©alisĂ©s avant le dĂ©pĂŽt de bilan mais dĂ©couvertes postĂ©rieurement, d'une crĂ©ance correspondant Ă du matĂ©riel livrĂ© avec clause de rĂ©serve de propriĂ©tĂ©. Depuis le 1er octobre 2021, les cautions personnes physiques et personnes morales ont la possibilitĂ© de procĂ©der Ă la dĂ©claration de leur crĂ©ance afin de sauvegarder leur recours personnel, mĂȘme avant d'avoir rĂ©glĂ© une partie de la dette de l'entreprise en difficultĂ©. Les salariĂ©s n'ont pas Ă dĂ©clarer leurs crĂ©ances salariales. Elles devront seulement ĂȘtre signalĂ©es au mandataire judiciaire ou au liquidateur. Les crĂ©ances nĂ©es aprĂšs l'ouverture de la procĂ©dure Certaines crĂ©ances nĂ©es aprĂšs le jugement d'ouverture doivent aussi ĂȘtre dĂ©clarĂ©es. Il s'agit des crĂ©ances qui ne sont nĂ©es ni pour les besoins de la procĂ©dure, ni pour les besoins de la poursuite de la pĂ©riode d'observation ou du maintien dâactivitĂ©, ni en contrepartie d'une prestation fournie Ă l'entreprise en faillite pendant la pĂ©riode dâobservation ou du maintien dâactivitĂ©, ni en exĂ©cution dâun contrat dĂ©cidĂ© par le liquidateur. La crĂ©ance peut aussi correspondre Ă une indemnitĂ© de rĂ©siliation ou Ă des dommages et intĂ©rĂȘts suite Ă la rĂ©siliation dâun contrat aprĂšs lâouverture de la procĂ©dure. Les crĂ©ances nĂ©es en violation des rĂšgles gouvernant les pouvoirs de l'entreprise en faillite et de l'administrateur judiciaire ne peuvent ni ĂȘtre dĂ©clarĂ©es ni ĂȘtre payĂ©es Ă l'Ă©chĂ©ance. Qui doit remplir la dĂ©claration de crĂ©ances ? La dĂ©claration de crĂ©ances peut ĂȘtre prĂ©sentĂ©e par le crĂ©ancier ou le garant lui-mĂȘme ; un salariĂ© appartenant Ă l'entreprise ou Ă l'association crĂ©anciĂšre en vertu d'une dĂ©lĂ©gation de pouvoir interne qui devra ĂȘtre jointe. Celle-ci doit dĂ©limiter prĂ©cisĂ©ment la mission du salariĂ© chargĂ© de la dĂ©claration de crĂ©ances dĂ©clarer les crĂ©ances et agir en justice, par exemple. Si le salariĂ© qui dĂ©clare la crĂ©ance ne dĂ©tient pas une dĂ©lĂ©gation de pouvoir en bonne et due forme, l'employeur peut ratifier par la suite la dĂ©claration Cass. com. 29 septembre 2021, n° n° 20-12292 ; un avocat ou un huissier de justice ; tout mandataire de son choix, tel qu'un avocat, un expert-comptable, un notaire... en vertu d'un mandat Ă©tabli Ă cet effet, qui devra ĂȘtre joint. Le Code de Commerce prĂ©voit Ă©galement la possibilitĂ© pour l'entreprise en faillite de porter une crĂ©ance Ă la connaissance du mandataire. Dans ce cas, il est prĂ©sumĂ© avoir agi pour le compte du crĂ©ancier tant qu'il n'a pas adressĂ© sa dĂ©claration de crĂ©ances. Il existe alors 2 possibilitĂ©s soit le crĂ©ancier procĂšde Ă la dĂ©claration de crĂ©ance, dans ce cas, cette dĂ©claration prĂ©vaut sur les informations donnĂ©es par l'entreprise en faillite, soit il ne procĂšde pas Ă la dĂ©claration de crĂ©ances, dans ce cas, la crĂ©ance sera considĂ©rĂ©e comme valablement dĂ©clarĂ©e pour son compte par l'entreprise en faillite. Comment remplir la dĂ©claration de crĂ©ances ? Pour dĂ©clarer sa crĂ©ance, il suffit de remplir le formulaire cerfa n°10021*01. En pratique, la dĂ©claration s'effectue par une lettre recommandĂ©e avec accusĂ© de rĂ©ception afin de conserver une preuve de cette dĂ©claration mais la loi n'impose aucune forme spĂ©ciale. Cependant, elle peut dĂ©sormais ĂȘtre effectuĂ©e gratuitement en ligne, sur un portail mis en place par le Conseil National des Administrateurs Judiciaires et des Mandataires Judiciaires CNAJMJ La dĂ©claration de crĂ©ances doit ĂȘtre adressĂ©e au mandataire judiciaire, si l'entreprise fait l'objet d'une procĂ©dure de sauvegarde ou de redressement judiciaire, au liquidateur, si l'entreprise fait l'objet d'une procĂ©dure de liquidation judiciaire. IdentitĂ© des personnes CrĂ©ancier Il s'agit de la personne Ă qui est due une somme d'argent. Le crĂ©ancier doit indiquer s'il est une personne physique artisan, micro-entrepreneur... ou une personne morale entreprise ou association. S'il ne dispose pas de numĂ©ro d'inscription au RCS associations notamment, il n'a pas Ă en indiquer. Mandataire du crĂ©ancier Cette case n'est Ă remplir que si le crĂ©ancier n'effectue pas lui-mĂȘme sa dĂ©claration de crĂ©ances. L'auteur peut ĂȘtre un prĂ©posĂ© muni d'une dĂ©lĂ©gation de pouvoir, un avocat, un huissier de justice ou toute personne munie d'un mandat. DĂ©biteur Il s'agit de la personne entreprise ou association ayant une dette envers le crĂ©ancier et qui fait l'objet de la procĂ©dure collective. ProcĂ©dure Nature du jugement Il suffit d'indiquer si le dĂ©biteur fait l'objet d'une procĂ©dure de sauvegarde, de redressement ou de liquidation judiciaire. Date du jugement Il s'agit de la date du jugement d'ouverture de la procĂ©dure de sauvegarde, de redressement ou de liquidation judiciaire. CrĂ©ance dĂ©clarĂ©e CrĂ©ancier chirographaire/crĂ©ancier privilĂ©giĂ© Les crĂ©anciers privilĂ©giĂ©s sont ceux disposant d'une prioritĂ© de paiement sur tous les autres crĂ©anciers TrĂ©sor public, salariĂ©s, sĂ©curitĂ© sociale, crĂ©anciers ayant pris des garanties.... Les fournisseurs sont toujours des crĂ©anciers chirographaires sauf s'ils ont pris des garanties cautionnement, droit de rĂ©tention, clause de rĂ©serve de propriĂ©tĂ©. Montant Ă©chu Il s'agit des sommes parvenues Ă Ă©chĂ©ance que le dĂ©biteur n'a pas payĂ©es. Si le dĂ©biteur est un fournisseur, il faut simplement indiquer le montant de la commande qui a Ă©tĂ© payĂ©e. Montant Ă Ă©choir Il s'agit des sommes que le dĂ©biteur devra plus tard au crĂ©ancier, Ă une date fixĂ©e par contrat loyers futurs, par exemple. Observations Cette case est Ă remplir si la crĂ©ance est garantie par une sĂ»retĂ© privilĂšge, nantissement, gage, caution.... Le crĂ©ancier doit y indiquer la nature de la sĂ»retĂ© mais aussi son assiette. ReprĂ©sentant des crĂ©anciers Il s'agit soit du mandataire judiciaire en cas de procĂ©dure de sauvegarde ou de redressement soit du liquidateur en cas de procĂ©dure de liquidation judiciaire. Le nom et l'adresse du mandataire figurent dans le courrier du mandataire judiciaire ou du liquidateur, dans la publicitĂ© publiĂ©e au Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales BODACC et dans un journal d'annonces lĂ©gales au greffe du tribunal du siĂšge social ou du domicile du dĂ©biteur. Il est obligatoire de chiffrer sa crĂ©ance prĂ©cisĂ©ment. Une dĂ©claration ne portant aucun montant, un montant indicatif ou un montant ne concordant pas avec les justificatifs fournis sera rejetĂ©e. Les intĂ©rĂȘts lĂ©gaux ou conventionnels, les intĂ©rĂȘts de retard et les majorations doivent ĂȘtre inclus, dĂšs lors qu'ils ne sont pas concernĂ©s par l'arrĂȘt du cours des intĂ©rĂȘts. En pratique, cela ne concerne que les contrats de prĂȘt conclus pour une durĂ©e Ă©gale ou supĂ©rieure Ă 1 an sauf crĂ©dit-bail et les contrats assortis d'un paiement diffĂ©rĂ© de 1 an ou plus. Si la crĂ©ance comporte des intĂ©rĂȘts Ă Ă©choir, elle doit prĂ©ciser les modalitĂ©s de calcul des intĂ©rĂȘts dont le cours n'est pas arrĂȘtĂ©, cette indication valant dĂ©claration pour le montant ultĂ©rieurement arrĂȘtĂ©. Cette prĂ©cision doit ĂȘtre donnĂ©e au liquidateur dans le dĂ©lai lĂ©gal de 2 mois Cass. com. 17 octobre 2018, n° 17-17268. A dĂ©faut, ces intĂ©rĂȘts sont perdus. Quels montants inscrire sur la dĂ©claration de crĂ©ances ? L'intĂ©gralitĂ© de la crĂ©ance doit figurer sur la dĂ©claration de crĂ©ances en principal, frais, intĂ©rĂȘts et accessoires. La dĂ©claration de crĂ©ances intĂšgre ainsi le montant de la crĂ©ance due au jour du jugement dâouverture, le montant de la crĂ©ance pour les sommes Ă Ă©choir avec indication de leur date d'Ă©chĂ©ance, le montant des intĂ©rĂȘts Ă©chus dont le cours est arrĂȘtĂ© au jour du jugement, avec les modalitĂ©s de calcul des intĂ©rĂȘts prĂȘts excĂ©dant une durĂ©e de 1 an ou contrats assortis d'un paiement diffĂ©rĂ© de plus de 1 an, le montant d'Ă©ventuelles clauses pĂ©nales ou d'indexation, de dommages et intĂ©rĂȘts prĂ©vus au contrat. La crĂ©ance n'a pas besoin de reposer sur un titre, un jugement ou mĂȘme un contrat Ă©crit, mais elle doit ĂȘtre justifiĂ©e dĂ©tail des crĂ©ances, copies de factures.... Le crĂ©ancier va-t-il recevoir un avis de dĂ©claration de crĂ©ances ? A lâouverture de la procĂ©dure collective, l'entreprise en faillite doit remettre au mandataire judiciaire une liste mentionnant ses crĂ©anciers et le montant des sommes dues. Le mandataire judiciaire adresse ensuite Ă chaque personne se trouvant sur la liste un courrier pour l'informer que l'entreprise en faillite reconnaĂźt lui devoir une crĂ©ance de tel montant. Le crĂ©ancier doit alors transmettre au mandataire les piĂšces justificatives de cette crĂ©ance, ou, lui adresser une dĂ©claration de crĂ©ance rectificative s'il n'est pas dâaccord avec le montant dĂ©clarĂ© par l'entreprise en faillite pour son compte. Il arrive parfois que l'entreprise en faillite ne remette pas au mandataire judiciaire la liste des crĂ©anciers. Celui-ci nâest donc pas en mesure de d'adresser un avis de dĂ©claration de crĂ©ance Ă chaque crĂ©ancier, ce qui ne les dispense pourtant pas de dĂ©clarer leur crĂ©ance s'ils ont connaissance de lâouverture dâune procĂ©dure collective. Que faire lorsque le dĂ©lai pour dĂ©clarer sa crĂ©ance est dĂ©passĂ© ? Lorsqu'une entreprise est soumise Ă une procĂ©dure collective, les crĂ©anciers et les cautions disposent d'un dĂ©lai de 2 mois pour dĂ©clarer leur crĂ©ance. Les crĂ©ances et les sĂ»retĂ©s qui n'ont pas Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©es dans ce dĂ©lai sont inopposables Ă l'entreprise en difficultĂ©, pendant lâexĂ©cution d'un plan de sauvegarde ou de redressement et aprĂšs cette exĂ©cution lorsque les engagements Ă©noncĂ©s dans le plan ou dĂ©cidĂ©s par le tribunal ont Ă©tĂ© tenus. Le non-respect du dĂ©lai de dĂ©claration de crĂ©ances donne en effet lieu Ă la forclusion, c'est-Ă -dire Ă l'impossibilitĂ© de prĂ©tendre au paiement des sommes dues le crĂ©ancier est considĂ©rĂ© comme forclos. La loi permet cependant au crĂ©ancier de demander au juge commissaire dâĂȘtre relevĂ© de la forclusion afin de pouvoir dĂ©clarer sa crĂ©ance nonobstant le fait que le dĂ©lai est expirĂ©. 1. DĂ©pĂŽt d'une requĂȘte en relevĂ© de forclusion La requĂȘte en relevĂ© de forclusion peut ĂȘtre adressĂ©e au greffe du Tribunal de commerce au sein duquel la procĂ©dure collective est ouverte via la plateforme par lettre recommandĂ©e avec accusĂ© de rĂ©ception, ou, remise en mains propres. Dans ce document, le crĂ©ancier doit apporter la preuve qu'il n'est pas responsable du fait qu'il n'a pas adressĂ© sa dĂ©claration de crĂ©ances dans le dĂ©lai imparti. Pour cela, il doit soit dĂ©montrer qu'il Ă©tait dans l'impossibilitĂ© de rĂ©aliser sa dĂ©claration de crĂ©ance dans les temps hospitalisation, par exemple. Il doit alors montrer qu'il existe un lien de causalitĂ© entre l'Ă©vĂšnement et le retard de sa dĂ©claration ; soit Ă©tablir que la liste des crĂ©anciers n'a pas Ă©tĂ© Ă©tablie par l'entreprise en faillite ou qu'elle est incomplĂšte. A ce titre, le crĂ©ancier peut obtenir un relevĂ© de forclusion mĂȘme s'il n'existe pas de lien entre l'omission et le retard de sa dĂ©claration Com. 16 juin 2021, FS-B, n° Le relevĂ© de forclusion est donc, dans ces 2 cas, de droit. La demande doit impĂ©rativement intervenir dans les 6 mois de la publication du jugement d'ouverture au BODACC, ce dĂ©lai Ă©tant portĂ© Ă 1 an pour les crĂ©anciers placĂ©s dans l'impossibilitĂ© de connaĂźtre l'existence de leur crĂ©ance avant l'expiration du dĂ©lai de 6 mois prĂ©citĂ©. Pour les crĂ©anciers titulaires d'une sĂ»retĂ© publiĂ©e ou liĂ©s Ă l'entreprise en faillite par un contrat publiĂ©, ce dĂ©lai court Ă compter de la rĂ©ception de l'avis qui leur est donnĂ©. Cette formalitĂ© qui est payante devant les tribunaux de commerce sâavĂšre inutile lorsque le crĂ©ancier n'a aucune chance de recevoir un quelconque paiement dans le cadre de la procĂ©dure. 2. DĂ©cision du juge Si le relevĂ© de forclusion est accordĂ©, le crĂ©ancier devra dĂ©clarer sa crĂ©ance dans le dĂ©lai de 1 mois Ă compter de la dĂ©cision le relevant de la forclusion. En cas de rejet de la requĂȘte, le crĂ©ancier peut faire appel dans un dĂ©lai de 10 jours. Si le crĂ©ancier ne parvient pas Ă se faire relever de sa forclusion, sa crĂ©ance ne peut pas ĂȘtre prise en considĂ©ration au passif de la procĂ©dure. Il ne pourra donc pas participer aux distributions de fonds qui pourraient intervenir. Toutefois, sa crĂ©ance n'est pas entiĂšrement Ă©teinte, de sorte qu'il pourra par exemple poursuivre la caution ou redĂ©clarer cette mĂȘme crĂ©ance dans une nouvelle procĂ©dure collective. L'entreprise dĂ©bitrice qui omet sciemment d'alerter ses crĂ©anciers de sa mise en redressement ou en liquidation judiciaire et ne leur permet donc pas de dĂ©clarer leur crĂ©ance dans les temps ne peut pas ĂȘtre poursuivie Cass. com. 6-6-2018 n° Que se passe-t-il aprĂšs la dĂ©claration de crĂ©ances ? ProcĂ©dure de sauvegarde ou de redressement judiciaire Le mandataire judiciaire ou le liquidateur qui reçoit les dĂ©clarations de crĂ©ances Ă©tablit en accord avec l'entreprise en faillite une liste des crĂ©ances dĂ©clarĂ©es avec ses propositions d'admission, de rejet ou de renvoi. Cette liste est transmise au juge commissaire qui tranche les contestations Ă©ventuelles. Les dĂ©cisions d'admission ou de rejet des crĂ©ances ou d'incompĂ©tence prises par le juge-commissaire sont portĂ©es sur un Ă©tat des crĂ©ances. Pour les procĂ©dures collectives ouvertes depuis le 1er octobre 2021, l'admission d'une crĂ©ance garantie par une caution doit lui ĂȘtre notifiĂ©e. A dĂ©faut, le crĂ©ancier ne pourra pas lui opposer l'Ă©tat des crĂ©ances. Le greffier va alors insĂ©rer au BODACC une annonce prĂ©cisant que l'Ă©tat des crĂ©ances a Ă©tĂ© dĂ©posĂ© au greffe du Tribunal oĂč toute personne intĂ©ressĂ©e peut en prendre connaissance. Il suffira de demander une copie de l'Ă©tat des crĂ©ances au greffe. Le crĂ©ancier a la possibilitĂ© de contester l'Ă©tat des crĂ©ances dans les 10 jours de la notification de l'ordonnance du juge-commissaire, sauf s'il n'a jamais rĂ©pondu Ă la premiĂšre demande du mandataire judiciaire, auquel cas ses droits sont Ă©teints. ProcĂ©dure de liquidation judiciaire Il n'y a pas de procĂ©dure de vĂ©rification des crĂ©ances pour les crĂ©ances chirographaires ainsi que les crĂ©ances qui ne sont assorties dâaucun privilĂšge, sâil est acquis que ces crĂ©anciers ne seront pas payĂ©s. Cependant, il est nĂ©cessaire de dĂ©clarer malgrĂ© tout sa crĂ©ance afin que le juge-commissaire prenne la dĂ©cision de la vĂ©rifier ou non. aeLBk7.