TraversĂ©epar la Route DĂ©partementale 1075, rejointe par les voies de Gap vers la Durance, de Ribiers vers la MĂ©ouge, entourĂ©e de nombreux villages de caractĂšre, la ville de Laragne-MontĂ©glin est une citĂ© vivante en expansion avec ses nombreuses activitĂ©s faisant d’elle le pĂŽle commercial du sud des Hautes-Alpes. 1La nouvelle ceinture Ă©conomique de la Route de la soie » a Ă©tĂ© lancĂ©e par le prĂ©sident Xi Jinping Ă  l’automne 2013, et fait partie des prioritĂ©s dĂ©finies par le gouvernement chinois pour les annĂ©es Ă  venir. Un vaste rĂ©seau d’infrastructures de transport, de pipelines et de tĂ©lĂ©communications constituera le squelette physique d’un futur corridor Ă©conomique » eurasien qui reliera la Chine Ă  l’Europe occidentale par voie terrestre, via l’Asie centrale, l’Asie mineure, le golfe Persique, le Caucase et les Balkans ; et par voie maritime, via les mers de Chine, l’ocĂ©an Indien et le golfe Persique pour dĂ©boucher en MĂ©diterranĂ©e. La Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures BAII, dotĂ©e de 50 milliards de dollars, et le Fonds pour la Route de la soie » qui dispose de 40 milliards de dollars, ont Ă©tĂ© mis en place tout juste un an aprĂšs l’annonce du projet par Xi Jinping, afin d’injecter des investissements dans les infrastructures rĂ©gionales. 2MalgrĂ© une rhĂ©torique altruiste [1], il s’agit en fait pour PĂ©kin de rĂ©pondre Ă  des prioritĂ©s nationales et de servir principalement les intĂ©rĂȘts Ă©conomiques, politiques et stratĂ©giques chinois. Si elle repose sur l’aura historique de l’ancienne route qui reliait les empires chinois et romain, les objectifs de cette nouvelle Route de la soie » sont en effet adaptĂ©s Ă  des nĂ©cessitĂ©s gĂ©opolitiques contemporaines, avec en ligne de mire une Asie affranchie de la prĂ©sence des routes de la soie3Dans l’imaginaire collectif, le terme Route de la soie » Ă©veille des images de caravanes de dromadaires chargĂ©es de marchandises rares et prĂ©cieuses, voyageant Ă  travers les dĂ©serts, d’un empire opulent Ă  l’autre. Pour la Chine, il Ă©voque une Ă©poque glorieuse durant laquelle la civilisation chinoise Ă©tait florissante et l’Empire dominant au centre du monde connu – comme zhongguo, son nom chinois, le suggĂšre. 4Il semble donc tout naturel que Xi Jinping, le promoteur du rĂȘve du grand renouveau de la nation chinoise », ait choisi cette rĂ©fĂ©rence historique comme thĂšme pour sa vision des nouvelles interactions chinoises avec l’Eurasie. La ceinture Ă©conomique de la Route de la soie » et la Route de la soie maritime du xxie siĂšcle » [yidai yilu] englobent une population de 4,4 milliards de personnes, avec un PIB collectif de 21 000 milliards de dollars [2], composĂ© de marchĂ©s Ă©mergents Ă  fort potentiel de croissance. Si la Chine entretient dĂ©jĂ  des liens Ă©conomiques et commerciaux Ă©troits avec les pays compris dans ce vaste espace, depuis les rĂ©publiques d’Asie centrale et la Mongolie jusqu’à la pĂ©ninsule indochinoise et le sous-continent indien, les autoritĂ©s chinoises espĂšrent que la libĂ©ralisation du commerce, l’intĂ©gration des Ă©conomies enclavĂ©es aux marchĂ©s europĂ©ens et asiatiques, et le renforcement de la coopĂ©ration monĂ©taire entre les pays reliĂ©s par le rĂ©seau d’infrastructures conduiront Ă  la naissance d’une communautĂ© de destins communs [3] » en Asie. La Chine espĂšre aussi ancrer l’Europe orientale et l’ Asie occidentale » Proche et Moyen-Orient, pays du Golfe dans ce vaste rĂ©seau d’infra­structures. Au final, les routes, chemins de fer, pipelines, cĂąbles de fibre optique et terminaux portuaires relieront trois continents par terre et par mer. Si cette vision se rĂ©alise, toutes les routes conduiront littĂ©ralement Ă  PĂ©kin. 5 Combler l’écart entre vision et rĂ©alitĂ© prendra du temps, mais la Chine a dĂ©jĂ  jetĂ© les bases d’une architecture rĂ©gionale qu’elle envisage dĂ©sormais d’étendre Ă  tout le continent eurasien. DĂšs 2006, elle proposait notamment la rĂ©alisation d’un corridor un axe – deux ailes », reliant du nord au sud par chemin de fer et autoroutes Nanning rĂ©gion du Guangxi Ă  Singapour, et d’est en ouest les sous-rĂ©gions du MĂ©kong et du golfe du Tonkin. Depuis lors, la liste des projets financĂ©s et construits par PĂ©kin ne cesse de s’allonger et comprend notamment plusieurs pipelines reliant l’Asie centrale ou la Birmanie Ă  la Chine, les voies ferrĂ©es Chongqing-Duisbourg Allemagne et Yiwu-Madrid inaugurĂ©es en 2014, le projet de ligne Ă  grande vitesse Belgrade-Budapest, les ports de Chittagong et Hambantota ou le parc industriel de l’aĂ©roport de Minsk. La Chine investira en outre 20 milliards de dollars dans les infrastructures indiennes d’ici Ă  2020, ainsi que 34 milliards de dollars dans le secteur Ă©nergĂ©tique, et 12 milliards dans les infra­structures pakistanaises routes, voies ferrĂ©es, rĂ©seau de fibre optique, mĂ©tro de Lahore, port de Gwadar. 6Depuis son lancement officiel en 2013, la communication autour de la nouvelle Route de la soie a Ă©voluĂ©. Le 8 mars 2015, le ministre chinois des Affaires Ă©trangĂšres a dĂ©clarĂ© qu’elle constituerait l’un des thĂšmes centraux de la diplomatie chinoise L’accent sera mis sur la promotion de la connectivitĂ© grĂące aux infrastructures et la construction de corridors Ă©conomiques terrestres et de piliers de coopĂ©ration maritime [...], afin de catalyser la revitalisation du continent eurasien dans son ensemble [4]. » Un groupe dirigeant [5] » spĂ©cialement dĂ©diĂ© Ă  la Route de la soie a Ă©tĂ© mis en place sous l’autoritĂ© du vice-Premier ministre Zhang Gaoli, afin de superviser la mise en Ɠuvre du projet et de coordonner les efforts des agences en charge des affaires intĂ©rieures et de la politique Ă©trangĂšre [6].Un instrument au service de la politique intĂ©rieure et Ă©trangĂšre de la Chine7L’initiative chinoise rĂ©pond Ă  la fois Ă  des impĂ©ratifs Ă©conomiques, diplomatiques et et stabiliser l’Ouest chinois8En 1980, Deng Xiaoping donnait la prioritĂ© au dĂ©veloppement rapide des zones cĂŽtiĂšres chinoises, avec la conviction que leur croissance Ă©conomique aurait naturellement des retombĂ©es sur le reste du pays. Mais les disparitĂ©s entre rĂ©gions orientales et occidentales de la Chine n’ont cessĂ© de se creuser au cours des annĂ©es qui ont suivi. Pour tenter de rééquilibrer le dĂ©veloppement du pays, les autoritĂ©s ont lancĂ© en janvier 2000 le Programme de dĂ©veloppement du Grand Ouest » [xibu da kaifa], qui s’est accompagnĂ© d’investissements massifs dans les infrastructures de transport et de communication, avec l’ambition d’accroĂźtre les Ă©changes entre provinces riches en ressources naturelles et en main-d’Ɠuvre, et celles Ă  la pointe de la modernisation Ă©conomique chinoise orientĂ©e vers l’export [7]. À travers le dĂ©veloppement Ă©conomique – doublĂ© d’une politique de colonisation dĂ©mographique par les Han –, les autoritĂ©s centrales espĂ©raient ancrer plus fortement les provinces du Tibet et du Xinjiang au cƓur de la nation. 9Quinze ans plus tard, l’écart de dĂ©veloppement entre les provinces chinoises est toujours significatif. Les effets de la politique gouvernementale dans ces rĂ©gions, en particulier au Xinjiang, sont loin d’avoir atteint l’objectif de dĂ©veloppement harmonieux polarisation sociale, violences ethniques, revitalisation du sĂ©paratisme et radicalisation religieuse d’une partie de la population ouĂŻgoure ont atteint leur paroxysme lors des Ă©meutes meurtriĂšres d’Urumqi en juillet 2009, suivies par une nouvelle dĂ©tĂ©rioration de la situation sĂ©curitaire depuis 2013 [8]. À la violence civile rĂ©pond la rĂ©pression de l’appareil sĂ©curitaire, sans possibilitĂ© visible d’apaisement Ă  court terme. La progression de l’islam conservateur, vue par certains experts comme une forme de rĂ©sistance Ă  la domination chinoise [9], est en outre devenue une prĂ©occupation croissante pour les autoritĂ©s, gĂ©nĂ©ralement promptes Ă  mettre en cause des forces hostiles Ă©trangĂšres » plutĂŽt que de remettre en question la politique dĂ©cidĂ©e par le Parti. 10Le projet de nouvelle Route de la soie reflĂšte le lien que le gouvernement chinois Ă©tablit entre dĂ©veloppement Ă©conomique et stabilitĂ© politique de ses marches [10]. Le Xinjiang est amenĂ© Ă  ĂȘtre transformĂ© en centre nodal oĂč se cristallisent le commerce et les Ă©changes avec l’Asie centrale, dans l’espoir que le dynamisme Ă©conomique engendrĂ© permettra de rĂ©duire les inĂ©galitĂ©s de dĂ©veloppement et d’attĂ©nuer les tensions sĂ©curitaires. L’agrandissement de l’aĂ©roport d’Urumqi, la rĂ©novation de l’autoroute du Karakorum, les lignes Ă  grande vitesse reliant Urumqi Ă  Lanzhou et Xining, les routes connectant les postes frontiĂšres et ports secs de Khunjerab, Tashkurgan, Torougart, Irkeshtam et Khorgas aux voisins d’Asie centrale Tadjikistan, Pakistan, Kirghizstan, Kazakhstan, et peut-ĂȘtre Ă  terme Afghanistan via le corridor de Wakhan, sont autant de projets qui permettront une plus grande connectivitĂ© avec l’ensemble de la Ă©conomique rĂ©gional11Un des objectifs officiels de la nouvelle Route de la soie est le dĂ©veloppement Ă©conomique rĂ©gional. Lors du Forum de Bo’ao en mars 2015, le prĂ©sident Xi a publiquement exprimĂ© l’espoir que le volume annuel des Ă©changes entre la Chine et les pays de la ceinture et route » dĂ©passe les 2 500 milliards de dollars dans une dizaine d’annĂ©es [11] ». Le plan d’action du gouvernement chinois mentionne que la Route de la soie vise Ă  promouvoir des flux Ă©conomiques libres et ordonnĂ©s, une rĂ©partition efficace des ressources et une profonde intĂ©gration des marchĂ©s ; Ă  encourager les pays le long de la Route Ă  mieux coordonner leurs politiques Ă©conomiques et Ă  mener une coopĂ©ration rĂ©gionale plus large et plus approfondie, basĂ©e sur des normes supĂ©rieures ; et Ă  crĂ©er conjointement une architecture rĂ©gionale de coopĂ©ration Ă©conomique, ouverte, inclusive et Ă©quilibrĂ©e, qui profite Ă  tous [12] ». 12La construction d’infrastructures est perçue par PĂ©kin comme la premiĂšre Ă©tape de cette intĂ©gration rĂ©gionale, sans doute la plus aisĂ©e Ă  rĂ©aliser compte tenu des faibles investissements Ă©trangers dans les pays voisins. Mais Ă  qui bĂ©nĂ©ficieront-ils au final ? À l’heure oĂč la Chine est parvenue Ă  la fin de l’ùre de la croissance Ă  deux chiffres, elle cherche dĂ©sormais Ă  s’adapter Ă  ce nouveau normal [13] » en stimulant les exportations, en recherchant de nouveaux marchĂ©s, et en favorisant ses champions nationaux. Les contrats et subventions aux entreprises d’État chinoises impliquĂ©es dans les projets de construction de la nouvelle Route de la soie seront principalement destinĂ©s Ă  renforcer leur position par rapport aux concurrents Ă©trangers, offrant dans le mĂȘme temps une opportunitĂ© de stimuler la croissance et de rĂ©duire les problĂšmes de surcapacitĂ©s de son Ă©conomie. 13 La prochaine Ă©tape devrait voir le renforcement de la coopĂ©ration Ă©conomique rĂ©gionale, notamment grĂące Ă  la conclusion d’accords de libre-Ă©change et de conventions d’échanges de devises. Les nĂ©gociations relatives Ă  la crĂ©ation du Partenariat Ă©conomique rĂ©gional global », ouvertes en 2013, pourraient Ă  terme conduire Ă  la crĂ©ation de l’une des plus grandes zones mondiales de libre-Ă©change, incluant outre la Chine les dix pays de l’ASEAN, l’Australie, l’Inde, le Japon, la CorĂ©e du Sud et la Nouvelle-ZĂ©lande, et venant s’ajouter aux accords bilatĂ©raux que la Chine a dĂ©jĂ  ratifiĂ©s avec l’ASEAN, la Nouvelle-ZĂ©lande, le Pakistan, Singapour, Taipei et la ThaĂŻlande. Peu Ă  peu, la Chine compte tisser avec ses voisins un rĂ©seau de transports et de communications doublĂ© d’un maillage de liens commerciaux, Ă©conomiques et financiers, chapeautĂ©s par un ensemble de nouvelles institutions rĂ©gionales dans lesquelles elle jouera un rĂŽle diplomatique14Entretenir de bonnes relations avec ses voisins est Ă  nouveau au cƓur de la diplomatie chinoise depuis que Xi Jinping en a fait une prioritĂ© lors de la confĂ©rence sur la diplomatie de la pĂ©riphĂ©rie » en octobre 2013. Le chercheur Michael Swaine indique que cette diplomatie consiste en l’utilisation de la puissance Ă©conomique de la Chine pour dĂ©velopper un ensemble de relations avec les États pĂ©riphĂ©riques de façon Ă  modifier progressivement les termes de leurs interactions avec la Chine [14]. L’enjeu n’est rien de moins que de traduire la puissance Ă©conomique chinoise en influence politique auprĂšs de ses voisins, afin notamment que ceux-ci ne contestent pas la lĂ©gitimitĂ© des intĂ©rĂȘts vitaux » chinois [15].15PĂ©kin a dĂ©cidĂ© le renforcement des relations le long de sa pĂ©riphĂ©rie continentale Ă  l’heure oĂč les diffĂ©rends territoriaux en mer de Chine lui ont aliĂ©nĂ© une partie des voisins de sa pĂ©riphĂ©rie maritime. L’influence des États-Unis n’y est pas aussi forte qu’en Asie de l’Est, oĂč Washington poursuit une politique de rééquilibrage » qui s’appuie fortement sur ses alliĂ©s traditionnels principalement des puissances maritimes, comme le Japon, la CorĂ©e du Sud, les Philippines, la ThaĂŻlande et l’Australie, tout en cherchant Ă  dĂ©velopper de nouveaux partenariats avec certains pays d’Asie du Sud-Est tels que le Vietnam et la Birmanie. En outre, alors que les États-Unis se retirent d’Afghanistan, la Chine envisage d’y prendre pied Ă©conomiquement, suivant un modĂšle Ă©quivalent Ă  ce qui a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en Asie centrale au dĂ©but des annĂ©es de grandes puissances16En rĂ©ponse Ă  la dĂ©tĂ©rioration de ses relations avec l’Europe et les États-Unis aprĂšs l’annexion de la CrimĂ©e, la Russie a commencĂ© Ă  montrer un intĂ©rĂȘt plus marquĂ© pour l’Asie. Bien que la Russie et la Chine aient des intentions et ambitions rĂ©ciproques ambiguĂ«s, le partenariat stratĂ©gique sino-russe a connu un renouveau sous l’impulsion conjointe des prĂ©sidents Xi et Poutine, qui se sont rencontrĂ©s neuf fois depuis 2013 [16]. PĂ©kin a conscience qu’en concentrant plus particuliĂšrement les efforts de sa diplomatie sur l’Asie centrale, le projet de nouvelle Route de la soie risque de se heurter Ă  l’influence et au mĂ©contentement de la Russie. Les Ă©lites chinoises prennent donc un soin particulier Ă  prĂ©senter leurs actions dans la rĂ©gion en termes Ă©conomiques plutĂŽt que gĂ©opolitiques, et en termes coopĂ©ratifs plutĂŽt qu’exclusifs. Moscou, sur la rĂ©serve au dĂ©part, a finalement reconnu l’initiative chinoise comme complĂ©mentaire et non opposĂ©e Ă  son Union eurasiatique, et les deux pays se sont mis d’accord le 9 mai 2015 pour se coordonner sur le dĂ©veloppement des deux initiatives. Dans ce jeu d’équilibre entre grandes puissances, il reste Ă  voir si la Chine sera en mesure de gĂ©rer avec succĂšs ses relations avec la Russie alors qu’elle pĂ©nĂštre plus avant dans ce que cette derniĂšre considĂšre comme sa sphĂšre d’influence restreinte. 17Les rĂ©actions de Washington au projet de nouvelle Route de la soie sont Ă©galement scrupuleusement observĂ©es. Pour attĂ©nuer les craintes amĂ©ricaines de jeu Ă  somme nulle », certains chercheurs suggĂšrent que les Ă©lĂ©ments non stratĂ©giques, non compĂ©titifs et non exclusifs » de l’initiative chinoise soient mis en avant et que la Chine favorise la coopĂ©ration avec les États-Unis, en particulier dans le domaine de l’énergie [17].Desseins stratĂ©giques18Bien qu’elle soit prĂ©sentĂ©e publiquement comme un projet Ă©conomique, la nouvelle Route de la soie possĂšde Ă©galement un volet stratĂ©gique. Dans sa Grande stratĂ©gie nationale » rĂ©digĂ©e en juillet 2001, le gĂ©nĂ©ral Liu Yazhou, devenu en 2009 le commissaire politique de l’universitĂ© nationale de DĂ©fense, exhortait son pays Ă  avancer vers l’ouest [18] ». Il envisageait notamment de crĂ©er des centres d’échanges Ă©conomiques et commerciaux dans les rĂ©gions frontaliĂšres, qui serviraient d’embryons pour un futur marchĂ© commun de l’Asie centrale, avec la Chine comme acteur principal. Il prĂŽnait en outre l’ouverture d’un pont terrestre entre Europe et Asie pour former une grande union Ă©conomique euro-asiatique et dĂ©velopper des intĂ©rĂȘts communs avec les pays occidentaux afin de neutraliser l’encerclement amĂ©ricain de la Chine ». 19La crainte de l’endiguement amĂ©ricain, thĂšme rĂ©current en Chine, s’est considĂ©rablement renforcĂ©e depuis que l’administration Obama a annoncĂ© en 2011 son pivot », ou rééquilibrage » vers l’Asie, qui se traduit notamment par le renforcement de ses alliances [19]. Depuis lors, les autoritĂ©s chinoises ont cherchĂ© Ă  affaiblir ce qu’elles considĂšrent comme une manƓuvre amĂ©ricaine destinĂ©e Ă  contenir l’émergence de la Chine. La mise en place d’une Route de la soie tournĂ©e vers l’Eurasie plutĂŽt que vers un Pacifique dominĂ© par les États-Unis peut alors se comprendre comme une possible rĂ©ponse Ă  cette prĂ©occupation, envisagĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Liu dĂšs 2001. 20 Par ailleurs, l’importance accordĂ©e Ă  l’Asie centrale fait Ă©galement Ă©cho Ă  la thĂ©orie d’Halford J. Mackinder formulĂ©e voici plus d’un siĂšcle dans The Geographical Pivot of History, selon laquelle le continent eurasiatique constitue la rĂ©gion pivot de la politique mondiale » –, ainsi qu’à des discussions plus rĂ©centes relatives Ă  l’Eurasie comme Ă©chiquier [20] », oĂč les grandes puissances joueraient un grand jeu [21] » pour accroĂźtre leur influence mondiale. Dans un article plus rĂ©cent, Liu Yazhou fait rĂ©fĂ©rence Ă  l’Asie centrale comme le plus riche morceau de gĂąteau offert par le Ciel Ă  la Chine d’aujourd’hui [22] », et fait valoir que son importance stratĂ©gique rĂ©side en particulier dans sa richesse en ressources naturelles. Liu observe en outre que les voies maritimes par lesquelles le pĂ©trole est acheminĂ© en Chine sont sous la surveillance non seulement de la marine amĂ©ricaine, mais aussi de la marine indienne. La vulnĂ©rabilitĂ© de la Chine quant Ă  la question de la sĂ©curisation des ressources est flagrante ». 21Depuis plus d’une dĂ©cennie, les stratĂšges chinois ont cherchĂ© Ă  rĂ©soudre le dilemme de Malacca », dĂ©troit d’Asie du Sud-Est Ă  travers lequel transitent 80 % des approvisionnements Ă©nergĂ©tiques de la Chine en provenance du Moyen-Orient et d’Afrique de l’Ouest. La crainte d’un blocus maritime imposĂ© par les États-Unis en cas de conflit en Asie de l’Est une option proposĂ©e par les critiques du concept Air-Sea Battle [23] » a conduit les penseurs chinois Ă  tenter de contourner les voies de communication maritimes soumises Ă  la domination navale amĂ©ricaine. La nouvelle Route de la soie, avec son rĂ©seau de gazoducs, olĂ©oducs, routes et chemins de fer, pourrait permettre Ă  la Chine d’importer des ressources Ă©nergĂ©tiques depuis ses fournisseurs d’Asie centrale et du Moyen-Orient par des trajets non soumis au contrĂŽle amĂ©ricain. 22De façon gĂ©nĂ©rale, la nouvelle Route de la soie constitue une sorte de retour aux sources pour la Chine, traditionnelle puissance continentale plutĂŽt que conquĂ©rante outre-mer. Toutefois, cela ne signifie pas pour autant que les continentalistes » l’ont emportĂ© sur les maritimes » la Route de la soie du xxie siĂšcle s’étend aussi bien sur terre que sur mer. Wang Jisi, chercheur proche des Ă©lites dirigeantes, dĂ©fend l’idĂ©e que la Chine devrait opĂ©rer un rééquilibrage stratĂ©gique vers l’ouest sans que cela ne provoque de tension entre identitĂ©s continentale et maritime La Chine ne devrait pas limiter sa vision Ă  ses cĂŽtes et ses frontiĂšres, ni Ă  ses rivaux ou partenaires traditionnels, mais prĂ©parer un projet stratĂ©gique qui “regarde vers l’ouest” et “avance vers l’ouest”. » Car c’est dans cette rĂ©gion, explique-t-il, que se dĂ©veloppera le potentiel de coopĂ©ration sino-amĂ©ricaine dans les domaines des investissements, de l’énergie, du terrorisme, de la non prolifĂ©ration, et du maintien de la stabilitĂ© rĂ©gionale. Dans le mĂȘme temps, il n’y aura quasiment pas de risque de confrontation militaire entre les deux [24] ». La question se posera alors pour la Chine en termes de capacitĂ©s militaires pour dĂ©fendre ses intĂ©rĂȘts stratĂ©giques Ă  la fois sur le continent eurasien et outre-mer, et d’efforts diplomatiques, afin de gĂ©rer au mieux la compĂ©tition gĂ©opolitique avec les autres grandes puissances prĂ©sentes en nouveau Plan Marshall ?23Peu aprĂšs le Sommet de l’APEC Ă  PĂ©kin en novembre 2014, un Ă©ditorial du Wall Street Journal qualifiait le nouveau modĂšle » diplomatique chinois de nouveau Plan Marshall ». Selon les auteurs anonymes, les dirigeants chinois dĂ©sirent ressusciter le systĂšme tributaire impĂ©rial durant lequel les nations asiatiques Ă©changeaient leur loyautĂ© contre la possibilitĂ© de faire du commerce [25] ». La comparaison de la nouvelle Route de la soie avec le Plan Marshall a Ă©tĂ© rejetĂ©e avec vĂ©hĂ©mence, et Ă  de multiples reprises, par les Ă©lites chinoises. Pour le ministre des Affaires Ă©trangĂšres Wang Yi, l’initiative chinoise n’est pas un outil gĂ©opolitique et ne doit pas ĂȘtre considĂ©rĂ©e avec une mentalitĂ© obsolĂšte de guerre froide ». Tous les pays sont traitĂ©s sur le mĂȘme pied d’égalitĂ©, et aucun d’entre eux ne saurait dominer le processus Ce n’est pas un solo chinois mais une symphonie interprĂ©tĂ©e par tous les pays concernĂ©s [26]. » Cependant, dans cette symphonie, la Chine, entourĂ©e de pays plus petits et Ă©conomiquement plus faibles, semble plutĂŽt faire office de chef d’orchestre et de compositeur d’une nouvelle partition dont elle seule dĂ©termine le rythme et la mĂ©lodie. Sous l’impulsion de Xi Jinping, la Chine prend dĂ©sormais l’initiative de façonner l’ordre rĂ©gional Ă  sa main. 24Les dirigeants chinois ne se satisfont plus d’avoir Ă  accepter un ordre mondial Ă  l’origine duquel ils n’ont jouĂ© aucun rĂŽle. Ils souhaiteraient dĂ©sormais crĂ©er de nouveaux mĂ©canismes et Ă©laborer des normes plus conformes aux intĂ©rĂȘts chinois [27]. L’OCS Organisation de coopĂ©ration de Shanghai fut le premier exemple d’une institution rĂ©gionale créée Ă  l’initiative de PĂ©kin, et la Route de la soie offre aujourd’hui de nouvelles possibilitĂ©s de crĂ©ations d’infrastructures rĂ©gionales sino-centrĂ©es. L’intĂ©gration eurasienne favorisĂ©e par l’initiative chinoise ouvrira en effet sans doute la voie Ă  la mise en place d’institutions Ă©conomiques et financiĂšres la BAII en est un premier exemple, mais aussi, peut-ĂȘtre Ă  plus long terme, dans le domaine de la sĂ©curitĂ©. La ConfĂ©rence sur les interactions et les mesures de confiance en Asie CICA, plateforme rĂ©gionale Ă  laquelle les États-Unis ne participent pas, et quasiment inconnue jusqu’à ce que Xi Jinping y prononce son discours sur le nouveau concept de sĂ©curitĂ© en Asie en mai 2014, pourrait ĂȘtre amenĂ©e Ă  prendre plus d’importance dans ce cadre. Xi y a dĂ©fini sa vision de la sĂ©curitĂ© en Asie, selon laquelle il appartient aux peuples de l’Asie de diriger les affaires de l’Asie, de rĂ©soudre les problĂšmes de l’Asie et de maintenir la sĂ©curitĂ© en Asie. Les peuples d’Asie ont la capacitĂ© et la sagesse nĂ©cessaires pour parvenir Ă  la paix et la stabilitĂ© dans la rĂ©gion par une coopĂ©ration renforcĂ©e [28] ». Les autoritĂ©s chinoises appellent par ailleurs rĂ©guliĂšrement Ă  l’abandon de la mentalitĂ© de guerre froide » – expression utilisĂ©e pour dĂ©signer le systĂšme d’alliances amĂ©ricaines dans la rĂ©gion Asie-Pacifique. C’est donc bien l’idĂ©al d’une Asie affranchie de la prĂ©sence amĂ©ricaine qui est dĂ©fendu par les dirigeants chinois. 25Cette vision en est encore Ă  ses balbutiements, mais la crĂ©ation par la Chine d’institutions parallĂšles a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© Ă  l’origine de tensions entre les États-Unis et leurs alliĂ©s. Peu de temps aprĂšs que la Grande-Bretagne ait dĂ©cidĂ© de rejoindre la BAII en dĂ©pit des fortes objections de Washington [29], la France, l’Italie, l’Allemagne, la CorĂ©e du Sud et l’Australie ont annoncĂ© qu’elles intĂ©greraient elles aussi la nouvelle banque. Cet Ă©vĂ©nement soulĂšve des questions plus gĂ©nĂ©rales l’attractivitĂ© Ă©conomique de la Chine est-elle en mesure d’éroder le leadership amĂ©ricain en Asie ? Les puissances rĂ©gionales seront-elles amenĂ©es Ă  se rallier plus facilement aux objectifs politiques de la Chine en raison de son poids Ă©conomique ? L’observation de la façon dont la Chine opĂšre au sein des nouvelles institutions qu’elle crĂ©e dans le domaine Ă©conomique ou de sĂ©curitĂ©, ainsi que les rĂ©glementations et normes qu’elle favorise, permettra de dĂ©terminer quels objectifs stratĂ©giques sont poursuivis et Ă  quoi pourrait ressembler un systĂšme sous leadership 27La nouvelle Route de la soie nous offre une fenĂȘtre d’observation sur la façon dont la Chine conçoit son rĂŽle en Eurasie et au-delĂ . 28Les flux de biens, de ressources, de fonds et de personnes rendus possibles par un dense rĂ©seau d’infrastructures et gouvernĂ©s par des institutions Ă©conomiques et financiĂšres rĂ©gionales, participeront probablement Ă  la prospĂ©ritĂ© du continent eurasiatique. La rĂ©alisation de la nouvelle Route de la soie permettra Ă©galement Ă  la Chine de crĂ©er une architecture rĂ©gionale dotĂ©e de normes qui ne seront pas nĂ©cessairement favorables aux intĂ©rĂȘts d’autres pays. Ces institutions sino-centrĂ©es pourraient Ă©galement crĂ©er des divisions entre les États-Unis et leurs alliĂ©s. Xi Jinping souhaite clairement construire un nouvel ordre rĂ©gional plus favorable Ă  l’Asie [30] », ce qui implique un rejet des alliances amĂ©ricaines dans la rĂ©gion. La communautĂ© de destins communs » prendra donc probablement la forme d’une entitĂ© uniquement asiatique, ce qui exclura de fait les États-Unis. Pour l’Europe se posera alors la question de son positionnement entre son alliĂ© amĂ©ricain et une Chine dont l’influence rĂ©gionale ne cesse de croĂźtre. Notes [1] Voir notamment la feuille de route publiĂ©e conjointement en mars 2015 par la Commission nationale pour le dĂ©veloppement et la rĂ©forme NDRC, le ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres et le ministĂšre du Commerce Vision and Actions on Jointly Building Silk Road Economic Belt and 21st-Century Maritime Silk Road », dont le prĂ©ambule indique que cette initiative permettra Ă  la Chine d’élargir et d’approfondir son ouverture, et de renforcer sa coopĂ©ration mutuellement bĂ©nĂ©fique avec les pays d’Asie, d’Europe, d’Afrique et le reste du monde. La Chine s’engage Ă  assumer plus de responsabilitĂ©s et d’obligations dans la mesure de ses capacitĂ©s, et Ă  offrir une plus large contribution Ă  la paix et au dĂ©veloppement de l’humanitĂ© ». Disponible sur . [2] [3] [4] [5] Un groupe dirigeant » [lingdao xiaozu] est une structure ad hoc, composĂ©e de cadres politiques de haut niveau, chargĂ©e de coordonner les efforts du gouvernement, du Parti et de l’armĂ©e, et d’établir des recommandations pour les instances dirigeantes. [6] [7] Lai, China’s Western Development Program Its Rationale, Implementation, and Prospects », Modern China, vol. 28, n° 4, octobre 2002, p. 432-466. [8] Plusieurs centaines de personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es et blessĂ©es au cours d’incidents rĂ©currents affrontements en juin 2013 Ă  Turfan, attaque d’un poste de police dans le district de Yarkand en dĂ©cembre, tuerie Ă  l’arme blanche de la gare de Kunming en mars 2014, attentat suicide sur un marchĂ© d’Urumqi en mai, nouveaux affrontements mortels Ă  Yarkand en juillet, diverses explosions dans le district de Luntai en septembre. [9] J. Smith Finley, The Art of Symbolic Resistance. Uyghur Identities and Uyghur-Han Relations in Contemporary Xinjiang, Leyde, Brill, 2013. [10] N. Becquelin, Staged Development in Xinjiang », The China Quarterly, vol. 178, juin 2004, p. 358-378 ; R. Castets, Entre colonisation et dĂ©veloppement du Grand Ouest impact des stratĂ©gies de contrĂŽle dĂ©mographique et Ă©conomique au Xinjiang », Outre-Terre, n° 16, 2006, p. 257-272. [11] [12] Vision and Actions on Jointly Building Silk Road Economic Belt and 21st-Century Maritime Silk Road, Issued by the National Development and Reform Commission, Ministry of Foreign Affairs, and Ministry of Commerce of the People’s Republic of China », 28 mars 2015, disponible sur . [13] La thĂ©matique du nouveau normal » a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©e par Xi Jinping, notamment lors du sommet de l’APEC Ă  PĂ©kin en novembre 2014. Elle a trait Ă  l’adaptation de l’économie chinoise au ralentissement relatif de la croissance NDLR. [14] Swaine, Chinese Views and Commentary on Periphery Diplomacy », China Leadership Monitor, n° 44, Ă©tĂ© 2014. [15] Taiwan 2003, le Tibet et le Xinjiang 2006 ont d’abord constituĂ© les intĂ©rĂȘts vitaux » chinois. La croissance Ă©conomique, l’intĂ©gritĂ© territoriale et la prĂ©servation du systĂšme communiste ont Ă©tĂ© rajoutĂ©s Ă  cette liste en 2009, puis la mer de Chine mĂ©ridionale 2010 et orientale 2013. [16] [17] T. Gong, [ Une ceinture, une route interprĂ©tations amĂ©ricaines du concept chinois de diplomatie du voisinage »], China Institute of International Studies, 19 dĂ©cembre 2014, disponible sur . [18] Liu Y., [ Grande stratĂ©gie nationale »], 7 juillet 2001, dont la version anglaise a Ă©tĂ© publiĂ©e dans Chinese Law and Government, vol. 40, n° 2, mars-avril 2007, p. 13-36. [19] Voir, en particulier, le premier chapitre du Livre blanc sur la dĂ©fense publiĂ© par PĂ©kin en 2013, The Diversified Employment of China’s Armed Forces, qui dĂ©crit les alliances amĂ©ricaines en Asie-Pacifique comme source d’accroissement des tensions rĂ©gionales. [20] Z. Brzezinski, The Grand Chessboard American Primacy and Its Geostrategic Imperatives, New York, Basic Books, 1997. [21] Le terme grand jeu », popularisĂ© par le roman Kim de R. Kipling publiĂ© en 1901, fait rĂ©fĂ©rence Ă  la compĂ©tition en Asie centrale entre empires britannique et russe au xixe siĂšcle. Il est rĂ©cemment rĂ©apparu pour dĂ©crire les luttes d’influence entre États-Unis, Russie, Chine et Inde dans cette mĂȘme rĂ©gion. Voir, par exemple, A. Cooley, Great Games, Local Rules. The New Great Power Contest in Central Asia, New York, Oxford University Press, 2012 et M. Laruelle, Huchet, S. Peyrouse, B. Balci dir., China and India in Central Asia, A New “Great Game”?, New York, Palgrave Macmillan, 2010. [22] [23] Friedberg, Beyond Air-Sea Battle, The Debate Over US Military Strategy in Asia, Londres, Routledge, 2014. [24] J. Wang, “Marching Westwards” The Rebalancing of China’s Geostrategy », Institute of World Economics and Politics, Chinese Academy of Social Sciences, mai 2014. [25] [26] [27] PrĂ©sentation de Wang Jisi, “One World, One Dream”? China and the International Order », Ă  la Woodrow Wilson School of International Studies, universitĂ© de Princeton, 8 avril 2015. [28] Xi Jinping, New Asian Security Concept For New Progress in Security Cooperation », discours prononcĂ© lors du quatriĂšme Sommet de la ConfĂ©rence sur les interactions et les mesures de confiance en Asie, Shanghai, 21 mai 2014. [29] [30] New Asian Security Concept For New Progress in Security Cooperation », op. cit. Surla route de la soie, il existe de nombreuses lĂ©gendes et rĂ©cits mythiques ou historiques qui dĂ©crivent l'existence d'un royaume de Paix et de Justice, nommĂ© le royaume de Shambhala. Dans l'initiation du Kalachakra oĂč il est invoquĂ© tout particuliĂšrement, un tel royaume est souvent considĂ©rĂ© comme le coeur du monde, tant physiquement que spirituellement. Les images affluent Ă  l'esprit lorsque l'on entend les mots "route de la soie". Voulant dĂ©couvrir la rĂ©alitĂ© qui se cache derriĂšre cet ou plutĂŽt ces itinĂ©raire mythique, Arthur Thouret et Moussa Bourekba ont arpentĂ© les chemins d'Asie centrale durant 6 mois. De l’Iran Ă  la SibĂ©rie orientale, des yourtes kirghizes aux steppes mongoles, ils ont dĂ©couvert une mosaĂŻque de peuples et de cultures, auxquels ils rendent hommage dans leur ouvrage Le CaravansĂ©rail, Au bout de notre route de la soie. Voici quelques-uns de leurs clichĂ©s. À lire Ă©galement, l’interview d’Arthur Thouret et Moussa Bourekba. BergĂšres du cĂŽtĂ© afghan de la vallĂ©e du Wakhan, Tadjikistan © Arthur Thouret Dans la vallĂ©e du Wakhan, la riviĂšre Piandj est la frontiĂšre entre le cĂŽtĂ© afghan et tadjik du haut de la route, l’Afghanistan est tout proche. Sur un dĂ©sert de pierres traversĂ© par les torrents, deux bergĂšres avancent avec leurs troupeaux. On se fait signe. Que nous aimerions pouvoir les rencontrer, de l’autre cĂŽté  Madrasa Mir-i Arab Ă  Boukhara, OuzbĂ©kistan © Arthur Thouret A l’heure du soleil couchant, les pierres prennent une teinte orange des plus jolies. Certaines faĂŻences brillent de mille Ă©clats. Nous aimons penser que nous touchons ici Ă  la citĂ© d’antan
 Le jour se lĂšve sur le Pic LĂ©nine, Kirghizistan © Arthur Thouret Dehors, un tendre ciel bleu nous entoure, sans un nuage Ă  l’horizon. Le Pic LĂ©nine apparaĂźt, du haut de ses sept mille cent trente-quatre mĂštres d’altitude. Un seigneur vĂȘtu de blanc. Au pas du lac Song Koul, Kirghizistan © Arthur Thouret Au lever du jour, une prairie chauffĂ©e par le soleil s’étend prĂšs du lac Song Koul. Le ciel, d’un bleu trĂšs clair, semble lui aussi se rĂ©veiller doucement lorsque rĂ©sonne le son de galop. Pas de quoi inquiĂ©ter le dormeur de Song Koul. Atelier de tisserands Ă  Kashan, Iran © Arthur Thouret Sur leurs machines, les artisans se font pianistes. Le pied bat la mesure quand les mains jouent des cordes. Les fils s’enroulent, s’échappent et se retrouvent. La route de la Soie nous a appelĂ©s. Ancien port de Muynaq, OuzbĂ©kistan © Arthur Thouret Ils ont tuĂ© la mer. AssĂ©chĂ©e, vidĂ©e. Des carcasses gisent sur le sable. Ce sont des bateaux, Ă©ventrĂ©s. Cavaliers et bergers Ă  Tach Rabat, Kirghizistan © Arthur Thouret Alors qu’un troupeau passe, nous repensons Ă  ce caravansĂ©rail de Tach Rabat, qui devait si aisĂ©ment relier la Chine aux contrĂ©es d’Asie centrale, probablement pas ces mĂȘmes chemins que nous avons empruntĂ©s
 Le TranssibĂ©rien, l’autre temporalitĂ©, Russie © Arthur Thouret Seize heures et trente-sept minutes. En gare d’Irkoutsk, un gigantesque train gris et rouge arrive Ă  quai. Dans quatre jours, nous serons Ă  plus de quatre mille kilomĂštres d'ici. Y songer donne le vertige. Nomades du Kharkhiraa Dorj et sa famille, Mongolie © Arthur Thouret En Mongolie, la photo a une valeur solennelle dans chaque yourte, les photos sont encadrĂ©es au-dessus du meuble principal, celui qui trĂŽne face Ă  l’entrĂ©e. Dorj demande donc Ă  chaque enfant de se joindre Ă  lui pour la photo. Qu’elle est belle cette famille. Il ne manque que la mĂšre, partie vers le ciel. DĂ©sert du Lout, Iran © Arthur Thouret Au beau milieu de vastes Ă©tendues de sable, d’impressionnantes roches, aux formes tantĂŽt arrondies, tantĂŽt abruptes, sont lĂ . Immobiles. Immuables malgrĂ© le vent. Comme pour nous rappeler Ă  quel point nous sommes petits
 Femme de la vallĂ©e du Wakhan, Tadjikistan © Arthur Thouret A l’ombre d’un arbre, un vieil homme et une vieille femme nous regardent fixement. La dame s’amuse Ă  nous imiter avec nos bĂątons de randonnĂ©e qui s’apparentent Ă  de vieilles cannes. Elle fait mine de vouloir les troquer contre sa vraie canne. Nous lui disons au revoir Ă  la wakhani main droite en l’air, main gauche sur le cƓur. Drapeaux de priĂšres bouddhistes dans le massif du Kharkhiraa, Mongolie © Arthur Thouret Un lac Ă  l’eau turquoise apparaĂźt au dĂ©tour d’une colline. En haut, des drapeaux de priĂšres bouddhistes flottent au vent. LĂ  oĂč nous ne l’attendions pas, la route de la Soie apparaĂźt, Ă  nouveau. Main bleue d’un tisserand Ă  Kashan, Iran © Arthur Thouret Sur les toits du bazar de Kashan, Reza se faufile entre les dĂŽmes. Dans un recoin, des fils bleus sont Ă©tendus, l’origine de ses mains bleues
 La prĂ©paration du thĂ© dans la yourte, Mongolie © Arthur Thouret En Mongolie, on ne salue pas les habitants d’une yourte on entre chez eux, on s’installe et, une fois le thĂ© servi, la conversation peut commencer. Le village kurde d’Uraman, Iran © Arthur Thouret Le soleil se couche, les fidĂšles sortent de la mosquĂ©e, les lumiĂšres s'allument, les maisons s'emplissent et le village d’Uraman s'Ă©teint dans un silence que seul le ruissellement de la riviĂšre avoisinante ose dĂ©fier. Questions Ă  Arthur Thouret et Moussa Bourekba Le Routard Comment est nĂ©e l'idĂ©e de ce projet ? Arthur et Moussa Étudiants, nous rĂȘvions d'arpenter les routes de la Soie par lesquelles tant de voyageurs, de noms connus, d'Ă©pices et de tissus ont transitĂ©. FraĂźchement dĂ©barquĂ©s dans le monde du travail, nous nous sommes alors donnĂ©s rendez-vous en 2017. C’était la route de la soie, ou rien. Ou plutĂŽt les routes de la soie
 DerriĂšre cette intransigeance, nous avons, avec du recul, des explications. La principale est liĂ©e Ă  l’histoire de cette route c’est ici que l’Est et l’Ouest ont communiquĂ© pour la premiĂšre fois, et c’est par ces routes que les idĂ©es, le commerce, les religions et cultures ont transitĂ©. Il y a avait donc la volontĂ© de mettre notre petite pierre Ă  ce pont millĂ©naire. Partir sur les routes de la soie, c’était aller Ă  contre-courant de cette Ă©poque marquĂ©e par le repli sur soi et la haine de l’autre. Enfin, nous avions envie de voir ce qu’il y avait vraiment sur cette route de la soie. Etait-ce un mythe dĂ©poussiĂ©rĂ© par les marchands de voyage ? Un songe oĂč se croisent Marco Polo et Ibn Battuta ? La rĂ©ponse est dans notre livre
 Le Routard Quel a Ă©tĂ© votre itinĂ©raire ? Arthur et Moussa Nous aurions aimĂ© partir d’Antioche malheureusement, la mort est passĂ©e avant nous en Syrie. C’est donc en Iran que nous avons commencĂ© notre route avant de prendre les chemins oĂč transitait autrefois la soie en OuzbĂ©kistan, au Tadjikistan et au Kirghizistan. Faute de visa, nous n’avons donc malheureusement pas pu finir notre voyage Ă  Kashgar en Chine. Notre route de la soie a donc mis le cap vers le berceau des peuples turcophones la Mongolie. De ces contrĂ©es nomades, nous avons rejoint la Russie. Nous avions tant entendu la langue de Pouchkine durant ces mois qu’il nous fallait aller Ă  la rencontre de la maison-mĂšre », de l’ancien colonisateur de ces pays d’Asie centrale. C’est donc par le transsibĂ©rien que nous sommes rentrĂ©s, au bout de six mois de voyage, sur notre Vieux Continent, ici s’achĂšve notre route de la soie. Le Routard Comment organise t-on la logistique d'un tel voyage ? Arthur et Moussa Il y a un travail de recherche prĂ©paratoire, notamment pour aller Ă  la rencontre des peuples nomades comme les QashqaĂŻ en Iran ou pour dĂ©couvrir des lieux historiques comme le village de Vrang dans la vallĂ©e du Wakhan au Tadjikistan, oĂč se croisaient les routes de la soie. L’aspect pratique ne doit pas ĂȘtre nĂ©gligĂ© non plus dans ces contrĂ©es arides, un matĂ©riel adaptĂ© est nĂ©cessaire ! Enfin, il faut surtout garder de la flexibilitĂ© face aux imprĂ©vus de la route
 Le Routard Quels ont Ă©tĂ© vos coups de coeur et vos mauvaises expĂ©riences ? Arthur et Moussa Une bonne Ă©toile a veillĂ© sur notre route nous n’avons connu aucune mauvaise expĂ©rience. Accompagner les nomades Qashqai durant leur transhumance en Iran, marcher dans la vallĂ©e du Wakhan Ă  la lisiĂšre du Tadjikistan et de l’Afghanistan et ĂȘtre accueillis Ă  bras ouverts par les habitants dans des paysages Ă  couper le souffle, marcher dans le massif du Kharkhiraa en Mongolie, de yourte en yourte avec les nomades
 Il y a tellement de souvenirs ! Le Routard Arthur, quel Ă©quipement photo utilises-tu, retravailles tu tes photos au retour ? Arthur J’utilise un Nikon D750 avec deux focales fixes 28mm et 50mm. Je travaille ensuite le post-traitement sur Lightroom. Le Routard Et maintenant, de nouveaux projets en perspective ? Arthur et Moussa Nous souhaitons maintenant partager notre route de la soie au plus grand nombre avec notre livre, des rencontres, des confĂ©rences
 Avec bien sĂ»r des idĂ©es dans un coin de la tĂȘte retourner en Iran, dĂ©couvrir le cĂŽtĂ© afghan de la vallĂ©e du Wakhan, rencontrer les aigliers kazakhs
 Le monde est vaste ! Pour en savoir plus, visitez le site du CaravansĂ©rail Le livre Le CaravansĂ©rail, Au bout de notre route de la soie est disponible aux Editions du CaravansĂ©rail et dans toutes les bonnes librairies. Ces articles peuvent Ă©galement vous intĂ©resser - Peuples nomades d’Asie centrale - À la rencontre du peuple iranien - Kirghizistan, dans les montagnes d'Asie centrale À voir Ă©galement nos autres portfolios et toutes les photos de la communautĂ©. Mise en ligne le 18 avril 2018
AprĂšsle petit-dĂ©jeuner, dĂ©part pour Konya, vous voyagerez Ă  la rencontre de la fameuse route de la soie, jalonnĂ©e de nombreux vestiges de caravansĂ©rails. Vous serez Ă©merveillĂ©s par les paysages sublimes du haut plateau de l'Anatolie Centrale. ArrĂȘt photo devant un caravansĂ©rail Seldjoukide. Continuation pour Pamukkale et dĂ©jeuner en cours de route. Visite du site naturel
LA CHINAFRIQUE » Depuis sa dĂ©couverte par des puissances europĂ©ennes l’Afrique fait l’objet de nombreuses convoitises. Du commerce triangulaire entre l’Europe, l’Afrique et les AmĂ©riques aux diffĂ©rents coups d’Etat orchestrĂ©s sinon soutenus par divers pays, l’Histoire de ce continent est malheureusement faite d’exploitation. Celle-ci s’exprime notamment par les diffĂ©rentes colonies dont disposait la France, l’Italie, l’Allemagne ou encore la Belgique avec le Congo. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et les diffĂ©rents mouvements d’indĂ©pendance des pays africains, le continent compte aujourd’hui 54 pays. Ces acteurs reprĂ©sentent une grande rĂ©serve d’alliĂ©s dans la communautĂ© internationale, ainsi que des partenaires commerciaux stratĂ©giques. Longtemps l’apanage de la France avec la Françafrique », le continent berceau du monde change d’alliĂ© » en se dĂ©tournant de l’Occident pour regarder vers l’Asie et la Chine. Comme Ă©voquĂ© dans notre prĂ©cĂ©dent article, ce rapprochement n’est pas rĂ©cent puisqu’il puise son origine de la confĂ©rence de Bandung en 1955. Une confĂ©rence sur laquelle nous reviendrons afin de comprendre l’intĂ©rĂȘt chinois pour l’Afrique, le basculement de la Françafrique Ă  la Chinafrique, et l’aide dĂ©tournĂ©e » de la Chine au continent africain. DE LA FRANCAFRIQUE A LA CHINAFRIQUE CHANGEMENT DE PARTENAIRE Un des principaux objectifs de la RĂ©publique Populaire de Chine lors de sa proclamation en 1949 fut la reconnaissance internationale. Le gouvernement chinois ayant fui sur l’üle de TaĂŻwan, la bataille entre ces deux entitĂ©s pour obtenir la place la plus lĂ©gitime Ă  l’ONU Ă©tait importante. Pour faire pencher la balance de son cĂŽtĂ©, le gouvernement de Mao dĂ©cida de participer Ă  la confĂ©rence de Bandung organisĂ©e en 1955. RĂ©unissant Nehru Inde, Nasser Égypte ou encore Soekarno IndonĂ©sie pour ne citer qu’eux, cette confĂ©rence fut la premiĂšre Ă  affirmer les droits des pays dĂ©colonisĂ©s du tiers-monde, notamment le droit et la volontĂ© de ne pas s’aligner sur la politique des blocs amĂ©ricain et russe ; d’oĂč naitra l’appellation du mouvement des non-alignĂ©s ». Le ralliement de la RĂ©publique Populaire de Chine Ă  ce parti lui vaudra les faveurs de nombreux pays africains. De cette façon, TaĂŻwan fut poussĂ©e petit Ă  petit Ă  la porte de l’Afrique. Aujourd’hui, la Chine est soutenue par la plupart des pays africains Ă  l’ONU, seule une poignĂ©e privilĂ©giant la Chine insulaire Ă  la Chine continentale. Les objectifs de la Chine ne semblent pas seulement commerciaux mais Ă©galement d’ordre diplomatique. Cette volontĂ© pousse le gouvernement de Xi Jinping Ă  continuer de porter assistance Ă  l’Afrique en lieu et place de ses anciens partenaires europĂ©ens, au premier rang desquels figure la France. Si les desseins peuvent varier, le fond n’en reste pas moins le mĂȘme. L’Occident estime avoir un devoir d’accompagner l’Afrique sur la route de la dĂ©mocratie et du libĂ©ralisme Ă©conomique, lĂ  oĂč la Chine s’appuie sur une coopĂ©ration Sud-Sud » de nations historiquement dominĂ©es par le Nord. Mais ces nobles ambitions sont nourries par une volontĂ© commune de pillage » Ă©conomique accĂšs aux ressources naturelles et/ou marchĂ© africain et une mĂȘme logique gĂ©opolitique et diplomatique conserver ou renforcer son influence dans la rĂ©gion. Cette appĂ©tence de l’Occident et de la Chine pour l’Afrique s’est nĂ©anmoins manifestĂ©e diffĂ©remment. Alors que l’Europe conditionne son aide Ă  la mise en place d’une dĂ©mocratie, d’une bonne gouvernance Ă©conomique et une coopĂ©ration dans la lutte contre le terrorisme, l’Empire du milieu n’a cure de ces prĂ©occupations. Au nom de la coopĂ©ration Sud-Sud », la Chine prĂŽne une non-ingĂ©rence dans les affaires intĂ©rieures africaines et pose aucune condition concernant le rĂ©gime politique ou l’économie du pays. Les pays africains accueillent donc l’aide chinoise avec ferveur. Mais la vertu n’est pas la chasse gardĂ©e de l’Occident. Certaines aides ou programmes ne garantissent ou ne mettent en avant en rien les valeurs prĂŽnĂ©es par l’Europe. Le meilleur exemple de ce changement de partenaire est le train d’Addis Abeba en Éthiopie. La Chine a prĂȘtĂ© plus de 4 milliards de dollars pour financer la construction d’une ligne entre la capitale Ă©thiopienne et Djibouti, ligne construite 100 ans plus tĂŽt par la Compagnie du chemin de fer franco-Ă©thiopien. Le projet de nouvelles routes de la soie est vu comme une Ă©norme opportunitĂ© pour les pays du plus vieux continent du monde. L’amitiĂ© entre ces derniers et PĂ©kin est rĂ©guliĂšrement rappelĂ©e lors de confĂ©rences ou sommets sino-africains. Depuis 2000, le forum sur la coopĂ©ration sino-africaine se rĂ©unit tous les 3 ans pour exposer de nouveaux projets. Des partenariats de dĂ©fense sont Ă©galement organisĂ©s. Ce marchĂ© entre l’Afrique et la Chine est prĂ©sentĂ© comme gagnant gagnant » par Xi Jinping, mais l’est-il vraiment ? UNE COOPÉRATION NORD-SUD Depuis la fin des annĂ©es 1990 les objectifs de la Chine en Afrique ont Ă©voluĂ© d’abord d’ordre Ă©conomique avec un accĂšs aux matiĂšres premiĂšres et produits agricoles, puis par l’achat d’entreprises d’extraction et d’importation pour faire venir ses produits sur le continent, et enfin par l’exploitation du besoin en infrastructures. Mais la diplomatie n’en a pas pour autant perdu de son importance, la Chine se prĂ©sentant comme une alternative Ă  l’Occident et entraĂźnant avec elle d’autres pays comme l’Inde, le BrĂ©sil et la Turquie. Selon le programme de recherche China Africa Research Initiative, la Chine Ă  travers son gouvernement, ses banques et entreprises aurait accordĂ© 125 milliards de dollars de prĂȘt au continent en moins de 10 ans. Mais ces aides ne sont pas distribuĂ©es n’importe oĂč. Si les premiers bĂ©nĂ©ficiaires sont parmi les plus forts Ă©conomiquement en Afrique, Afrique du Sud, Égypte ou encore Nigeria, d’autres comme Madagascar ou le Sri Lanka sont pris au piĂšge. En 2016 un accord-cadre est signĂ© entre Madagascar et un consortium chinois afin de confĂ©rer Ă  l’Ile une vĂ©ritable Ă©conomie bleue. Mais trĂšs vite les pĂȘcheurs de cette derniĂšre sont submergĂ©s de bateaux chinois venu pĂȘcher dans leurs eaux. Cet accaparement des ressources naturelles fait partie d’une stratĂ©gie chinoise appelĂ©e loan-to-own » prĂȘter pour possĂ©der. Les pays occidentaux ont pu se montrer frileux Ă  l’idĂ©e de prĂȘter aux pays africains. Dans le but de s’éviter d’éventuelles difficultĂ©s de paiement de la part du pays dĂ©biteur, la Chine se paie en ressources naturelles. Et si cela ne peut ĂȘtre fait, elle peut prendre le contrĂŽle de la souverainetĂ© de l’infrastructure qu’elle a construite, comme Ă  Gwadar. Mais cette aide chinoise est Ă©galement diffĂ©rente de l’aide occidentale. Lorsqu’un pays europĂ©en investit en Afrique, ce sont les travailleurs sur place qui effectuent les travaux. Lorsqu’un entrepreneur chinois souhaite bĂątir, ce sont les entreprises chinoises et leurs travailleurs qui viennent sur place au dĂ©triment de la main d’Ɠuvre locale. De plus, les subventions pour les constructions de bĂątiments d’utilitĂ© publique comme les routes, ou de prestige comme un palais prĂ©sidentiel, sont conditionnĂ©es Ă  la concession d’exploitations miniĂšres ou pĂ©troliĂšres. Les relations entre Zhongnanhai le siĂšge du gouvernement de la RĂ©publique Populaire de Chine et l’Afrique ressemblent aux relations entre le Nord et le Sud des investissements en Ă©change d’un accĂšs aux matiĂšres premiĂšres sĂ©curisĂ©. L’Afrique ne tient qu’un rĂŽle de fournisseur et d’immense rĂ©servoir pour dĂ©verser les produits chinois et fournir du travail Ă  ces entreprises. La Chine est en train de mettre la main sur un immense continent regorgeant de ressources, et ce, au dĂ©triment des normes sociales, politiques et environnementales. La diplomatie chinoise n’a jamais Ă©tĂ© aussi forte, ce qui constitue un nouveau dĂ©fi pour l’Europe. MĂȘme si son importance ne doit pas ĂȘtre exagĂ©rĂ©e en 2011 l’UE Ă©tait le premier partenaire de l’Afrique avec 20 % de ces Ă©changes, contre 7 % pour la Chine celle-ci ne fait qu’augmenter. De plus, l’implantation de la premiĂšre base chinoise militaire Ă  l’étranger ne fait qu’écho Ă  l’intensification de la prĂ©sence chinoise en Afrique. Alors qu’elle avait toujours jurĂ© de ne pas le faire pour ne pas ressembler Ă  l’Occident, la Chine a ouvert une base Ă  Djibouti, non loin de celle des AmĂ©ricains, Français ou Italiens. Ces relations tendent Ă  renforcer l’influence chinoise via son soft power, et c’est peut-ĂȘtre lĂ  que rĂ©side le point essentiel. CONCLUSION A travers ce projet pharaonique des nouvelles routes de la soie, la Chine entend diffuser son modĂšle partout oĂč ses routes passent. Afin de se relever du siĂšcle de la Honte, la culture chinoise est mise en avant. Xi Jinping reprend un glorieux passĂ© pour mieux assurer l’avenir. Ce projet s’étend sur les mers et les terres, et chaque partenaire sera obligatoirement influencĂ© par PĂ©kin. Que cela soit l’ouverture d’institut Confucius Ă  travers les pays prĂ©sents sur ces routes afin d’implanter ou de renforcer la vision du monde chinoise, ou bien via des films comme Wolf Warrior 2 qui promeut une amitiĂ© sino-africaine ; la Chine cherche Ă  Ă©tendre son soft power et Ă  s’imposer comme le modĂšle dominant. Mais l’Occident n’a certainement pas dit son dernier mot. Que cela soit en Afrique ou en Chine, les Ă©lites continuent de reproduire le mode de vie europĂ©en en matiĂšre de mode ou de goĂ»ts. Le soft power chinois ne cesse de s’accroĂźtre, mais l’influence culturelle occidentale Ă  encore de beaux jours devant elle. Sources
Vousarrivez trĂšs vite au pied du Doi Inthanon, la plus haute montagne de ThaĂŻlande culminant Ă  2550 mĂštres d’altitude. Vous continuez de rouler sur les routes serpentant les vallĂ©es du parc pour finalement reprendre une route plus standard vous menant directement au berceau du Nord de la ThaĂŻlande : Chiang Mai.

Retour en page d'accueil - DĂ©couvrez nos autres articles Les voyages du prĂ©sident chinois Ă  l'Ă©tranger se multiplient. Ils s'accompagnent souvent de signatures de mĂ©morandums de coopĂ©rations avec les pays positionnĂ©s sur les voies terrestres et maritimes de la Route de la soie » du 21Ăšme siĂšcle, nouveau grand projet de la RĂ©publique populaire, portĂ© par Xi Jinping en personne. La renaissance de cette ancienne route commerciale n'est guĂšre une fiction, comme en tĂ©moignent les multiples travaux d'infrastructures dĂ©jĂ  programmĂ©s le long de son tracĂ©. Parmi eux, l'on peut citer la ligne Ă  grande vitesse reliant Belgrade Ă  Budapest, construite par un consortium de compagnies chinoises, et dont l'ouverture est prĂ©vue pour 2018. Une zone de libre Ă©change inclusive » Les briques fondatrices de cet immense maillage, traversant 65 pays et rĂ©gions, reprĂ©sentant une population de 4,6 milliards, se mettent vite en place. Xi Jinping a Ă©voquĂ© pour la premiĂšre fois son ambitieux projet Ă  l'automne 2013, alors qu'il Ă©tait en visite en Asie Centrale et en Asie du Sud-Est. Il a proposĂ© Ă  cette occasion au Kazakhstan puis Ă  l'IndonĂ©sie de construire conjointement la Ceinture Ă©conomique de la route la soie » et la Route maritime de la soie du 21Ăšme siĂšcle ». Depuis, le concept a Ă©tĂ© formalisĂ© Voir l'encadrĂ© sur le tracĂ©, ci-dessous. Le 28 mars 2015, la Commission des rĂ©formes et du dĂ©veloppement national de la RĂ©publique Populaire de Chine a prĂ©cisĂ© que l'OBOR One Belt, One Road » / Une Ceinture, Une Route » serait le fer de lance de la connectivitĂ© des infrastructures, du dĂ©veloppement des ressources, des coopĂ©rations industrielles et de l'intĂ©gration financiĂšre mondiale. Avec l'ouverture de l'Empire du Milieu et l'internationalisation du Renminbi, ce mouvement d'envergure devrait dĂ©boucher sur une nouvelle plate-forme mondiale de commerce et d'investissement, imbriquant les complĂ©mentaritĂ©s des diffĂ©rents pays reliĂ©s. Autrement dit, il s'agit de crĂ©er une gigantesque zone de libre Ă©change et de rĂ©gions interconnectĂ©es. Quelle diffĂ©rence avec les divers traitĂ©s d'Ă©changes commerciaux actuels, tels le TPP accord de partenariat transpacifique ou le TTIP Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement ? Son inclusivitĂ© » N'importe quel pays intĂ©ressĂ© peut y participer, lorsqu'il le souhaite, sans date limite, sans calendrier imposĂ© », observe Pansy Yau, directrice adjointe de HKTDC Hong Kong Trade Development Council Research. Le numĂ©rique de la soie La modernitĂ© de l'OBOR repose aussi dans sa dimension numĂ©rique. Le projet chinois s'appuie en effet sur les nouvelles technologies et l'Internet des objets internet of things ». La Chine a d'ailleurs lancĂ©e concomitamment la Route de la soie numĂ©rique » Digital silk road », reliĂ©e au projet domestique "Internet Plus" de dĂ©ploiement de l'Ă©lectronique chinois et placĂ©e sous l'autoritĂ© chinoise du virtuel » Chinese cyberspace authority ». Sa mission ? Permettre aux entreprises investies dans l'OBOR de participer Ă  la numĂ©risation » de l'Ă©conomie, tout en renforçant les relations commerciales entre la Chine et l'Europe. A cet Ă©gard, Luigi Gambardella, le prĂ©sident de ChinaEU association internationale jouant le rĂŽle d'incubateur pour les startups novatrices du numĂ©rique, conjointement dĂ©veloppĂ©es par la Chine et l'Europe, estime que la Route de la soie numĂ©rique est la route de l'avenir. La Chine et l'Europe doivent coopĂ©rer en matiĂšre d'Internet. » Afin de faciliter les collaborations, il serait bon selon lui, qu'un traitĂ© de la cyberroute de la soie » soit Ă©tabli nous devrions analyser les rĂ©glementations de chacun afin de discuter de la politique future. », explique-t-il. Quoiqu'il en soit, plusieurs entreprises sont dĂ©jĂ  passĂ©es Ă  l'action. Des partenariats se concrĂ©tisent, Ă  l'image de celui Ă©tabli entre Deutsche Telekom et Huawei, pour proposer une offre nuage » cloud » au marchĂ© chinois. Des besoins colossaux Contrairement aux avis Ă©mis par certains observateurs Ă  l'annonce du projet, la revitalisation de la Route de la Soie n'est pas seulement politique. Elle rĂ©pond Ă  des besoins rĂ©els, tant Ă  l'intĂ©rieur qu'Ă  l'extĂ©rieur de la Chine. Un chiffre pour s'en convaincre selon la Banque asiatique de dĂ©veloppement, les investissements nĂ©cessaires en infrastructure en Asie sont d'en moyenne 730 milliards de dollars US par an jusqu'en 2020, dont 68 % dĂ©diĂ©s Ă  de nouvelles capacitĂ©s et 32 % au maintien et au remplacement des facilitĂ©s obsolĂštes. La coopĂ©ration ferroviaire qui vient d'ĂȘtre lancĂ©e entre la Chine et la ThaĂŻlande, afin de construire une voie de 867 km, s'inscrit dans ce contexte. Il ne s'agit d'ailleurs que d'une petite » section de la future ligne Ă  grande vitesse reliant Kunming Ă  Singapour, en passant par le Laos, la ThaĂŻlande et la Malaisie. De mĂȘme, en IndonĂ©sie, la Chine a remportĂ© la construction de 5,5 milliards de dollars d'une ligne de 150 km de train Ă  grande vitesse. Au grand dam des partenaires historiques indonĂ©siens, dont les industriels japonais. La Route de la soie est donc aussi en train de rebattre les cartes de la compĂ©tition mondiale, et ce, dans de multiples secteurs. D'ailleurs, ce que les entreprises chinoises attendent avant de l'OBOR d'aprĂšs une Ă©tude rĂ©alisĂ©e par le HKTDC, qu'elle les aide Ă  cibler directement de nouveaux marchĂ©s. Exportations de surcapacitĂ©s La Chine espĂšre en effet que la nouvelle Route de la Soie offrira de nouveaux dĂ©bouchĂ©s Ă  ses gigantesques capacitĂ©s industrielles, que ne peut plus absorber son seul marchĂ© domestique. D'aprĂšs le Premier ministre c, Li Keqiang, qui s'exprimait Ă  ce sujet en octobre dernier, le ratio d'utilisation des capacitĂ©s totales industrielles en Chine a tournĂ© autour de 74 % au cours des trois premiers trimestres de 2015, un niveau nettement en dessous de la norme internationale d'environ 80 %. A titre indicatif, les capacitĂ©s d'acier brut ont atteint 1 160 milliards de tonnes mĂ©triques en 2014, facteur Ă  l'origine d'une chute de 71 % de l'utilisation des capacitĂ©s de production du secteur selon la China Iron & Steel Association. Au delĂ  des coĂ»ts qu'ils reprĂ©sentent pour les entreprises, les excĂšs de production sont en train de provoquer une baisse dangereuse des prix industriels de production, au risque d'entraĂźner toute l'Ă©conomie en dĂ©flation. Les prix de l'acier, par exemple, ont dĂ©jĂ  baissĂ© de 20 % en un an... Les autoritĂ©s ne peuvent pas laisser cette tendance se prolonger trop longtemps, » rappelle Alicia Garcia-Herrero, chef Ă©conomiste Asie Pacifique de Natixis, basĂ©e Ă  Hong Kong. Cette situation constitue toutefois un avantage dĂšs lors qu'il s'agit de concrĂ©tiser les appels d'offres remportĂ©s Ă  l'Ă©tranger le coĂ»t des matĂ©riaux chinois utilisĂ©s lors des travaux d'infrastructures rĂ©alisĂ©s Ă  l'extĂ©rieur du pays est quasiment nul. De plus, leur mobilisation est trĂšs rapide, puisqu'ils sont dĂ©jĂ  produits. Hong Kong se mobilise Une fois les capacitĂ©s matĂ©rielles destinĂ©es aux travaux de l'OBOR regroupĂ©es, il reste encore Ă  rassembler les financements. Si la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures AIIB opĂ©rationnelle dĂšs janvier 2016 a Ă©tĂ© créée dans cette optique, ses moyens ne suffisent pas Ă  couvrir tous les besoins estimĂ©s. MĂȘme en ajoutant le Silk Road Fund de 40 milliards de dollars US, fondĂ© par la Chine en dĂ©cembre 2014. Divers projets d'infrastructures devront donc ĂȘtre financĂ©s via des partenariats publics privĂ©s PPP. Et c'est dans ce domaine que Hong Kong est appelĂ©e Ă  se mobiliser fortement, du moins au dĂ©part. Ayant contribuĂ©, lors de la premiĂšre phase de croissance de la Chine continentale, Ă  l'Ă©laboration des PPP destinĂ©s Ă  la construction des autoroutes chinoises ou des centrales Ă©lectriques, le Port au parfum sait maintenant gĂ©rer toutes les Ă©tapes de cet outil de financement. Premier centre mondial de Renmibi "offshore", la RĂ©gion Administrative SpĂ©ciale de Chine dispose en outre des compĂ©tences requises pour lever des capitaux en dollars mais aussi en devise chinoise. Entre autres expertises, Hong Kong sait Ă©galement coordonner, syndiquer, valoriser les projets, couvrir les montants de dette Ă©mise, apporter des services de conseil, de due diligence », de comptabilitĂ©, de droit des affaires, etc. La deuxiĂšme chance Ă  saisir pour Hong Kong dans le cadre de l'OBOR est de promouvoir la prĂ©sence croissante des acteurs internationaux sur son territoire. Le but est de faciliter les discussions entre les divers contacts concernant d'Ă©ventuelles coopĂ©rations Ă©conomiques, de futures connexions de places de marchĂ©s. Ce rĂŽle de "super-connecteur" a d'ailleurs Ă©tĂ© rappelĂ© par le chef de l'exĂ©cutif hongkongais, CY, Leung Ă  l'occasion de ses v?ux pour 2016, insistant fortement sur la nĂ©cessitĂ© accrue de s'impliquer dans cette ambition de la Chine continentale. Une autre contribution du Port au parfum envisagĂ©e est de participer Ă  la construction de la plate-forme technologique Ă©lectronique d'Ă©changes d'informations, de documents et de paiements sĂ©curisĂ©s, nĂ©cessaire pour rĂ©pondre aux besoins futurs du commerce Ă©lectronique de la Route de la soie du 21Ăšme siĂšcle. En attendant, le HKTDC a dĂ©jĂ  ouvert une plate-forme d'information destinĂ©e Ă  l'initiative Elle permet, notamment, de connaĂźtre l'ensemble des projets d'investissements de l'OBOR Ă  l'ordre du jour. Une source d'information centralisĂ©e trĂšs utile. Edwige Murguet lundi 18 janvier 2016 en partenariat avec Lazuli International Un brin d'histoire .... L'OBOR n'est pas seulement portĂ©e par l'ambition de crĂ©er un nouvel essor Ă©conomique. Elle revĂȘt aussi une dimension culturelle. TrĂšs prĂ©sente dans la littĂ©rature chinoise, la Route de la soie est partie intĂ©grante de l'histoire de l'Empire du Milieu. La Route de la soie a Ă©tĂ© Ă©tablie, il y a fort longtemps, sous la dynastie Han 206 avant JĂ©sus-Christ jusqu'Ă  220 aprĂšs JĂ©sus-Christ. Partant de Chang'an Aujourd'hui Xian, elle s'arrĂȘtait en MĂ©diterranĂ©e, reliant la Chine Ă  l'Empire Romain. Il est d'ailleurs plus exact de dire routes de la soie » car il ne s'agissait pas d'une seule route mais plutĂŽt d'une sĂ©rie de voies terrestres et maritimes. Leur frĂ©quentation atteint son apogĂ©e sous la dynastie Tang 18 juin 618 ? 1er juin 907 avant d'entamer un dĂ©clin sous la dynastie Yuan, dynastie mongole fondĂ©e par Kubilai Khan, rĂ©gnant sur la Chine de 1279 Ă  1368. Finalement, la route de navigation dĂ©diĂ©e Ă  la soie s'arrĂȘte en 1453, Ă  la suite de l'Ă©mergence de l'Empire Ottoman dĂ©favorable aux liaisons avec l'Occident. Source HKTDC Le tracĂ© de la Route de la soie du 21Ăšme siĂšcleL'objectif de l'OBOR Une Ceinture, Une Route » est de connecter l'Asie, l'Europe et l'Afrique grĂące Ă  cinq itinĂ©raires. Ceux de la Ceinture Ă©conomique de la route la soie » terrestre 1 Relier la Chine Ă  l'Europe via l'Asie Centrale et la Russie 2 Connecter la Chine au Moyen-Orient via l'Asie Centrale 3 RĂ©unir la Chine, l'Asie du Sud Est, l'Asie du Sud et l'OcĂ©an Indien Ceux de la Route maritime de la soie du 21iĂšme siĂšcle » 4 Relier la Chine Ă  l'Europe par la mer de Chine mĂ©ridionale et l'ocĂ©an Indien 5 Connecter la Chine Ă  l'ocĂ©an Pacifique Sud via la mer de Chine mĂ©ridionale Avec, Ă  la clĂ©, 6 corridors de coopĂ©rations Ă©conomiques internationaux. Le corridor de la nouvelle Eurasie De Lianyungang Ă  Rotterdam Le corridor Chine ? Mongolie ? Russie Le corridor Chine ? Asie Centrale ? Asie de l'Ouest Le corridor Chine ? PĂ©ninsule d'Indochine Le corridor Chine- Pakistan Le corridor Bangladesh ? Chine ? Inde ? Myanmar

Ily a une esthĂ©tique de la vie appelĂ©e Chengdu, « Route de la Soie du Sud · Capital Panda » invitĂ© Fleur invitĂ© . 2019-08-08 19:16:30 . État de la citĂ© historique et culturelle de Chengdu, est le point de dĂ©part de la « Route de la Soie du Sud », la mĂȘme que celle d'une ville historique et culturelle nationale de la « ville des fleurs » Guangzhou est le principal port « Route

Les villes de la nouvelle route de la soie en Asie du Sud-Est ANR VINOROSA Partager sur ConfĂ©rences publiques par les membres de l’équipe de recherche Ecole Nationale SupĂ©rieure d’Architecture de Paris-Belleville ENSAPB Au croisement de la gĂ©ographie, des Ă©tudes urbaines et de l’anthropologie du dĂ©veloppement, le programme de recherche VINOROSA examine le rĂŽle moteur de la nouvelle politique du gouvernement chinois Belt and Road Initiative BRI sur le dĂ©veloppement urbain des villes secondaires d’Asie du Sud-Est. En examinant des programmes et des projets en cours, il Ă©met l’hypothĂšse que la BRI agit comme un puissant vecteurs de modĂšles urbains et qu’elle contribue Ă  restructurer les systĂšmes d’acteurs urbains en suscitant la mise en place de nouveaux dispositifs de gouvernance. Cet Ă©vĂšnement public, organisĂ© dans le cadre du sĂ©minaire de lancement du programme de recherche rĂ©servĂ© Ă  l’équipe, inaugure nos travaux et sera suivi d’un cocktail. Amphithéùtre central 21 FĂ©vrier 2020 - 17h-20h30 60, boulevard de la Villette 75019 Paris

\n \nberceau de la route de la soie du sud
Encours de route, allez voir les monastÚres et les pagodes Vivez l'expérience d'une palette étonnante de couleurs de la cascade d'eau douce, des canyons rouges et des dunes de sable blanc. Avoir l'occasion de rencontrer les tribus locales et d'en apprendre davantage sur la vie sauvage et l'agriculture de la région. Pour les voyageurs plus aventureux, vous apprécierez les

Avec la dynastie des Han s'ouvre Ă©galement la route de la soie » 1. Qu'est-ce que la route de la soie » ?‱ La route de la soie » est en fait un ensemble de routes commerciales, terrestres et maritimes, qui relient la Chine Ă  l'Occident. Il s'agit d'un des premiers exemples de grand commerce international de l'Histoire. Partant de Xian, en Chine, les itinĂ©raires commerciaux passaient par l'Asie centrale et s'achevaient sur la MĂ©diterranĂ©e, aprĂšs un pĂ©riple de plus de 7 000 km.‱ La route de la soie fut ouverte au iie siĂšcle av. par le gĂ©nĂ©ral chinois Zhang Qian les empereurs Han Ă©taient en conflit avec les nomades Xiongnu et, pour lutter efficacement contre ces cavaliers redoutables peut-ĂȘtre les ancĂȘtres des terribles Huns, avaient besoin d'alliĂ©s et de chevaux. En poussant plus Ă  l'ouest, vers les steppes d'Asie centrale, les Chinois se donnaient la possibilitĂ© d'acheter des chevaux, voire de se trouver des tribus alliĂ©es ou mercenaires. Pour cela, il fallait de l'argent l'Empereur dĂ©cida alors de faire commerce de la soie, matiĂšre prĂ©cieuse monopole d'État, dont seule la Chine possĂ©dait le secret de fabrication.‱ La route comportait plusieurs itinĂ©raires possibles, tant terrestres que maritimes. Au nord, les routes terrestres furent bientĂŽt protĂ©gĂ©es sur une partie du trajet par le prolongement de la Grande Muraille. Les convois Ă©taient formĂ©s de caravanes de chameaux ou de dromadaires pouvant atteindre 500 personnes. Chaque animal pouvait transporter environ 140 kg de marchandises. Les pistes contournaient le grand dĂ©sert du Taklamakan, puis rejoignaient la Perse via l'Asie centrale et poussaient ensuite Ă  travers la Syrie vers la MĂ©diterranĂ©e. Les marchands faisaient rarement la route en entier les itinĂ©raires Ă©taient jalonnĂ©s de relais, installĂ©s dans des oasis-forteresses, pourvus de caravansĂ©rails qui servaient de lieu d'Ă©change et de Une route d'Ă©changes de toutes sortes‱ Le long de ces routes s'Ă©changeait la soie, produit Ă  trĂšs haute valeur ajoutĂ©e pour un encombrement faible qui justifiait son lointain commerce. Les Grecs, puis les Romains apprĂ©ciaient la soie venue de Chine dĂšs le ive siĂšcle ils appelaient d'ailleurs la Chine le pays des SĂšres » les soyeux ». La soie Ă©tait fabriquĂ©e Ă  partir des cocons des vers Ă  soie, selon des techniques qui restĂšrent longtemps secrĂštes l'exportation de vers Ă  soie ou la transmission des secrets de fabrication Ă©taient punies de mort par l'Empereur ! Les patriciens de Rome l'apprĂ©ciaient et le philosophe SĂ©nĂšque, dĂ©fenseur de la vertu, pestait contre cette Ă©toffe si fine que le mari ne connaissait pas mieux qu'un Ă©tranger le corps de son Ă©pouse » ! La soie Ă©tait d'un prix si Ă©levĂ© qu'elle pouvait servir de monnaie, Ă  l'Ă©gal de l'or !‱ Mais bien d'autres produits Ă©taient Ă©changĂ©s le long des routes de la soie d'abord des chevaux de la vallĂ©e de Fergana, en Asie centrale, que les Han, qui les appelaient chevaux cĂ©lestes », achetĂšrent en si grand nombre que les peuples de la vallĂ©e stoppĂšrent les Ă©changes. L'empire han força leur rĂ©ouverture par la guerre. Mais les marchands Ă©changeaient Ă©galement porcelaine, ambre, lin, ivoire, Ă©pices, verre, corail, mĂ©taux prĂ©cieux, etc.‱ Les Ă©changes ne furent pas seulement commerciaux. Par la route de la soie arrivĂšrent Ă©galement les idĂ©es, les philosophies, les religions. C'est par elle qu'arrivĂšrent en Asie centrale et en Chine l'islam et le bouddhisme, qui marque encore ces rĂ©gions Ă  l'heure actuelle. C'est par elle que se diffusĂšrent les inventions chinoises boussole, poudre Ă  canon, papier, etc.. C'est elle qu'emprunta Marco Polo Ă  la fin du xiiie siĂšcle pour explorer la route de la soie ne fut dĂ©laissĂ©e que progressivement, Ă  partir du xve siĂšcle, avec la gĂ©nĂ©ralisation de la production de soie en dehors de Chine et l'ouverture par les EuropĂ©ens de la route maritime des Ă©pices.

berceaude la route de la soie du sud — Solutions pour Mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s Cliquez sur un mot pour dĂ©couvrir sa dĂ©finition. D'autres dĂ©finitions intĂ©ressantes PremiĂšre soie Ă©mise par les vers Ă  soie, qui permet de relier le cocon aux supports. Comme la soie, il eut sa route Sont Ă  l'origine de la route de la soie
Sur la Route de la Soie un voyage unique au coeur de l’Asie centrale, dĂ©part unique rendez-vous le 4 avril 2016 pour un pĂ©riple qui se jouera des frontiĂšres entre l’Iran, le TurkmĂ©nistan et l’OuzbĂ©kistan. Une belle aventure qui va cĂ©lĂ©brer 20 ans de passion sur les routes de l’Asie. Pour fĂȘter ça, nous vous entraĂźnons pour un pĂ©riple qui se jouera des frontiĂšres entre l’Iran, le TurkmĂ©nistan et l’OuzbĂ©kistan. A partir de 4990 € TTC Circuit organisĂ© en groupe, Iran, OuzbĂ©kistan, TurkmĂ©nistan – 20 jours / 19 nuits PĂ©riode Du 04/04/2016 au 04/04/2016. Les temps forts > En Iran, les must de Shiraz et d’Ispahan, citĂ©s majeures oĂč s’est Ă©crite l’histoire de la civilisation perse, les trĂ©sors de PersĂ©polis, les tombeaux de Naqsh-e-Rostam, et la ville sainte de Mashhad. > Au Turkmenistan, les vestiges des anciennes citĂ©s du dĂ©sert. > En OuzbĂ©kistan, tous les bleus des coupoles et minarets des mosquĂ©es et medersas de Boukhara et Samarcande. > Circuit accompagnĂ© au dĂ©part de Paris par une spĂ©cialiste de l’Asie Centrale. Le programme Jour 1 Envol pour Shiraz DĂ©part de Paris sur Turkish Airlines via Istanbul en dĂ©but d’aprĂšs-midi. Repas et courte nuit Ă  bord. Jour 2 La ville des poĂštes Shiraz ArrivĂ©e dans la nuit. Accueil et repos Ă  l’hĂŽtel. Petit dĂ©jeuner et visite du berceau de la dynastie achĂ©mĂ©nide 550/330 av. JC la MoquĂ©e Nasir Al Molk ou mosquĂ©e rose pour ses faĂŻences reprĂ©sentant des brassĂ©es de roses ; la mosquĂ©e Vakil ; le dĂ©cor des Mille et une Nuits du jardin de l’Orangerie, ancienne demeure d’un riche notable ; le mausolĂ©e de Hafez, grand poĂšte iranien. En fin d’aprĂšs-midi, balade dans le bazar du Vakil. Jour 3 TrĂ©sors de la civilisation perse Shiraz / PersĂ©polis / Naqsh-e-Rostam / Shiraz – 110 km Site majeur classĂ© au patrimoine mondial de l’UNESCO pour son architecture et ses bas-reliefs exceptionnels, on entre dans PersĂ©polis par la porte des Nations et ses taureaux ailĂ©s Ă  tĂȘte humaine et on dĂ©couvre, sculptĂ©s dans la pierre, les reprĂ©sentants des 32 peuples de l’empire qui venaient porter tribu Ă  l’empereur. AprĂšs dĂ©jeuner, c’est devant les tombeaux creusĂ©s dans la falaise de Naqsh-e-Rostam qui n’est pas sans rappeler PĂ©tra, que l’on salue Darius 1er et ses successeurs. Jour 4 D’une capitale Ă  l’autre En route pour Ispahan, visite du site achĂ©mĂ©nide de Pasargades, premiĂšre capitale de l’empire perse avant PersĂ©polis. ArrivĂ©e Ă  Ispahan dans l’aprĂšs-midi et installation dans celle qui a tout de la capitale culturelle du pays. Jour 5 La belle orientale Ispahan PremiĂšre dĂ©couverte d’Ispahan dont ShĂąh Abbas le Grand fit sa capitale au 16e s. la mosquĂ©e du Vendredi, le mausolĂ©e Harounieh et le minaret d’Ali. Dans le quartier de Djolfa fondĂ© par l’empereur pour y accueillir une communautĂ© armĂ©nienne, visite de la cathĂ©drale de Vank et du musĂ©e armĂ©nien et ses magnifiques manuscrits. Dans le palais aux 40 colonnes les fresques murales racontent les fastes de la cour. Jour 6 Coupoles et minarets Ispahan DeuxiĂšme journĂ©e consacrĂ©e Ă  l’ancienne capitale safavide bĂątie le long de la riviĂšre Zayandeh traversĂ©e par 11 ponts le pont Khaju avec son pavillon de musique et le pont aux 33 arches rĂ©servĂ©s aux piĂ©tons sont les plus cĂ©lĂšbres – l’immense place royale Naghsh-e Jahan la 2e plus grande au monde aprĂšs Tian An Men accueillait autrefois caravaniers et marchands. Aujourd’hui on y visite la mosquĂ©e de l’Imam, le palais Ali QĂąpu, la mosquĂ©e du Sheikh Lotfollah et, dans les allĂ©es du bazar, on trouve un artisanat traditionnel de qualitĂ©. Le soir, dĂźner sous les ors de l’hĂŽtel Abassi, ancien caravansĂ©rail. Jour 7 RemontĂ©e vers le Nord Ispahan / Ardestan / Abyaneh / Kashan – 210 km ArrĂȘt Ă  Ardestan et visite de la MosquĂ©e du Vendredi, l’une des plus anciennes du pays 8e s. construite en brique crue. Continuation pour Abyaneh, surprenant village fortifiĂ© nichĂ© au creux des monts Kargas. Il a Ă©tĂ© classĂ© par l’UNESCO pour ses murs ocre et ses balcons de bois le long de ruelles Ă©troites et de passages voutĂ©s. Installation Ă  Kashan en fin d’aprĂšs-midi. Balade dans le bazar et dĂźner. Jour 8 Dans les pas des grands commerçants En route pour TĂ©hĂ©ran, visite de la florissante oasis de Kashan la maison de Boroudjerdi, demeure patricienne d’un riche marchand du 18e s., le cĂ©lĂšbre jardin de Fin et ses Ă©lĂ©gants pavillons et bassins de marbre, et enfin, la mosquĂ©e Aqha Bozorg. Jour 9 La Perse et son histoire TĂ©hĂ©ran Les musĂ©es de la capitale viendront complĂ©ter vos dĂ©couvertes sur le terrain musĂ©e d’ArchĂ©ologie, musĂ©e du Tapis et sa cĂ©lĂšbre collection de tapis persans et kilims, musĂ©e du Verre et de la CĂ©ramique installĂ© dans un ancien palais du Vizir qui abrite des objets exceptionnels, et musĂ©e des Joyaux Nationaux dont la collection remonte au 16e s. Jour 10 Cap Ă  l’est Temps libre avant l’envol dans la matinĂ©e pour Mashhad situĂ©e Ă  l’extrĂȘme est dans la province du Khorasan. ArrivĂ©e dans l’aprĂšs-midi dans la 2e ville d’Iran, l’une des plus saintes du chiisme qui attire prĂšs de 20 millions de pĂšlerins par an. Visite du MausolĂ©e de l’Imam Reza et promenade dans le bazar. Jour 11 Les grands poĂštes du Khorasan Excursion Ă  Nishapur pour les mausolĂ©es d’Attar-at-Din et du mathĂ©maticien, philosophe et astronome du 11e s. Omar KhayĂąm, plus connu pour sa poĂ©sie. C’est aussi la ville de la turquoise taillĂ©e par les bijoutiers. Puis dĂ©couverte de Touss oĂč est inhumĂ© Ferdowsi, un autre grand poĂšte persan. Jour 12 Direction le TurkmĂ©nistan DĂ©part matinal pour la frontiĂšre et passage au TurkmĂ©nistan tout proche. Changement de vĂ©hicule, chauffeur et guide puis continuation pour Mary. DĂ©jeuner pique-nique. ArrivĂ©e en fin d’aprĂšs-midi et installation Ă  l’hĂŽtel. Jour 13 Dans les pas de Zarathoustra Excursion Ă  Margoush, citĂ© natale supposĂ©e de Zarathoustra, spectaculaire ville pĂ©trifiĂ©e du 16e s. avant dans le dĂ©sert du Kara Koum. AprĂšs dĂ©jeuner, visite du site de Merv, l’ancienne Margiane et ses imposantes forteresses. Retour Ă  Mary pour dĂźner. Jour 14 Route pour l’OuzbĂ©kistan Longue route pour Farab Ă  la frontiĂšre ouzbĂške. ArrĂȘt pour dĂ©jeuner Ă  Turkmenabad. Changement de vĂ©hicule et de guide et continuation pour Boukhara. ArrivĂ©e en fin d’aprĂšs-midi Jour 15 Splendeurs de Boukhara DĂ©couverte de celle qui connut son apogĂ©e au 10e s. la citadelle de l’Ark, la mosquĂ©e Bolo Khauz et son bassin, le mausolĂ©e Samanide, l’ensemble PoĂŻ-Kalian protĂ©gĂ© par l’UNESCO et son minaret, le joli complexe de Laby Khauz 16e – 17e s., les coupoles marchandes et la mosquĂ©e d’Oulougbeg. DĂźner en musique dans une mĂ©dersa. Jour 16 Jardins et vieilles ruelles Boukhara Suite des visites les pavillons et le harem du palais d’étĂ© du dernier Ă©mir, le mausolĂ©e Nakhsbandi, haut-lieu de pĂšlerinage et les quatre minarets turquoise de Tchor Minor. L’aprĂšs-midi, temps libre pour flĂąner dans les bazars et les ruelles. Puis, visite d’un atelier de miniature et de calligraphie en compagnie du grand artiste Tochev Daviat. DĂźner dans la vieille ville et hammam en option. Jour 17 Cap sur Samarcande ArrĂȘt Ă  Guijdouvan et visite de l’atelier de cĂ©ramistes. L’aprĂšs-midi, dĂ©couverte de Samarcande la fabuleuse place du Reghistan et ses trois mĂ©dersas monumentales, le mausolĂ©e Gour Emir 15e s. et le tombeau dynastique des timourides. Le soir, spectacle au théùtre El-Merosi. Jour 18 La ville de Tamerlan Samarcande ArrĂȘt dans une fabrique artisanale de papier de soie puis dĂ©couverte de l’observatoire d’Ouloug Beg, du musĂ©e et des ruines de l’ancienne Afrosyab et du mausolĂ©e Chah-i-Zinda, sublime ensemble de tombeaux. L’aprĂšs-midi, visite de la grande mosquĂ©e Bibi Khanym construite par Tamerlan pour sa femme prĂ©fĂ©rĂ©e, et balade dans le bazar. Le soir, dĂźner dans une maison traditionnelle pour goĂ»ter le plov national prĂ©parĂ© avec la famille. Jour 19 ArrivĂ©e Ă  Tachkent Route pour Tachkent. DĂ©jeuner et aprĂšs-midi libres. DĂźner d’adieu en ville. Jour 20 Retour en Occident Petit dĂ©jeuner matinal avant l’envol pour Paris sur Turkish Airlines. ArrivĂ©e en fin d’aprĂšs-midi. Cette destination vous intĂ©resse ? Retrouvez toutes les informations au sein de notre agence de voyages angevine ou dans nos autres agences PrĂ©fĂ©rence Voyages.
Dumardi 13 au vendredi 23 février 2018 à la Maison Internationale de Rennes,  7 quai Chateaubriand, 35000 Rennes (Espace accueil). Du mardi au jeudi de 14h à 18h30. Le Vendredi de de 14h à 18h ‐ Entrée libre. Vernissage de l’exposition
L’Asie centrale, terre de lĂ©gendes, sillonnĂ©e par les diffĂ©rentes routes de la soie, fascine les hommes depuis l’antiquitĂ©. A votre tour d’explorer la plus ancienne voie commerciale au monde et de dĂ©couvrir des cultures disparues, des peuples variĂ©s, des trĂ©sors mythiques, des sites Ă©tonnants, Ă  travers le Kazakhstan, l’OuzbĂ©kistan et le TurkmĂ©nistan. Prochains dĂ©parts 2022 D'Almaty Ă  Achgabat du 6 au 19 octobre D’Achgabat Ă  Almaty du 18 au 31 octobre JOUR 1 FRANCE / ALMATY DĂ©part pour Almaty. Accueil, transfert et installation. JOUR 2 ALMATY DĂ©couverte de l'ancienne capitale du Kazakhstan, mĂ©tropole verdoyante aux pieds des sommets majestueux de l’Alatau l’imposante cathĂ©drale russo-orthodoxe Zenkov, le palais des mariages, le cirque et la mosquĂ©e centrale. DĂ©jeuner typique dans une yourte kazakhe traditionnelle. Installation Ă  bord de votre train spĂ©cial, verre de bienvenue et prĂ©sentation de la croisiĂšre. Nuit Ă  bord. JOUR 3 TURKESTAN A Turkestan, centre de pĂšlerinage des nomades, visite du mausolĂ©e de Khodja Ahmed Yassavi 1394, l'un des Ă©difices les plus importants de l’architecture des Timourides Unesco. Poursuite vers Tachkent en traversant la frontiĂšre Kazakhstan-OuzbĂ©kistan. Nuit Ă  bord. JOUR 4 TACHKENT DĂ©couverte d’une mĂ©tropole multiethnique, aux larges avenues ombragĂ©es, oĂč la mĂ©dersa Koukeldach, les monuments Ă  l'Emir Timour et au poĂšte NavoĂŻ, les anciennes maisons en torchis Ă©voquent l'ancienne citĂ© des voies caravaniĂšres. Le soir, concert Ă  la Philharmonie en fonction de la programmation. Nuit Ă  bord. JOUR 5 CHAKHRISABZ TraversĂ©e nocturne de montagnes difficilement accessibles, oĂč des cĂ©rĂ©monies d’adoration du feu et le chamanisme sont toujours pratiquĂ©s. Spectacle folklorique Ă  la dĂ©couverte des traditions de la rĂ©gion. ArrivĂ©e Ă  Chakhrisabz, ville natale de Tamerlan, caractĂ©risĂ©e par les Ă©difices monumentaux du grand palais qui abrita le cruel souverain des Mongols XIVe- XVe. Poursuite du voyage vers Samarcande, dĂ©gustation de vins ouzbeks et nuit Ă  bord. JOUR 6 SAMARCANDE Merveilleuse ville historique qui, sous Tamerlan, Ă©tait considĂ©rĂ©e comme la ville la plus belle du monde ! DĂ©couverte de la nĂ©cropole Shah-i Zindah, du site archĂ©ologique d’Afrosiab et son musĂ©e, de la place du RĂ©ghistan - l’un des sites les plus impressionnants d’Asie centrale. Nuit Ă  l’hĂŽtel. JOUR 7 SAMARCANDE Visite d’une manufacture de tapis en soie, puis d’une fabrique familiale artisanale de papier Ă  partir d’écorce de mĂ»rier. DĂ©couverte de l’observatoire astronomique d'Ouloug Beg, de la mosquĂ©e Bibi-Khanym et du mausolĂ©e Gour Emir semblable Ă  un palais. Nuit Ă  l’hĂŽtel. JOUR 8 SAMARCANDE MatinĂ©e libre, puis dĂ©part vers la ville de Khiva. Nuit Ă  bord du train. JOUR 9 KHIVA DĂ©couverte de cette oasis, belle comme un conte des 1001 nuits. DerriĂšre son imposant rempart aux portes et bastions en briques d’argile, la citĂ© historique de Khiva, avec ses palais, mosquĂ©es, minarets, mausolĂ©es et mĂ©dersas, est l’un des exemples les mieux conservĂ©s d’urbanisme oriental mĂ©diĂ©val. DĂ©jeuner dans le fabuleux dĂ©cor de l’ancien palais d’étĂ© de l’émir de Khiva... Nuit Ă  bord. JOUR 10 BOUKHARA Au cƓur du dĂ©sert de Kyzylkoum, Boukhara prĂ©sente prĂšs de mille Ă©difices rappelant la splendeur passĂ©e de la grande route de la soie. DĂ©couverte du minaret Kalian de prĂšs de 50 mĂštres de haut et du complexe Liabi-Khaouz au bord de son bassin. Dans la cour d’une mĂ©dersa, vous assistez Ă  une prĂ©sentation de costumes traditionnels avec musique et danses ouzbĂškes. Nuit Ă  l’hĂŽtel. JOUR 11 BOUKHARA Visite de la fastueuse mĂ©dersa Mir-i-Arab et du monument le plus beau et le plus prĂ©cieux d’Asie centrale, le mausolĂ©e des Samanides. Promenade dans l’immense citadelle Ark, autrefois siĂšge des souverains de la ville, puis visite de la rĂ©sidence d’étĂ© du dernier Ă©mir de Boukhara. Route vers le TurkmĂ©nistan. Nuit Ă  bord. JOUR 12 MERV / ACHGABAT DĂ©couverte de Merv connue sous le nom d’Antioche de Margiane, berceau supposĂ© des tribus aryennes l'antique citĂ© caravaniĂšre Unesco est dominĂ©e par les vestiges de murailles et talus gigantesques, les ruines impressionnantes de la forteresse Kyz Kala, celles du majestueux mausolĂ©e du sultan Sanjar, les anciennes caves Ă  glace... DĂ©jeuner chez l’habitant dans une pittoresque maison familiale, puis continuation vers Achgabat. Nuit Ă  l'hĂŽtel. JOUR 13 ACHGABAT / NISA / ACHGABAT Dans la matinĂ©e, excursion Ă  Nisa, ancienne capitale du royaume des Parthes, fondĂ©e au IIIe siĂšcle avant notre Ăšre... Puis dĂ©couverte d’Achgabat, capitale quasi hollywoodienne d’un pays producteur de pĂ©trole, qui Ă©tonne et amuse le voyageur par son aspect kitch et clinquant. Visite du MusĂ©e national consacrĂ© Ă  l'archĂ©ologie, l'ethnologie et l'artisanat turkmĂšnes un aperçu intĂ©ressant du devenir d’une culture marquĂ©e par des peuples, ethnies et religions diverses. DĂźner d’adieu, puis transfert Ă  l’aĂ©roport. JOUR 14 RETOUR EN FRANCE Au petit matin, retour vers la France. Votre hĂ©bergement pendant le circuit - A bord du train Le train privĂ© spĂ©cial Reghistan » est Ă©quipĂ© d’une douzaine de wagons, dont la plupart ont Ă©tĂ© entiĂšrement reconstruits en 2013. Les voitures-restaurants une ou deux se trouvent en milieu de rame et se transforment en bar le soir. Le train est entiĂšrement climatisĂ© pendant la marche. Les wagons et compartiments sont Ă©quipĂ©s diffĂ©remment en fonction de leurs catĂ©gories, mais on trouve dans tous des prises de 110 et 220 volts, ainsi qu’un coin fumeur Ă  l’extrĂ©mitĂ© de chaque wagon. Les diffĂ©rentes catĂ©gories de wagons sont les suivantes . CatĂ©gorie Habibi 9 compartiments Ă  4 lits 2 superposĂ©s de 70X190cm, fenĂȘtre sur l’extĂ©rieur et petite table. Deux cabinets de toilettes avec lavabo et WC par wagon. Rangement Ă  bagages au-dessus de la porte. . CatĂ©gorie Ali Baba 9 compartiments Ă  2 lits l’un en face de l’autre, de 70X190cm, fenĂȘtre sur l’extĂ©rieur et petite table. Deux cabinets de toilettes avec lavabo et WC par wagon. Rangement Ă  bagages au-dessus de la porte. . CatĂ©gorie Aladin 8 compartiments Ă  2 lits l’un en face de l’autre, de 70X190cm, fenĂȘtre sur l’extĂ©rieur, table, porte bagages, miroir. Deux cabinets de toilettes avec lavabo/WC et un compartiment de douche par wagon.. CatĂ©gorie Sultan 6 compartiments Ă  2 lits couchette infĂ©rieure de 112X185 cm et couchette supĂ©rieure de 80X175 cm, fenĂȘtre sur l’extĂ©rieur, table, porte bagages, miroir, salle de bain privĂ©e avec lavabo, WC et douche intĂ©grĂ©e.. CatĂ©gorie Calife 4 compartiments Ă  2 lits superposĂ©s sofa convertible de 120X185cm, et couchette supĂ©rieure de 80X175cm, fenĂȘtre, fauteuil, table, armoire, salle de bain privĂ©e avec lavabo, WC et cabine de douche. - Aux Ă©tapes, vos hĂŽtels ou similaires ALMATY Rahat Palace Hotel**** SAMARCANDE Reghistan Plaza Hotel**** BOUKHARA Asia Boukhara Hotel**** ACHGABAT Ak Altyn Plaza Hotel**** Le prix comprend Les vols internationaux avec escale sur une compagnie rĂ©guliĂšre par ex. Turkish Airlines, sous rĂ©serve de disponibilitĂ©s au moment de la rĂ©servation, les taxes aĂ©riennes et les surcharges carburant, la croisiĂšre ferroviaire Ă  bord du train spĂ©cial d’Almaty Ă  Achgabat, dans la catĂ©gorie Habibi* pour sept nuits, cinq autres nuits dans les hĂŽtels indiquĂ©s ou similaires Ă  Almaty, Samarcande, Boukhara et Achgabat, tous les transferts, la pension complĂšte, un dĂ©jeuner dans une maison ouzbek et dans une famille turkmĂšne, la dĂ©gustation de vins, les droits d’entrĂ©es sur les sites, les visites guidĂ©es des villes et des sites comme indiquĂ© au programme, l'assistance d'un guide-accompagnateur francophone sur le voyage, les services de guides locaux, un mĂ©decin Ă  bord du train spĂ©cial, l’accueil avec folklore traditionnel dans les gares de Samarcande et Boukhara, un guide de voyage Route de la Soie, l'assurance maladie-accident-rapatriement-bagages intĂ©grant les garanties Ă©pidĂ©mies/pandĂ©mies coĂ»t 1,5% du montant du voyage EN SAVOIR PLUS. * SupplĂ©ment pour hĂ©bergement en catĂ©gorie Ali Baba 2 305 € * SupplĂ©ment pour hĂ©bergement en catĂ©gorie Aladin 2 755 €* SupplĂ©ment pour hĂ©bergement en catĂ©gorie Sultan 6 905 €* SupplĂ©ment pour hĂ©bergement en catĂ©gorie Calife 7 205 € Le prix ne comprend pas Les frais de visa turkmĂšne nous consulter, les taxes d’entrĂ©e au TurkmĂ©nistan env. 15 $ Ă  payer Ă  la frontiĂšre, les boissons soft et alcoolisĂ©es, les droits de photos et vidĂ©os sur les sites, les pourboires et dĂ©penses personnelles, et l'assurance annulation intĂ©grant les garanties Ă©pidĂ©mies/pandĂ©mies coĂ»t 4% du montant du voyage, ou 3% en complĂ©ment des cartes bancaires premium EN SAVOIR PLUS. Le supplĂ©ment pour logement individuel en fonction de la saison - 490 € en catĂ©gorie Habibi n’incluant que le logement individuel dans les hĂŽtels aux Ă©tapes, puisque cette catĂ©gorie ne propose pas l’usage individuel du compartiment.- 1 770 € en catĂ©gorie Ali Baba - 2 200 € en catĂ©gorie Aladin- 4995 € en catĂ©gorie Sultan- 5 140 € en catĂ©gorie Calife Conditions particuliĂšres Offre transport aĂ©rien valable selon disponibilitĂ© sur les vols dans la classe de rĂ©servation indiquĂ©e au moment de l'inscription rĂ©servation et Ă©mission le jour mĂȘme, billet non modifiable.Conditions spĂ©ciales de paiement un acompte non remboursable de 20% est Ă  payer Ă  la rĂ©servation et le solde Ă©tant Ă  rĂ©gler Ă  60 jours du spĂ©ciales d’annulation *Jusqu’à 90 jours du dĂ©part, 30% du montant total du voyage*De 89 Ă  42 jours avant le dĂ©part, 50% du montant total du voyage*De 41 Ă  1 jour du dĂ©part, 90% du montant total du voyage REMARQUES Le circuit se fait dans les 2 sens mĂȘme programme, mĂȘmes conditions -soit d'Almaty Ă  Achgabat du 6 au 19 octobre 2022 anglais/français.-soit d’Achgabat Ă  Almaty du 18 octobre au 31 octobre 2022 anglais/espagnol. IMPORTANT De par la logistique complexe d’un tel voyage, des changements peuvent survenir sur place modification d’étape, d’itinĂ©raire, d’hĂŽtel, et des amĂ©nagements seront proposĂ©s selon la meilleure alternative possible. Surla route de la soie. RĂ©citPrivilĂ©giant les scĂšnes des bords de route oĂč se rĂ©vĂšle une Chine plus humaine . Les nouvelles routes de la Soie », c’est le projet phare du prĂ©sident chinois Xi Jinping. Un projet faramineux qui promet de changer les Ă©quilibres gĂ©opolitiques dans le monde Ă  l’horizon 2049, pour les 100 ans de la RĂ©publique populaire. Aujourd’hui, ce remodelage planĂ©taire se fonde avant tout sur la construction d’infrastructures de transports modernes qui doivent charrier Ă  la fois les produits made in China » vers de nouveaux marchĂ©s et l’influence de PĂ©kin Ă  l’international. hDl35Xf.
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  • berceau de la route de la soie du sud